CHRISTOCENTRISME DANS LA FORMATION INTÉGRALE DE LA PERSONNE

CHRISTOCENTRISME

DANS LA FORMATION INTÉGRALE DE LA PERSONNE

Dans un processus de formation intégrale, le Christ est au centre de la Personne

C’est  Lui le centre de convergence de tout mon être physique, psychique et spirituel. C’est Lui qui donne sens à toutes mes relations avec le Transcendant (T), la société (S), la nature (N) et moi-même. C’est Lui le modèle selon lequel je façonne tout mon être et toute mon existence. C’est Son Mystère Pascal – mort et résurrection – que me fait comprendre le sens de chaque avènement, douloureux au joyeux. 

 «C'est toi qui m'as formé les reins, qui m'as tissé au ventre de ma mère;

  Je te rends grâce pour tant de prodiges: merveille que je suis, merveille que tes œuvres.

  Mon âme, tu la connaissais bien, mes os n'étaient point cachés de toi,

  Quand je fus façonné dans le secret, brodé au profond de la terre.

  Mon embryon, tes yeux le voyaient; sur ton livre, ils sont tous inscrits

  Les jours qui ont été fixés, et chacun d'eux y figure.» (Ps.139, 13-16)

Pour nous, missionnaires comboniens, ce centre d’unification de tout notre être é le Bon Pasteur, au Cœur Transpercé. C’est Lui qui donne la vie sur la croix pour réconcilier, par son Sang toutes les créatures. C’est Lui qui nos a appelé et envoyé annoncer le Royaume.

En Lui, tout mon être, physique, psychique et spirituel devient une habitation de Dieu.

I – C’est le Christ qui donne sens à tout exercice de mes fonctions physiques

1. Les capacités dynamiques (D) sont exécutées selon ce que le Christ me demande : Ce qu’Il veut que je fasse, c’est ça que je veux faire

2. Les fonctions végétatives (V) sont réglées avec les yeux fixés sur le Christ, en sachant renoncer à la nourriture ou à la boisson, pour métriser mon corps.  

3. La vie génitale (G) est soumise à l’appel que j’ai reçu du Christ, en me consacrant à   Lui dans la chasteté. 

12 "Tout m'est permis"; mais tout n'est pas profitable. "Tout m'est permis"; mais je ne me laisserai, moi, dominer par rien. {…] 15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ? Et j'irais prendre les membres du Christ pour en faire des membres de prostituée! Jamais de la vie! […] 18 Fuyez la fornication! Tout péché que l'homme peut commettre est extérieur à son corps; celui qui fornique, lui, pèche contre son propre corps.  19 Ou bien ne savez-vous pas que votre corps est un temple du Saint Esprit, qui est en vous et que vous tenez de Dieu? Et que vous ne vous appartenez pas?  20 Vous avez été bel et bien achetés! Glorifiez donc Dieu dans votre corps.» (1 Cor. 6, 12-20)

4. Les organes des sens (S) sont employés selon ma consécration au Christ : je veux voir, écouter, sentir, gouter, toucher à la façon du Christ.

II – C’est le Christ qui donne sens à toute ma vie psychique

1. J’emploie ma raison ® pour chercher à mieux connaître, juger et agir en conformité avec ma vie en Christ.

            Je m’efforce pour orienter ma volonté  à fin de réaliser dans ma vie ce que le    Christ veut que je fasse ou que je ne fasse pas.

2. Je cherche à vivre mon affectivité (A) et orienter toutes mes capacités affectives, en          tenant compte de mon vœu de chasteté, à l’imitation du Christ (cf. RF.188-193).

3. Je cherche d’employer mes facultés cognitives et intellectives © pour    approfondir  mes connaissances selon mon orientation vocationnelle, pour réaliser le plan de Dieu sur moi.

III – C’est le Christ qui occupe le centre de ma personne = Cœur ©.

        Le cœur, dans le sens biblique et populaire, est éclairé par la lumière qui me vient du rapport affectif avec le Christ, lequel règle aussi mes sentiments et mes rapports affectifs avec les gens (cf. R.F. 185-187)

IV – C’est le Christ qui donne sens à mon être spirituel (E).

        Autant que consacré, je m’engage dans un rapport profond d’amitié avec le Christ et à orienter vers Lui tout mon être.

V – Ma relation avec la Nature (N)

En écoutant et regardant le Christ, je comprends quel doit être le type de rapports   que je dois avoir avec la nature : les animaux, les oiseaux, les poissons, les plantes, les fleures, le soleil, la lune, la pluie et tous les êtres matériels qui m’entourent.

         Ma pauvreté dépend, en grand part, de l’usage des biens matériels (cf. R.F.194-198).

VI -  Le Christ est le modèle de mes rapports avec la société (S)

 Mes relations avec la famille, les confrères, la communauté (cf. R.F.203-205), les amis et amies ; ma façon de faire pastorale, etc. son modelés par le Christ.

 Mon vœu d’obéissance s’exerce, à la suite du Christ, dans mes rapports sociaux avec ma communauté et mes supérieurs. (cf. R.F.199-202)

VII -  Le Christ est le modèle de mes rapports avec le Transcendant (T).

1. La relation avec le Père : Il est le Fils bien-aimé du Père (Lc. 9, 35). Il m’invite à  un rapport d’amour filial  avec Lui, à l’abandon total dans Ses mains, à faire comme Lui la volonté du Père : «Ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement» (Jn.5, 19-20). «Je Le connait et Je garde Sa Parole…» (Jn. 8, 55)

«J’aime le Père et Je fais comme le Père m’a commandé.» (Jn.14, 30-31).

2. Il est aussi, le modèle de mes relations avec l’Esprit Saint. C’est Lui qui envoie l’Esprit de la part du Père, pour être pour toujours avec moi : «Je prierai le Père et Il vous donnera un autre Paraclet pour qu’il soit avec vous à jamais, l’Esprit de Vérité… lui vous enseignera tout…» (Jn. 14,15-26)
3. Il me donne aussi la possibilité de savoir vivre en relation profonde avec Lui-même : «Demeurez en Moi comme Moi en vous…» (Jo.15, 1-14).
4. Le rapport de Jésus avec Sa Mère, é aussi pour moi une lumière qui me montre le chemin de l’amour filial vers Marie : «Il redescendit avec eux à Nazareth et Il leur (Marie et José) était soumis» (Lc. 2, 51)
5. Jésus parlait aussi avec respect des Anges :

« Gardez vous de mépriser aucun de ses petits, car leurs anges aux cieux voient     constamment la face de Mon Père qui est aux cieux» (Mt. 18,10).  Cela est aussi pour moi une façon de me rapporter aux anges, aux saints, aux ancêtres…

6. La relation  avec lui m’empêche de me mettre en relation avec le monde du démon et de tout le type d’occultisme.

VIII -  La sensibilité

Ma sensibilité est en quelque sort façonné par le type de relations que j’ai avec le Transcendant, la société, la nature e avec moi-même. Exemple, si je vis dans une attitude constante d’abandon dans les mains de Dieu, rien ne m’affecte (cf. Mt. 6, 25-34).