lundi 10 décembre 2012

RÉSUMÉ DE LA SACRAMENTALITE DE L’EGLISE


LA SACRAMENTALITE DE L’EGLISE
L’expression « Eglise de Dieu », utilisée par le Nouveau Testament, fait d’elle ou la définit comme le nœud de la volonté salvifique de Dieu dès le moment où Dieu a fait alliance avec l’homme ou mieux avec son peuple choisi Israël. Cela voir même depuis que l’homme avait brisé son union à Dieu par la faute. Autrement dit, depuis que Dieu intervient dans l’histoire de l’humanité, d’ailleurs les pères de l’Eglise la situent  depuis Abel.  En  ce sens on peut  comprendre que c’est depuis la création que Dieu pose les actes de salut parmi son peuple. En ce sens, la sacramentalité  de l’Eglise   se comprend bien du moment où elle est une osmose d’une grâce accordée et reçue  de Dieu, et d’un engagement accepté  par  l’humanité.
C’est bien sous cet angle que l’on peut  comprendre les sacrements célébrés dans et par l’Eglise. Dans le même ordre d’idées, le Concile Vatican II met en exergue la  sacramentalité de l’Eglise, en la définissant ou en la présentant comme signe, instrument de l’union intime avec Dieu et  de l’unité de toute l’humanité. Ici encore c’est la réalité du mystère de l’Alliance de Dieu avec son peuple qui ressort. Cette conception récente nous dit l’auteur, mais elle rejoint toutes fois celle de la plus ancienne tradition, c’est-à-dire celle de l’alliance de Dieu et de son peuple comme souligné plus haut. Ainsi que le stipule l’auteur, la sacramentalité apparaît comme un élément on ne peut plus capital dans la mesure où c’est elle qui donne sens à l’être même du peuple d’Israël, car il ne se comprend comme peuple de Dieu qu’en tant qu’il est en alliance avec son Dieu. Comme tel, il est investi d’une double mission : celle d’être le signe des manifestations de Yahvé, et celle d’être l’instrument de la gloire de Yahvé. Pour cela, le peuple doit fidélité à ce Dieu, afin que le salut dont il était bénéficiaire, atteigne les extrémités de la terre. On voit bien que cela était une préfiguration de ce qui sera plus tard au centre du mystère de l’Incarnation, puis de l’Eglise à partir de la Pentecôte. L’Eglise est donc le signe et la manifestation de la grâce salvifique de Dieu par la personne de Jésus et à travers sa mort et sa résurrection. L’Eglise, remplie du don de l’Esprit Saint, devient véritablement le signe de cette union ou de cette communion entre l’homme et Dieu. .
C’est ainsi que Israël guidé par sa propre expérience comprit qu’il est le canal de salut de Dieu pour les autres peuples. Cette identité d’Israël était déjà au dire de notre auteur une prophétie qui annonçait le véritable Israël : Eglise Peuple de Dieu-Peuple d’Alliance et instrument efficace de transmission du salut. De la sorte, Issue de la mort et de la résurrection du Christ, l’Eglise signifie et transmet la grâce lui accordée par le même Christ-Jésus. C’est encore par Lui que la communauté apostolique sortie de sa peur, et remplie de l’Esprit Saint a lu et proclamé le mystère de sa grâce aux hommes,  les appelant ainsi au salut. L’Eglise est de ce fait, le signe de la communion avec Dieu, un peuple nouveau constitué autour du Christ. Le Christ lui-même l’a voulu comme signe de sa présence au monde, et cela à la manière d’Israël  c’est ce qui ressort de la prière appelée « prière sacerdotale » ; le Seigneur prie pour l’Unité de son peuple, et de l’Eglise de Dieu. Bien plus, l' Eglise comme peuple de Dieu, est liée au dessein de Dieu entant qu’elle est bénéficiaire de son salut, mais surtout entant que servante : Elle accueille le salut proposé par Dieu et le transmet à son tour au monde. Donc, il y a comme  une symphonie entre l’action divine et ecclésiale.  De Dieu vient le salut et l’Eglise qui a reçu ce don de Dieu, l’accueille, le livre et le transmet. C’est dans ce sens  qu’elle  est  dite sacrement.
Pour rendre effective son rôle de transmeteuse du salut, l’Eglise utilise la parole et les gestes. Eclairée par la foi, elle peut donc faire une lecture de la parole et des rites. De cette façon seulement, la parole peut devenir parole de Dieu et les rites, les sacrements de la foi. La parole de Dieu et sacrements de foi engagent l’Eglise en tant qu’elle a  pour vocation : proclamer et célébrer. En même temps en tant que  par la puissance de l’Esprit du Christ elle a la maitrise de ces deux réalités,  étant donné que c’est à elle que cela a été confié. Depuis l’ancienne alliance la parole a toujours été annoncée au milieu du peuple de Dieu et l’expérience des Apôtres concernant la résurrection du Christ leur a permis de lire  sous l’angle christique les actes posés par Dieu dans l’histoire de l’humanité. L’on peut même dire que parole et sacrements se compénètrent dans ce sens que l’une ne peut être comprise que par rapport à l’autre, car sans l’un, l’autre n’a pas de sens ;et les sacrements incarnent toujours une parole.
Tout compte fait, l’Eglise « Peuple de Dieu », reste espace historique où est proclamée la parole de Dieu et sont célébrés les sacrements pour le salut des hommes depuis les origines jusqu’à nos jours en passant par l’histoire et l’élection d’Israël comme peuple. De la sorte, guidée par l’esprit du Christ, elle devient le lieu du salut, et sa sacramentalité est ainsi liée à son être et sa mission. Elle est finalement le lieu où est accueillie, interprétée, transmise la parole de Dieu, et le lieu où sont célébrés les sacrements dans la foi.

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