RESUME
DE LA TROISIEME PARTIE DE L’EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE SACRAMENTUM
CARITATIS DU PAPE BENOIT XVI
Le livre intitulé sacramentum caritatis est une
exhortation Apostolique post-synodale du Pape Benoît VXI. C’est un document de
133 pages repartis en 3 grandes parties dont la troisième fera l’objet de notre
résumé. Ce document en général propose
une actualisation de certaines vérités essentielles de la doctrine
Eucharistique, encourage à une célébration liturgique digne et en fin recommande
une pratique quotidienne de la vie eucharistique.
En effet, l’Eucharistie, mystère à vivre, qui est
la troisième partie du livre et dont notre travail consiste à la résumer
comprend trois sous points : d’abord, la forme eucharistique de la vie
chrétienne ; puis le mystère à annoncer et enfin, eucharistie, mystère à
offrir au monde.
Du premier point : la forme Eucharistique de la vie chrétienne,
le Pape nous fait comprendre que, l’Eucharistique est dans toute sa force,
source et sommet de l’existence chrétienne, le commencement et
l’accomplissement du culte nouveau. Pour ce faire, elle doit être l’offrande
totale de chaque chrétien en communion avec l’Eglise à offrir à Dieu tous les
jours de sa vie. C’est ainsi que le Catéchisme de l’Eglise Catholique au numéro
1369 illustre que l’eucharistie qui est
sacrifice du Christ devient également celui de l’Eglise et des fidèles.
De ce fait, le pape ressort que « vivre selon le dimanche »
l’expression chère à saint Ignace trouve place dans la nouveauté Eucharistique ;
en introduisant dans la vie et conscience du chrétien à vivre le précepte
dominical comme une obligation de tous les jours. Le contraire fera que, la vie
de la foi du chrétien soit en danger surtout quand on ne ressent plus le désir
de participer à la célébration Eucharistique où l’on célèbre et fait mémoire du
mystère pascale. Ainsi, ne pas avoir le sens du dimanche comme jour du Seigneur
à sanctifier est le signe d’une perte du sens authentique de la liberté
chrétienne et de la liberté des fils de Dieu.
Dans cette logique, le
Saint Père, pense qu’il est nécessaire que le sens du repos et du travail
s’incarne dans la conscience des chrétiens. Les missionnaires et tous les autres
ouvriers apostolique doivent rappeler urgemment et à chaque instant que le jour du Seigneur est aussi le jour du
repos par rapport au travail.
Néanmoins, le Pape
reconnait que le travail est d’une importance capitale pour la réalisation de
l’homme et pour le développement de sa société. C’est pourquoi il convient
qu’il soit toujours organisé et accompli dans le plein respect de la dignité
humaine et au service du bien commun. En même temps, il est indispensable que
l’homme ne se laisse pas emporter dans l’activisme, qu’il n’en fasse pas une
idole, prétendant trouver en lui le sens ultime et définitif de la vie. Mais
c’est seulement dans le jour consacré à Dieu que l’homme peut comprendre le
sens de son existence aussi bien que de son travail.
Par ailleurs, il
reconnait que le problème de manque des prêtres dans certains endroits pose un
problème non négligeable en ce qui concerne la célébration Eucharistique. Pour
ce faire, il faut avouer aussi que les chrétiens se trouvent face à des
situations très différentes les unes des autres. Le Synode a tout d’abord
recommandé aux fidèles un certain sacrifice : se rendre dans des églises
du diocèse où est garantie la présence du prêtre, même quand cela demande un
certain.
Mais quand la distance
est grande rendent et rende pratiquement impossible la participation à
l’Eucharistie dominicale, il est important que les communautés chrétiennes se
rassemblent également pour une célébration sans ministre sacré afin de louer le
Seigneur et faire mémoire du jour qui lui est consacré. Faut-il encore que cela
soit fait sur base d’une instruction appropriée sur la différence entre la
Messe et les assemblées dominicales en absence de prêtre.
Dans ce cas, le soin
pastoral de l’Eglise doit veiller à ce que la liturgie de la Parole, organisée
sous la présidence d’un diacre ou d’un responsable de la communauté légalement
désigné et à qui l’on a confié ce ministère, le faire selon un rituel
spécifique, élaboré par les conférences épiscopales et approuvé par elles à
cette fin. L’on veillera aussi à ce que ces assemblées en absence de prêtre ne
donnent pas prise à des visions
ecclésiologiques qui ne seraient pas fidèles à la vérité de l’Evangile et à la
Tradition de l’Eglise.
Outre, de tout ce qui a
été, il en ressort aussi que le mystère Eucharistique nous met en dialogue avec
les différentes cultures où le Christ est la Tête de l’Eglise. De ce fait, tous
les chrétiens forment à leur tour « la
race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à
Dieu pour annoncer ses merveilles », (1P 2, 9). Cependant, étant mystère
à vivre, l’Eucharistie s’offre à chacun de nous dans la condition où il se
trouve. Et fera de sa situation existentielle le lieu où il faut vivre quotidiennement
la nouveauté chrétienne.
Selon le Pape, si le
sacrifice Eucharistique nourrit et fait grandir dans le chrétien ce qu’il a
reçu par le baptême, duquel nous sommes tous appelés à la sainteté, cela doit
apparaitre et se manifester dans les situations ou dans les états de vie dans
lesquels chaque chrétien se trouve pour que tout soit fait à la gloire de Dieu.
Qu’en est il donc de la deuxième partie ?
Dans la deuxième partie : Eucharistie, mystère à annoncer, le Pape
met en évidence le couple « Eucharistie
et mission ». C’est pour ressortir que nous ne pouvons garder pour
nous l’amour que nous célébrons dans le sacrement de l’Eucharistie. En effet, ce
dont le monde a besoin, c’est l’Amour de Dieu, c’est rencontrer le Christ et
croire en lui.
Ce qui fait
l’Eucharistie ne saurait pas seulement être source et sommet de la vie de
l’Eglise mais aussi source et sommet de la mission. Car : « une Eglise authentiquement Eucharistique est
une Eglise missionnaire ». Suivant donc l’interpellation de 1 jean 1,3
nous avons-nous aussi cette grande mission de pouvoir dire avec
conviction : « ce que nous
avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi,
pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous ». Raison pour
laquelle, la mission première et fondamentale de tout chrétien, est de rendre
témoignage par notre vie.
Quant à la dernière
partie : Eucharistie, mystère à
offrir au monde, il est question de savoir que, l’Eucharistie est pain
rompu pour la vie du monde. « Le
pain que je donnerai, c’est ma chair, donné pour que le monde ait la vie »
(Jn 6, 51). Par ces paroles, le Pape laisse entendre que le Seigneur révèle la
véritable signification du don de sa propre vie pour tous les hommes. C’est
ainsi que, mainte fois, les Evangiles nous rapportent les sentiments de Jésus à
l’égard des hommes, tout particulièrement des personnes qui souffrent, des
pécheurs (Cf. Mt 20, 30, Mc 6,34, Lc 19, 41). Pour cela, autours de
l’Eucharistie doit naître le service de la charité face au prochain. Cette
charité « consiste précisément dans
le fait que j’aime aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n’apprécie
pas ou que je ne connais même pas ». Cela nécessite d’apprendre à voir
la personne humaine non plus seulement
avec un regard de sentiment, mais dans la vision de Jésus Christ. Seulement
ainsi, nous reconnaitrons en les personnes que nous approchons des frères et des sœurs pour
lesquels le Seigneur a donné même sa propre sa vie.
Suite à cela donc, nos
communautés, quand elles célèbrent l’Eucharistie, doivent prendre toujours
conscience que le sacrifice du christ est pour tous, et que l’Eucharistie
presse alors toute personne qui croit en Lui à se faire « pain rompu » pour les autres et à
s’engager pour un monde plus juste et fraternel. D’où l’impératif de l’implication
sociales du mystère Eucharistique. Cette union au Christ se réalisant dans le
sacrement doit nous ouvrir aussi à une nouveauté dans nos rapports sociaux.
Cette union au Christ est en même temps celle avec tous ceux auxquels Il se
donne.
C’est dans cette perspective
de la responsabilité sociale de tous les chrétiens que les pères synodaux ont
rappelé le sens profond du Christ comme mystère de libération nous interpelant
et nous provoquant continuellement. Par conséquence, celui qui participe à
l’Eucharistie doit s’engager à construire la paix dans notre monde marqué de beaucoup
de violences et de guerres, et donc aujourd’hui de façon particulière, par le
terrorisme, la corruption économie et l’exploitation sexuelle.
Concluons en fin que
cette troisième partie de Sacramentum
caritatis sur l’Eucharistie nous à fait découvrir qu’il est nécessaire et urgent dans l’Eglise
que le Très Saint Mystère de L’Eucharistie objet de foi, doit être célébrée avec
dévotion et vécu intensément dans tous les différents aspects de notre vie. Car
le Seigneur qui s’est offert définitivement dans l’Eglise par le mystère
eucharistique demeure toujours parmi nous. Et la joie de sa présence parmi nous
doit nous pousser à la partager avec les autres.
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