INTRODUCTION
Jeune
catéchumène devenu Evêque malgré lui, Ambroise de Milan se situe parmi les
grandes figures du monde occidental qui ont marqué l’âge d’or de la patristique
que constitue le IVe siècle. En effet, en face d’une société profondément
touchée par les différences de fortunes, différences qui s’étendent jusque dans
l’Eglise qui se trouve aussi être influencée largement par le fait politique, Ambroise
se distinguera par sa paternelle affection aux pauvres, sa lutte antiarienne et
son action pour affirmer l’indépendance de l’Eglise vis-à-vis de l’Etat.
Conscient
donc de son statut de Pasteur et de Père de ses fidèles, il laissera en héritage
une bibliographie riche en thématiques au nombre desquelles nous retenons le De
Sacramentis. Ecrite de façon sténographique vers l’an 390 dans un latin peu
soigné, cette œuvre est un ensemble de six homélies sur l’initiation chrétienne
au Baptême, à la Confirmation et à l’Eucharistie destinée aux Néophytes. Comme
thèmes fondamentaux, on y trouve les rites du Baptême et de l’Eucharistie, et
quelques explications sur leur symbolique ; les instructions sur la
prière ; le commentaire des demandes du Pater ; les longues citations
tirées du Canon de la messe[1].
Mais dans le
cadre de ce travail, nous ne voulons focaliser notre attention que sur la
question du caractère nuptial du Sacrement de l’Eucharistie telle que présentée
par Saint Ambroise de Milan dans son De
Sacramentis. En effet selon le Grand Evêque de Milan, qui a passé son
Episcopat à lutter surtout contre l’Arianisme, l’Eucharistie, en nous unissant
au Christ, se présente comme un sacrement nuptial où le seul désir de l’âme est
de se laisser attirée par le Christ. Celui qui la reçoit doit donc s’enraciner
dans le Christ.
Mais c’est
surtout avec Saint Thomas d’Aquin que nous allons cerner, de plus belle, le sens
de cet enracinement dans le Christ. Avec lui, nous comprendrons que le
Sacrement de l’Eucharistie est Sacrement nuptial, parce qu’étant Sacrement de
l’engagement.
Cependant
devant les multiples défis qui restent à être relevés par l’œuvre
évangélisatrice en République Démocratique du Congo, nous nous posons la question
du réel engagement des Africains dans la transformation salvifique de leurs
milieux de vie. Vu le noble but que poursuit la catéchèse de base, permet-elle
vraiment, telle qu’elle se déroule jusqu’à présent, au Catéchumène africain, et
d’une façon particulière le Catéchumène
congolais, de bien cerner le contenu de la mission qui l’attend à partir de la
réception de la grâce sacramentelle?
Nous
proposons donc un plan tripartite qui commence par une présentation sommaire de
la vie et des œuvres de Saint Ambroise de Milan(I). Ensuite nous essayerons d’exposer
sa conception sur le caractère nuptial
de l’Eucharistie (II). Enfin il sera question pour nous d’apprécier la pratique
catéchétique en République Démocratique du Congo, à partir de la réflexion de
Saint Thomas d’Aquin sur l’Eucharistie comme Sacrement nuptial, Sacrement de
l’engagement (III).
I- Vie et œuvres
d’Ambroise de Milan
A- Vie
Né à Trèves en
339[2]
dans une famille noble et chrétienne, il vint à Rome avec sa mère, son frère
Satyre et sa sœur Marcelline, à la mort prématurée de leur père. Après une
courte période d’exercice de la fonction d’Avocat à Sirmium, il fut nommé, en
370, Consularis Liguriae et Aemiliae, en d’autres termes Gouverneur de Milan.
Très tôt il sera confronté à une situation très complexe dans l’exercice de
cette tâche ; celle de maintenir l’ordre entre Ariens et Orthodoxes lors
de l’élection du successeur de l’Evêque arien Auxence[3].
Ayant unanimement apprécié sa haute impartialité, Orthodoxes et Ariens
l’acclameront comme Evêque, alors qu’il n’était qu’un Catéchumène. