lundi 2 juillet 2012

QUESTIONS ETHIQUES : LES PHENOMENES DE LA PROSTITUTIONS


QUESTIONS   ETHIQUES : LES PHENOMENES DE LA PROSTITUTIONS
v  INTRODUCTION
Les recherches montrent que  depuis le début des temps, la prostitution a toujours existé, et étant considérée comme la plus ancienne profession féminine est, sans aucun doute, assez florissante dans l'antiquité pour de multiples raisons, mais on ne peut pas la qualifier de profession.  Cependant, au cours des siècles, si le processus a changé, elle en a gardé toujours le même principe : des hommes ont été et sont prêts à payer le prix pour obtenir des services sexuels, féminins ou masculins. De nos jours, la prostitution peut se définir comme étant "la vente de gestes sexuels, par une prostituée à un client sexuel, contre de la monnaie, des aliments ou des avantages sociaux ".
Dans notre travail,  nous parlerons essentiellement de la prostitution, son origine, ce qu’elle est, les causes, les conséquences et quelques perspectives pour la réhabilitation des ces personnes impliquées dans ce fléau.

v  L’ORIGINE DE LA PROSTITUTION

v  PREHISTOIRE ET ANTIQUITE[1]
Dans les sociétés primitives, on pratiquait l'hospitalité sexuelle, c'est-à-dire qu'il était fréquent d'offrir sa femme ou sa fille à l'hôte que l'on accueillait.
Bien vite, l'hospitalité sexuelle s'est transformée en prostitution sacrée. Dans l'Antiquité, les femmes se rendaient au temple une fois dans leur vie, dans le but d'offrir leur corps à une personne pauvre. Ceci étant basé sur le principe de sacrifice, " l'offrande allait aux divinités ".
Progressivement, la prostitution devient un phénomène social. On parlera dès lors de prostitution profane. C'est également la création des premières maisons closes. Les bénéfices de celles-ci allaient à l'Etat. Les prostituées répondaient aux classes de la société. Au sommet de l'échelle par exemple se trouvaient les courtisanes ou hétaïres qui étaient fréquentées par les gens au pouvoir. Certaines ont exercé une certaine influence comme Aspasie, compagne de Périclès.
*L’activité sexuelle dans le culte représente un aspect assez important lié à la fertilité. Par la prostitution sacrée, la puissance de la fertilité de la déesse est transférée au roi. Celui-ci était regardé en Mésopotamie comme garant de la fertilité du pays et de son peuple, et en général de la prospérité et du bien-être du royaume.
*Chaque année au nouvel an, le souverain était tenu « d’épouser » l’une des prêtresses d’ Inanna, afin d’assurer la fertilité des terres et la fécondité des femelles. Le rite sacré du mariage du roi et du hiérodule consistait essentiellement en une cérémonie et en un rapport sexuel public entre le roi et la prêtresse à la tête des hiérodules du temple. L’objectif de la relation sexuelle n’était donc pas la procréation, mais l’assurance de récoltes abondantes et l’approbation du pouvoir du roi par la déesse.
Ainsi, la prostitution religieuse qui avait un rôle symbolique qui consistait d´honorer la déesse de la fécondité et de la vie. L´offrande de la femme à une divinité masculine, était un don sacrificiel de soi. Cette divinité était représentée par les prêtes ou des étrangers. Mais nous remarquons aussi que la loi mosaïque interdit cette pratique (Deut 23,18). La Genèse 38 raconte aussi l´histoire de Tamar.
*Selon la Docteure Michèle Dayras[2], la prostitution n’existe pas dans les sociétés primitives dites " matrilinéaires ". Au temps du " pseudo-matriarcat " c’est-à-dire depuis l’aube de l’humanité, aucune femme n’est asservie, ni aucun homme non plus. La prostitution est liée à l’organisation des rapports sexuels humains et doit beaucoup à la guerre des sexes, avec ses affrontements pour déterminer qui dominera l’autre.
Quand apparaît la société patriarcale au pays des Cananéens, il y a environ 6000 ans, elle protège son pouvoir naissant en inventant le Dieu unique masculin : le dieu des Juifs qui remplace alors la déesse de l’antiquité. A cette époque les hommes, après avoir combattu et terrassé les femmes, les briment et les oppriment parce qu’ils sont essentiellement jaloux d‘elles et ont peur du pouvoir de procréation qu’elles détiennent et dont ils ne connaissent pas l’origine. C’est avec le patriarcat que naît la prostitution. D’abord " sacrée " à Babylone, où elle est pratiquée dans les temples, elle n’a aucune connotation péjorative pour les femmes qui s’y livrent. Elle devient dévalorisante pour le sexe féminin avec le développement de la " prostitution hospitalière " en Chaldée, puis de la " prostitution séculière " (telle que nous la connaissons) avec Solon, fondateur des maisons closes et avec Marcus, qui établit le système de la " carte " réglementant ainsi l’esclavage légal des femmes.  Les hommes, qui se sont servis des femmes comme monnaie d’échange dans les sociétés où le système monétaire était inconnu, introduisent les rapports d’argent dans la prostitution. L’acte de prostitution est une déclaration, en soi, de la valeur marchande de la femme en tant qu’objet. " Ce n’est pas son sexe que la femme est amenée à vendre dans la prostitution mais sa dégradation ; ce n’est pas la sexualité que l’acheteur s’approprie mais le pouvoir sur un autre être humain. "  La prostitution officialise le mépris des hommes pour les femmes dans cette société patriarcale organisée à la seule convenance du sexe masculin. Elle est " une des plus évidentes traductions de la phallocratie exacerbée. Elle découle d’un masculinisme totalitaire qui rend les femmes esclaves et qui absout clients et proxénètes. " La domination sexuelle est la forme d’oppression qui étaye toutes les autres. A partir de cette domination individuelle, l’inégalité fait partie intégrante de l’ordre social, économique et politique au sens le plus large.[3]
v  Qu'est-ce que la prostitution ?
Selon le petit Robert, la prostitution est « impudité, débauche », le fait de « livrer son corps aux plaisirs sexuels d’autrui, pour de l’argent et d’en faire du métier ; l’exercice de ce métier ».[4] . Il ressort de cette définition le caractère mercantile de la prostitution ainsi que la relation charnelle et dénuée de sentiments qui s’insinue entre le client et la prostituée.
Comme Delamare l’a écrit dans son Traité de police publié en 1722, elle affirme que « la prostitution est la marque d’un état faible qui ne peut faire respecter les lois sociales qui sont aussi les lois de Dieu »[5].

