vendredi 18 mars 2016

RESUME DE LA TROISIEME PARTIE DE L’EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE SACRAMENTUM CARITATIS DU PAPE BENOIT XVI

RESUME DE LA TROISIEME PARTIE DE L’EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE SACRAMENTUM CARITATIS DU PAPE BENOIT XVI

Le livre intitulé sacramentum caritatis est une exhortation Apostolique post-synodale du Pape Benoît VXI. C’est un document de 133 pages repartis en 3 grandes parties dont la troisième fera l’objet de notre résumé.  Ce document en général propose une actualisation de certaines vérités essentielles de la doctrine Eucharistique, encourage à une célébration liturgique digne et en fin recommande une pratique quotidienne de la vie eucharistique.
En effet, l’Eucharistie, mystère à vivre, qui est la troisième partie du livre et dont notre travail consiste à la résumer comprend trois sous points : d’abord, la forme eucharistique de la vie chrétienne ; puis le mystère à annoncer et enfin, eucharistie, mystère à offrir au monde.
Du premier point : la forme Eucharistique de la vie chrétienne, le Pape nous fait comprendre que, l’Eucharistique est dans toute sa force, source et sommet de l’existence chrétienne, le commencement et l’accomplissement du culte nouveau. Pour ce faire, elle doit être l’offrande totale de chaque chrétien en communion avec l’Eglise à offrir à Dieu tous les jours de sa vie. C’est ainsi que le Catéchisme de l’Eglise Catholique au numéro 1369 illustre que l’eucharistie  qui est sacrifice du Christ devient également celui de l’Eglise et des fidèles.
De ce fait,  le pape ressort que « vivre selon le dimanche » l’expression chère à saint Ignace trouve place dans la nouveauté Eucharistique ; en introduisant dans la vie et conscience du chrétien à vivre le précepte dominical comme une obligation de tous les jours. Le contraire fera que, la vie de la foi du chrétien soit en danger surtout quand on ne ressent plus le désir de participer à la célébration Eucharistique où l’on célèbre et fait mémoire du mystère pascale. Ainsi, ne pas avoir le sens du dimanche comme jour du Seigneur à sanctifier est le signe d’une perte du sens authentique de la liberté chrétienne et de la liberté des fils de Dieu.
Dans cette logique, le Saint Père, pense qu’il est nécessaire que le sens du repos et du travail s’incarne dans la conscience des chrétiens. Les missionnaires et tous les autres ouvriers apostolique doivent rappeler urgemment et à chaque instant  que le jour du Seigneur est aussi le jour du repos par rapport au travail.
Néanmoins, le Pape reconnait que le travail est d’une importance capitale pour la réalisation de l’homme et pour le développement de sa société. C’est pourquoi il convient qu’il soit toujours organisé et accompli dans le plein respect de la dignité humaine et au service du bien commun. En même temps, il est indispensable que l’homme ne se laisse pas emporter dans l’activisme, qu’il n’en fasse pas une idole, prétendant trouver en lui le sens ultime et définitif de la vie. Mais c’est seulement dans le jour consacré à Dieu que l’homme peut comprendre le sens de son existence aussi bien que de son travail.
Par ailleurs, il reconnait que le problème de manque des prêtres dans certains endroits pose un problème non négligeable en ce qui concerne la célébration Eucharistique. Pour ce faire, il faut avouer aussi que les chrétiens se trouvent face à des situations très différentes les unes des autres. Le Synode a tout d’abord recommandé aux fidèles un certain sacrifice : se rendre dans des églises du diocèse où est garantie la présence du prêtre, même quand cela demande un certain.
Mais quand la distance est grande rendent et rende pratiquement impossible la participation à l’Eucharistie dominicale, il est important que les communautés chrétiennes se rassemblent également pour une célébration sans ministre sacré afin de louer le Seigneur et faire mémoire du jour qui lui est consacré. Faut-il encore que cela soit fait sur base d’une instruction appropriée sur la différence entre la Messe et les assemblées dominicales en absence de prêtre.
Dans ce cas, le soin pastoral de l’Eglise doit veiller à ce que la liturgie de la Parole, organisée sous la présidence d’un diacre ou d’un responsable de la communauté légalement désigné et à qui l’on a confié ce ministère, le faire selon un rituel spécifique, élaboré par les conférences épiscopales et approuvé par elles à cette fin. L’on veillera aussi à ce que ces assemblées en absence de prêtre ne donnent pas prise à   des visions ecclésiologiques qui ne seraient pas fidèles à la vérité de l’Evangile et à la Tradition de l’Eglise.
Outre, de tout ce qui a été, il en ressort aussi que le mystère Eucharistique nous met en dialogue avec les différentes cultures où le Christ est la Tête de l’Eglise. De ce fait, tous les chrétiens forment à leur tour « la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu pour annoncer ses merveilles », (1P 2, 9). Cependant, étant mystère à vivre, l’Eucharistie s’offre à chacun de nous dans la condition où il se trouve. Et fera de sa situation existentielle le lieu où il faut vivre quotidiennement la nouveauté chrétienne.
Selon le Pape, si le sacrifice Eucharistique nourrit et fait grandir dans le chrétien ce qu’il a reçu par le baptême, duquel nous sommes tous appelés à la sainteté, cela doit apparaitre et se manifester dans les situations ou dans les états de vie dans lesquels chaque chrétien se trouve pour que tout soit fait à la gloire de Dieu. Qu’en est il donc de la deuxième partie ?
 Dans la deuxième partie : Eucharistie, mystère à annoncer, le Pape met en évidence le couple « Eucharistie et mission ». C’est pour ressortir que nous ne pouvons garder pour nous l’amour que nous célébrons dans le sacrement de l’Eucharistie. En effet, ce dont le monde a besoin, c’est l’Amour de Dieu, c’est rencontrer le Christ et croire en lui.
Ce qui fait l’Eucharistie ne saurait pas seulement être source et sommet de la vie de l’Eglise mais aussi source et sommet de la mission. Car : « une Eglise authentiquement Eucharistique est une Eglise missionnaire ». Suivant donc l’interpellation de 1 jean 1,3 nous avons-nous aussi cette grande mission de pouvoir dire avec conviction : « ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous ». Raison pour laquelle, la mission première et fondamentale de tout chrétien, est de rendre témoignage par notre vie.
Quant à la dernière partie : Eucharistie, mystère à offrir au monde, il est question de savoir que, l’Eucharistie est pain rompu pour la vie du monde. « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donné pour que le monde ait la vie » (Jn 6, 51). Par ces paroles, le Pape laisse entendre que le Seigneur révèle la véritable signification du don de sa propre vie pour tous les hommes. C’est ainsi que, mainte fois, les Evangiles nous rapportent les sentiments de Jésus à l’égard des hommes, tout particulièrement des personnes qui souffrent, des pécheurs (Cf. Mt 20, 30, Mc 6,34, Lc 19, 41). Pour cela, autours de l’Eucharistie doit naître le service de la charité face au prochain. Cette charité « consiste précisément dans le fait que j’aime aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n’apprécie pas ou que je ne connais même pas ». Cela nécessite d’apprendre à voir la personne humaine  non plus seulement avec un regard de sentiment, mais dans la vision de Jésus Christ. Seulement ainsi, nous reconnaitrons en les personnes que nous  approchons des frères et des sœurs pour lesquels le Seigneur a donné même sa propre sa vie.
Suite à cela donc, nos communautés, quand elles célèbrent l’Eucharistie, doivent prendre toujours conscience que le sacrifice du christ est pour tous, et que l’Eucharistie presse alors toute personne qui croit en Lui à se faire « pain rompu » pour les autres et à s’engager pour un monde plus juste et fraternel. D’où l’impératif de l’implication sociales du mystère Eucharistique. Cette union au Christ se réalisant dans le sacrement doit nous ouvrir aussi à une nouveauté dans nos rapports sociaux. Cette union au Christ est en même temps celle avec tous ceux auxquels Il se donne.
C’est dans cette perspective de la responsabilité sociale de tous les chrétiens que les pères synodaux ont rappelé le sens profond du Christ comme mystère de libération nous interpelant et nous provoquant continuellement. Par conséquence, celui qui participe à l’Eucharistie doit s’engager à construire la paix dans notre monde marqué de beaucoup de violences et de guerres, et donc aujourd’hui de façon particulière, par le terrorisme, la corruption économie et l’exploitation sexuelle.
Concluons en fin que cette troisième partie de Sacramentum caritatis sur l’Eucharistie nous à fait découvrir  qu’il est nécessaire et urgent dans l’Eglise que le Très Saint Mystère de L’Eucharistie objet de foi, doit être célébrée avec dévotion et vécu intensément dans tous les différents aspects de notre vie. Car le Seigneur qui s’est offert définitivement dans l’Eglise par le mystère eucharistique demeure toujours parmi nous. Et la joie de sa présence parmi nous doit nous pousser à la partager avec les autres.




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