v  LES CAUSES DE LA PROSTITUTION[6]
La prostitution est certes due à des causes individuelles mais beaucoup plus à des causes globales -sociales, économiques, politiques, culturelles-.
Bien souvent, les personnes rentrent dans le milieu de la prostitution afin de survivre et non par projet de vie.
La prostitution peut être occasionnelle comme, par exemple, celles qui se prostituent pour avoir de l'argent à la  fin du mois.
Il existe différents facteurs qui peuvent faire en sorte qu'une personne entre dans le milieu de la prostitution :
-la rencontre de quelqu'un qui connaît le milieu, comme par exemple une mère, une amie.
-la rencontre d'un proxénète qui peut se dissimuler derrière une relation amoureuse.
-les offres d'emplois déguisées (clubs et salons de massage, internet,...)
Ø  Les causes globales
*La demande des "clients"
La prostitution est une institution fondée sur une inégalité des rapports sociaux de sexe, une certaine idée des hommes et des femmes. Fondées par des hommes, les sociétés ont de tout temps cherché en premier lieu à garantir le plaisir masculin. Des justifications ont toujours été avancées, forgeant profondément les mentalités : besoins sexuels irrépressibles des hommes, moyen d'éviter les viols, de plus en plus remplacées par des arguments de notre époque, tels que le droit sans limite à exercer sa "liberté sexuelle".
Les clients montrent souvent dans leur discours des préjugés sexistes, voire racistes : ainsi les touristes sexuels sont attirés par le mythe de femmes soumises, "exotiques" ou "sauvages".
*Le statut des femmes
De nombreuses raisons, culturelles, économiques et politiques, poussent les femmes à la prostitution.
- Dans un grand nombre de pays, notamment en Asie du Sud-Est, c'est traditionnellement aux filles que revient le devoir moral de subvenir aux besoins des familles, et donc de pallier l'absence de prévoyance sociale de la part des Etats. Et c'est d'abord aux femmes, partout dans le monde, qu'il incombe de pourvoir aux besoins des enfants.
- L'éventail réduit des possibilités sur le marché du travail, l'insuffisance des formations, la tendance généralisée à considérer le travail féminin comme main-d'oeuvre d'appoint fluctuante, peuvent placer les jeunes filles et les femmes en situation de danger de prostitution.
- La plus grande pauvreté des femmes partout dans le monde a abouti à féminiser de façon croissante les mouvements migratoires. Pauvres, migrantes, dépourvues de soutien social, les jeunes filles et les femmes sont des proies faciles pour les proxénètes. Réseaux criminels, agences de mariage exploitent cette vulnérabilité.
- Les violences et le machisme. Maltraitées ou abandonnées par leurs familles ou leurs maris, les jeunes filles des pays pauvres en viennent à souhaiter rencontrer un étranger pour échapper au machisme ou sont prêtes à tout pour vivre en Occident, considéré comme un Eldorado.
*Les politiques de développement des Etats
La prostitution des femmes est largement favorisée par les politiques de développement menées dans certains pays, qui de facto font de cette source de revenus une situation plus ou moins délibérée, voire institutionnalisée.
Le bouleversement des structures traditionnelles par un développement mal maîtrisé, la désertification des campagnes, l'urbanisation sauvage, les déplacements vers les villes accompagnés de ruptures des liens familiaux, ont souvent la prostitution des filles pour coût social.
*Les conflits armés et la présence militaire
Les situations de crise ou de conflits créent des situations de non-droit particulièrement favorables au développement de trafics en tous genres, dont la traite des femmes et des enfants. Un exemple flagrant en est donné en Europe, suite aux événements politiques qui ont notamment affecté la Bosnie et l'Albanie.
Les déplacements massifs de populations en Europe du Sud-Est, la fragilisation des sites ravagés par les conflits armés se sont accompagnés d'enlèvements, de viols, de trafics et d'esclavage sexuel.
Par ailleurs, les réseaux de prostitution apportent d'énormes sommes d'argent utilisées pour acheter des armes et des munitions.
*Les inégalités à l'échelle mondiale
Elles expliquent en grande partie le caractère florissant de l'industrie du sexe, les pays pauvres alimentant en femmes les réseaux de prostitution, les pays riches fournissant les clients. Un parallèle évident doit être établi entre les réseaux de prostitution et l'inégalité entre pays riches et pauvres.
Plus que la pauvreté, c'est le contraste pauvreté/richesse qui favorise la prostitution. Les plus défavorisé (es) sont les premières victimes de la prostitution. Dans de nombreux pays, les minorités ethniques fournissent un important contingent de prostituées.
*Le développement de la criminalité organisée
Les organisations criminelles sont largement responsables de l'ampleur massive du trafic des femmes et des enfants, commerce dont elles tirent des bénéfices considérables. L'argent ainsi recueilli, sans grand risque, sert entre autres à financer l'achat de drogue et d'armes.
 *La manipulation de la sexualité par la pornographie, les médias
L'industrie du sexe a atteint des proportions gigantesques à travers le monde. La culture urbaine, identifiée à des valeurs ultra-libérales, l'idéologie consumériste alliée à une idée individualiste de la jouissance, ont favorisé le développement du marché de la prostitution et donc des trafics.
*La pauvreté
L'explication de la prostitution par la pauvreté est notoirement insuffisante. La pauvreté n'est pas la cause de la prostitution. Elle en est un facteur aggravant.
 La création de richesses a amené un nombre croissant de clients des classes moyennes à s'offrir des "services sexuels" et les proxénètes à diversifier l'offre en ouvrant des établissements de plus en plus sophistiqués. Parallèlement, le mode de développement a appauvri les zones rurales, devenu grand pourvoyeur de jeunes filles pour les proxénètes.
Ø  Les causes individuelles
Recourir à la prostitution est très rarement un choix rationnel et prémédité. Les jeunes qui y sont amenés le sont par une série de mécanismes psycho-sociaux et par une situation déclenchante.
On peut citer en amont :
- viols, incestes, maltraitances physiques et morales, carences affectives,
- isolement social, ruptures familiales, situations d'errance,
- problèmes d'identité,
- dépendance aux drogues,
- absence de qualification professionnelle,
- rencontre avec le milieu de la prostitution.
Les violences sont déterminantes dans le processus de recours à la prostitution. Prostitution qui à son tour entretient et crée la violence. On sous-estime les liens entre toutes les formes de violences sexuelles : inceste, viol, prostitution.



v  LES DIFFERENTES FORMES DE PROSTITUTION[7]

 * Prostitution de rue 
La prostitution de rue se pratique principalement dans la rue ou dans d'autres endroits publics tels que les parcs, les centres commerciaux, les bars etc.

*Prostitution en agence
La prostitution en agence est un phénomène organisé. Le propriétaire, appelé aussi proxénète, dirige les prostitué(e)s vers les clients. Les agences affichent leurs services par différents médias tels que les journaux, internet, etc.
*Prostitution par les gangs
Une gang est un regroupement plus ou moins organisé d'adolescents et de jeunes adultes qui commettent, avec une certaine régularité, des actes criminels violents. (Réf : bande dessinée Le silence de Cendrillon). Ses dirigeants recrutent des jeunes filles pour la prostitution et profitent des avantages liés à ces activités.
*Prostitution et salon de massage
Il s'agit d'établissements regroupant des masseurs et des masseuses offrant divers services sexuels moyennant une rétribution financière.
*Établissement de danse érotique  
Ce sont des établissements regroupant des hommes et des femmes qui pratiquent la danse nue contre une rétribution financière. Certains établissements peuvent, à la demande de certains clients, offrir des services supplémentaires comme la danse contact.

v  LES CONSEQUENCES DE LA PROSTITUTION[8]
Les conséquences psychiques et physiques de la situation prostitutionnelle sont très graves pour la personne prostituée et ne se distinguent pas à la base des conséquences de la traite. Il est très important de noter également que le lien entre antécédents de violences sexuelles et entrée en prostitution est très fort : selon différentes sources, entre 80 et 95% des personnes prostituées présenteraient de tels antécédents.
v  CONSEQUENCES PSYCHIQUES
Les conséquences psychiques de la situation prostitutionnelle se manifestent par des troubles psychiques de types dissociatif, c’est-à-dire un véritable clivage ou dissociation psychique entre la personnalité prostituée et la personnalité " privée " de la personne prostituée, constituant l’aspect psychique de la décorporalisation.
Ce clivage est un mécanisme de défense psychique contre les agressions et violences vécues dans la situation prostitutionnelle ; la première de ces violences est de subir des rapports sexuels non désirés de manière répétitive.
Les notions fondamentales en matière de sexualité sont celles de désir, de plaisir et de partage, conséquent de la bilatéralité de la relation. Dans la situation prostitutionnelle, ces notions se trouvent complètement perverties, et la notion de bilatéralité de l’échange disparaît totalement. La situation prostitutionnelle n’est donc pas un échange ou une relation à caractère humain, pas plus qu’une forme de sexualité.
 Ainsi, dans son rapport Le Système de la Prostitution : Une violence à l’encontre des femmes , Malka Marcovich cite le travail du professeur Daniel Beghosi, Violence et champ social7, qui définit la violence en tant qu’« atteinte à l’intégrité et l’humanité de l’autre.»[9] Il considère que :       
« la violence constitue une atteinte contre l’humain. Ainsi, il établit une différence entre la violence et un comportement agressif même extrême. L’agressivité, en effet, interpelle le lien et convoque l’altérité. La violence, quant à elle, nie l’autre dans son humanité et son identité. Elle s’exprime de deux façons : "la violence chaude" et la "violence froide".»[10]
La "violence chaude" représente la violence visible dans la traite d’êtres humains, les viols, les coups... La "violence froide" est implicite et de ce fait, devient difficile à identifier aussi bien par le corps social que par les victimes elles-mêmes. Son caractère destructeur et ses effets néfastes sur la personne humaine n’en sont pas moins présents.
Malka Marcovich déclare :
« Dans le rapport précité, Violence et champ social, il est spécifié que "l’exploitation de la prostitution d’autrui, l’achat et la vente du corps est une forme emblématique de la violence." Cette violence froide, sur laquelle se fonde le système de la prostitution doit être rendue visible.»[11]
En effet, la violence est omniprésente et existe sous plusieurs  formes:
- violence des municipalités qui veulent éradiquer la prostitution à partir d’une suppression pure et dure des personnes prostituées de rue au lieu de regarder d’où vient le problème et comment en sortir ;
- violences policières ou fiscales souvent pratiquées avec des abus, à partir de la violence physique exercée sur les prostituées et d’un Etat qui les ponctionne.
- violence sociale par le regard de la société qui montre aux prostituées qu’elles ne peuvent pas s’insérer dans la société « Les personnes qui se sont trouvées en situation de prostitution sont identifiées pour ce qu’elles ont été et non pas pour ce qu’elles ont vécu. »[12]
De nombreuses recherches montrent que les personnes qui entrent dans la prostitution ont souvent été exploitées ou abusées sexuellement.
« Une prostituée sur deux a eu des contacts avec la prostitution dès son enfance et un tiers a eu une mère ou une parente prostituée. [...] Un tiers des prostituées mineures enquêtées avaient été victimes de viol par des adultes connus d’elles entre l’âge de trois ans et de quinze ans... »[13]  Et « Une grande majorité des prostituées a subi des abus sexuels au cours de l’enfance. Le pourcentage est énorme : 80% ».[14]
Pour Judith Trinquart :
 « La première violence fondamentale sur le plan de la santé, c’est les conséquences psychiques de l’acte prostitutionnel lui-même, non pas les conditions dans lesquelles la prostitution se fait.(...) C’est-à-dire avoir à subir un acte sexuel qui n’est pas désiré en échange d’argent. Ça revient à ce que l’on appelle, en termes médicaux, une effraction corporelle à caractère sexuel, qui en fait, est l’équivalent d’un viol et qui a les mêmes conséquences que le viol, que ce soit sur les enfants, les adolescents ou les adultes»[15].
v  CONSEQUENCES PHYSIQUES

Louer son corps pour l'usage et les désirs d'autrui, sans tenir compte des siens propres, n'a rien d'anodin car il est question des effets d’un acte physique sur sa propre personne.
« L’activité de prostitué(e), n’est pas une activité comme les autres. "On est marqué pour la vie", "J’ai l’impression de venir d’un autre monde" disent les prostitués. Il s’agit bien d’un processus social. On ne devient pas prostitué comme on choisit un habit et on ne quitte pas la prostitution comme on ferme une porte. Le marquage social est extrêmement puissant. Il s’agit de processus qui broient les personnes»[16].
- dégradation de l'image de soi : la position dans laquelle se trouve placée la personne prostituée dans la relation à l’autre fait que celle-ci se trouve dévalorisée dans ce qu’elle peut représenter pour l’autre et pour elle-même,
- méfiance vis-à-vis d'autrui dans la mesure où la personne prostituée est considérée uniquement comme un objet ; elle ne parvient plus à avoir des rapports fondés sur le respect, l’égalité...
- image négative des hommes : la personne prostituée ne peut penser avoir une relation amoureuse fondée sur l’égalité avec quelqu’un...,
- symptôme post traumatique (réactions proches des personnes victimes de viols) :
« (...) Autant il est merveilleux de faire l’amour avec qui on désire, autant la pénétration par une chair étrangère (...) est un scandale affolant, invivable, l’irruption de la mort en soi (...) Le corps réagit-il différemment lorsqu’il y a de l’argent et lorsqu’il n’y en pas ? En est-on moins malade pour autant ? Moins coupée ? Moins expulsée de soi-même ? Où peut-on aller se réfugier quand le lieu de son corps est occupé par autrui ? Quand on n’a pas son espace du dedans ?»[17] .
Il faut y ajouter de nombreux effets de somatisation : dépression, insomnies, culpabilité, insensibilité... Il s’agit de s'anesthésier pour supporter, dans la mesure où la personne est amenée à :
« se déserter soi-même, à se déconnecter pour surmonter son dégoût, protéger son intégrité physique et psychologique.»[18] Et « Les prostituées se désolidarisent de leur corps en espérant sauver quelque chose de leur intégrité. Or, notre intégrité est d’abord sexuelle. C’est ce que montre la psychanalyse mais aussi un certain usage du langage comme les injures qui sont presque toutes sexuelles parce qu’elles cherchent à atteindre l’autre dans ce qu’il a de plus profond, de plus intime.»[19]
Aussi la personne prostituée n’a-t-elle plus de repères, elle devient elle-même le reflet de ce qu’elle vit, et par cela, elle entre dans le jeu des personnes qui souhaitent la dominée.
*Sur le plan médical, toute tentative de proposer des structures ou des actions de soins comme on le fait pour la population générale est vouée à l’échec : n’ayant plus la possession pleine et entière de leur propre corps, le concept même de soin n’évoque rien par rapport à un objet ou un instrument ; le soin se donne à un être vivant. Si le concept de corps dynamique et sujet disparaît, les concepts de soin et de santé disparaissent également. Ce qui n’est plus symbolisé n’est plus réel. L’absence de soins médicaux notamment, découlant de l’auto-négligence corporelle, se fait ressentir de façon importante dans l’évaluation de l’état de santé des personnes prostituées.
*D’ordre gynécologique : peu ou pas de suivi, de surveillance ou de dépistage pour les MST (dont le sida), pour les cancers gynécologiques, pour les problèmes péri – ménopausiques, pour la contraception, pour les grossesses,….
*D’ordre infectieux : mauvaise prise en charge des problèmes infectieux en général (broncho – pulmonaires, ORL, cutanés, …).
*D’ordre traumatique : conséquences physiques et psychiques des violences corporelles et sexuelles (coups à mains nues, avec objets contondants, blessures par armes blanches, viols par les proxénètes et les acheteurs) dans la prostitution et la traite, et des violences verbales (menaces, injures,…).
*D’ordre psychologique : prise en charge inexistante des conséquences d’antécédents de violences sexuelles et familiales (80% à 95%des personnes prostituées auraient de tels antécédents, selon les enquêtes réalisées sur le sujet), et des conséquences de la pratique prostitutionnelle : dépressions, angoisse, phobies,…aggravant la négligence à prendre soin de son corps et de sa santé.
*Aggravation de troubles ou de maladies à composante psychosomatique : dermatoses (eczéma, psoriasis), gastropathies (ulcère gastrique ou duodénal, reflux gastro –oesophagien), problèmes rhumatismaux.
*D’ordre additif (toxicomanies) : aux drogues dures, aux psychotropes, à l’alcool. Si la toxicomanie peut être primaire, elle est aussi souvent secondaire ou maintenue par la pratique prostitutionnelle, car les personnes prostituées expliquent que cela les aide à supporter leur activité de prostitution et les effractions sexuelles à répétition.
*Mauvais suivi en général sur le plan de la santé : réduction quantitative et qualitative des soins de santé.[20]
v  CONSEQUENCE  SOCIALE
Les conséquences de la prostitution sont également graves sur la vie sociale de la personne prostituée, à commencer par sa marginalisation croissante ; il est difficile de conserver une vie relationnelle lorsqu’on pratique une activité prostitutionnelle. Car les personnes prostituées se retrouvent souvent séparées de leur famille et de leurs relations antérieures à la prostitution, qu’elles les quittent à cause d’une mauvaise entente ou par crainte qu’elles prennent connaissance de leur activité prostitutionnelle :
« (...) En effet, pour supporter le poids du mensonge et de la double-vie, la prostituée n’a d’autre recours que de se limiter au milieu prostitutionnel et de s’y enfermer. La tactique des proxénètes est d’ailleurs d’isoler la prostituée pour la rendre plus dépendante, d’autant que les relations entre prostituées sont complexes : entre solidarité et rivalité, les vraies amitiés sont rares »[21].
 Le fait est flagrant pour les jeunes étudiants, de plus en plus nombreux à se prostituer pour payer leurs études. Bien rares sont ceux et celles qui continuent longtemps leurs études.
Dans son travail de recherche sur la dépersonnalisation des personnes prostituées par la perte de leur conscience de soi et de leur identité corporelle, Judith Trinquart ajoute :
« On connaît l’isolement des personnes prostituées : dans la majorité des cas, il y a rupture ou éloignement d’avec la famille, beaucoup reconnaissent n’avoir pas d’amis ou de relations en dehors du domaine prostitutionnel, et bien que les choses se soient considérablement améliorées pour ce qui est de la garde des enfants, il n’est pas rare que celle-ci leur soit retirée par les service sociaux (considérant cet environnement comme potentiellement dangereux pour eux), augmentant leur sentiment d’être rejetées et isolées de toute vie sociale et relationnelle "normale". Il n’y a donc plus de cadre social où l’"ancienne" identité puisse continuer à exister de façon structurante. »[22]
Ajoutés les unes aux autres, ces dommages peuvent en effet engendrer une dépréciation de soi et des conduites d'autodestruction. Car exclues de la vie sociale, les personnes prostituées se retrouvent emprisonnées dans une situation de souffrance. Ceci explique que la prostitution soit de plus en plus considérée comme une des violences fondamentales faites aux femmes et, par extension, aux êtres humains.
v  PERSPECTIVES[23]
Si les conséquences de la prostitution sur les personnes prostituées sont réelles et pesantes, il faut garder à l’esprit que les conséquences de la prostitution sur le reste de la société sont tout aussi importantes. Car ce sont les représentations de la sexualité, du rapport homme-femme mais également de la famille et d’une politique fondée sur un certain système social et fiscal qui sont en jeu.
Ø  Quelles solutions pour une prise en charge efficace et appropriée ?
La première chose pour stopper le processus de décorporalisation est l’arrêt de l’activité prostitutionnelle. Pour effectuer une réhabilitation médicale de la capacité et de l’autonomie de prise en charge sanitaire des personnes prostituées, on peut proposer :
*Restauration de la parole de la personne prostituée : lieux d’écoute psychologique spécialisée avec des intervenants formés pour écouter et surtout comprendre la parole de ces personnes. L’idéal serait un suivi par un même et unique écoutant pour ne pas rajouter de la rupture dans un milieu où il y en a déjà suffisamment.
*Dévictimation : La prise de la parole de la personne prostituée doit s’accompagner d’un processus de dévictimation, terme criminologique désignant l’accompagnement des personnes victimes de toutes formes de violences et traumatismes et leur permettant de passer de la place de victime à une place de personne active ayant réintégré son schéma et son image corporels. La réparation passe par la reconnaissance sociale, les soins, sans oublier la prévention de nouveaux cas de prostitution et la lutte contre les instances qui favorisent le développement de situations prostitutionnelles. Ceci nécessite un réseau d’intervenants variés : justice, psychiatres et psychologues, médecins, association de victimes ou service d’aide aux victimes.
*Recorporalisation : (permet à la personne de se réapproprier son corps, d’être de nouveau à l’intérieur et en un seul " morceau ") : restauration de l’intégrité corporelle par des soins physiques appropriés, appelés thérapies à médiation corporelle :
*Soins kinésithérapeutiques permettant de recouvrer le fonctionnement du corps, de réintroduire les perceptions corporelles dans l’espace par des jeux sollicitant la sensibilité profonde et superficielle ; les massages, la fungothérapie peuvent également être utiles pour restaurer la sensibilité cutanée.
*Activités sportives en groupe, qui sollicite l’interaction de la personne avec les autres participants, la réintègre dans un vrai jeu social, permettant une communication corporelle.
*Les activités comme le théâtre, la comédie dans un contexte thérapeutique (art- thérapie) peuvent aussi être intéressantes.
Ces propositions sont coûteuses en temps et en argent, mais elles sont incontournables et indispensables si on veut pouvoir réhabiliter physiquement les personnes prostituées.
v  CONCLUSION
Comme nous l’avons vu et  constater, malgré les interdictions de toutes sortes, la prostitution a traversé les époques, jusqu'à devenir aujourd'hui encore plus difficile à enrayer, avec notamment l'ouverture des frontières aux pays de l'Est. On se trouve alors en face d'un véritable trafic d'êtres humains. Cela a permis à certaines personnes de s’enrichir sur le dos la pauvre prostituée. Mais il y a d’autres qui ont lutté et qui continuent à lutter pour les libérer de cette situation défavorable.  Tout cela nous donne l’assurance que le phénomène de la prostitution peut être combattu, si nos états se rendent compte des conséquences néfastes que  subissent leurs sujets à travers ce phénomène dévastateur ; en créant des postes de travail.  A fin que tous soient satisfait en trouvant son pain quotidien et sa dignité de personne. Ainsi, le phénomène de la prostitution sera diminué dans le monde.
BIBLIOGRAPHIE
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Ø  Delamare, Traité de Police, tome I, livre II, titre V, Paris, 1722.
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Ø  Projet Intervention Prostitution de Québec (PIPQ).
Ø  TENEAU Géraldine, SCHERRER Amandine, Les causes du trafic sexuel en Asie du Sud-Est, Coll. « Les Cahiers de la Fondation », n°5, 2003
Ø  Trinquart Judith, Conséquences psychiques et physiques de la prostitution article publié le 23/10/2002  sur http/ www.France.attac.org/archives/spip.php?auteur984.
Ø  TRINQUART Judith, La décorporalisation dans la pratique prostitutionnelle : un obstacle majeur à l’accès aux soins, Thèse de Doctorat d’Etat de Médecine Générale, Université Paris-Nord, Faculté de Médecine de Bobigny-Paris XIII « Léonard de Vincy », sous la direction du Docteur Viviane Bruillon, Février 2002,
Ø  VILLEY Colette (Propos recueillis par), La prostitution déshumanise le corps, in Prostitution et Société, Mouvement du Nid, N°118, Juillet/Août/Septembre 1997.
Ø  WAHNOUN Carole, Fondation SCELLES, La maltraitance dans l’exploitation sexuelle commerciale : analyses d’un rapport à l’Autre, Coll. « Cahiers de la Fondation », N°6, 2003.


[1] http: // pages . infinit. Net / jade 20 / biblio /prostitu.htm.

[2]  Michèle Dayras, Extraits de l’Atelier " Santé et prostitution "  Conférence de Nairobi (1985)


[3]   Michèle Dayras, Extraits de l’Atelier " Santé et prostitution "  Conférence de Nairobi (1985).
[4] Dictionnaire Petit Robert, par Paul ROBERT, Nouvelle édition revue, corrigée et mise à jour en 1990,  édition, LE ROBERT- 107, avenue Parmentier, PARIS-XIe. P. 1553.

[5]  Delamare, Traité de Police, tome I, livre II, titre V, Paris, 1722.

[6] TENEAU Géraldine, SCHERRER Amandine, Les causes du trafic sexuel en Asie du Sud-Est, Coll. « Les Cahiers de la Fondation », n°5, 2003
[7] Projet Intervention Prostitution de Québec (PIPQ).
[8] Trinquart Judith, Conséquences psychiques et physiques de la prostitution article publié le 23/10/2002  sur http/ www.France.attac.org/archives/spip.php?auteur984.

[9]  Le Système de la Prostitution : Une violence à l’encontre des femmes, Présidente : Adeline Hazan, Rapporteuse : Malka Marcovich, Commission nationale contre les violences envers les femmes, Sous-commission prostitution et traite des êtres humains à des fins sexuelles, 5 mars 2002, p. 13.

[10] Ibidem, p. 13.

[11] Ibidem, p. 13.

[12] Le Système de la Prostitution : Une violence à l’encontre des femmes, Présidente : Adeline Hazan, Rapporteuse : Malka Marcovich, Commission nationale contre les violences envers les femmes, Sous-commission prostitution et traite des êtres humains à des fins sexuelles, 5 mars 2002, p. 37.
[13] Jean Feschet, S’initier à la sociologie, Vivre autrement les changements, Chronique sociale, Lyon, 1999, p. 82.
[14] Elizabeth Coquart, Philippe Huet, Fondation Scelles, Le livre noir de la prostitution, Préface de Jean-Marie Rouart, Albin Michel, Paris, 2000, p. 36.

[15] Judith Trinquart citée dans Le Système de la Prostitution : Une violence à l’encontre des femmes, Présidente : Adeline Hazan, Rapporteuse : Malka Marcovich, Commission nationale contre les violences envers les femmes, Sous-commission prostitution et traite des êtres humains à des fins sexuelles, 5 mars 2002, p. 15.
[16] Jean Feschet, S’initier à la sociologie, Vivre autrement les changements, Chronique sociale, Lyon, 1999, p. 83.
[17] Annie Mignard, Propos élémentaires sur la prostitution, Les Temps Modernes, mars 1976 citée dans Le Système de la Prostitution : Une violence à l’encontre des femmes, Présidente : Adeline Hazan, Rapporteuse : Malka Marcovich, Commission nationale contre les violences envers les femmes, Sous-commission prostitution et traite des êtres humains à des fins sexuelles, 5 mars 2002, p. 37.
[18]  Claudine Legardinier, « Prostitution : une violence » in Prostitution et Société, Mouvement du Nid, N°132, Janvier 2001, p. 22.
[19] Anita Khah, Prostituées, souteneurs, clients et société, le triangle de l’immaturité affective », in Revue Psychologie, N°141, Novembre 1981 citée par Judith Trinquart, La décorporalisation dans la pratique prostitutionnelle : un obstacle majeur à l’accès aux soins, Thèse de Doctorat d’Etat de Médecine Générale, Université Paris-Nord, Faculté de Médecine de Bobigny-Paris XIII « Léonard de Vincy », sous la direction du Docteur Viviane Bruillon, Février 2002, p. 65.


[20]  Trinquart Judith Conséquences psychiques et physiques de la prostitution article publié le 23/10/2002  sur http/ www.France.attac.org/archives/spip.php?auteur984.

[21] Fondation Scelles, La prostitution adulte en Europe, Ed. Erès, Paris, 2002, p. 45.

[22]  Judith Trinquart, La décorporalisation dans la pratique prostitutionnelle : un obstacle majeur à l’accès aux soins, Thèse de Doctorat d’Etat de Médecine Générale, Université Paris-Nord, Faculté de Médecine de Bobigny-Paris XIII « Léonard de Vincy », sous la direction du Docteur Viviane Bruillon, Février 2002, p. 37.
[23] Trinquart Judith, Conséquences psychiques et physiques de la prostitution article publié le 23/10/2002  sur http/ www.France.attac.org/archives/spip.php?auteur984.


2 commentaires:

  1. Indépendamment de la réception quotidienne de traitements de dépôt injectables oraux ou futurs, ceux-ci nécessitent des visites de soins de santé pour le traitement et le suivi de la sécurité et des interventions. Si les patients sont traités suffisamment tôt, avant que le système immunitaire ne soit gravement endommagé, l'espérance de vie est proche de la normale tant que le traitement est réussi. Cependant, lorsque les patients arrêtent le traitement, le virus rebondit à des niveaux élevés chez la plupart des patients, parfois associés à une maladie grave parce que j’ai vécu cela et même à un risque accru de décès. Le but de «guérir» est en cours, mais je crois toujours que mon gouvernement a fabriqué des millions de médicaments antirétroviraux au lieu de trouver un traitement. pour le traitement et la surveillance en cours. Les ARV seuls ne peuvent pas guérir le VIH, car parmi les cellules infectées se trouvent des cellules de mémoire CD4 à très longue durée de vie et éventuellement d'autres cellules qui agissent comme des réservoirs à long terme. Le VIH peut se cacher dans ces cellules sans être détecté par le système immunitaire du corps. Par conséquent, même lorsque le TARV bloque complètement les infections ultérieures de cellules, les réservoirs qui ont été infectés avant le début du traitement persistent et le VIH rebondit si le traitement est interrompu. «Cure» pourrait signifier une guérison par éradication, ce qui signifie débarrasser complètement le corps du virus réservoir ou une guérison fonctionnelle du VIH, où le VIH peut rester dans les cellules du réservoir mais le rebond à des niveaux élevés est empêché après une interruption du traitement.Dr Itua Herbal Medicine me permet croit qu'il existe un espoir pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, de la schizophrénie, du cancer, de la scoliose, de la fibromyalgie, de la toxicité de la fluoroquinolone
    Syndrome Fibrodysplasia Ossificans Progressiva.Fatal Familial Insomnia Factor V Leiden Mutation, Maladie de Epilepsy Dupuytren, Desmoplastic, petite tumeur à cellules rondes, Diabète, Maladie de Creutzfeldt-Jakob carcinome.Asthme, Maladies allergiques.Hiv_Aids, Herpe, Copd, Diabete, Hépatite, j'ai lu en ligne à son sujet comment il a guéri Tasha et Tara, je l'ai donc contacté à drituaherbalcenter@gmail.com et a même parlé de whatsapps +2348149277967 alors croyez-moi que c'était facile J'ai bu son médicament à base de plantes pendant deux semaines et j'ai été guéri comme ça, le Dr Itua n'est-il pas un homme merveilleux? Oui il l'est! Je le remercie beaucoup et je vous conseillerai donc si vous souffrez de l'une de ces maladies. Veuillez le contacter, c'est un homme bien.

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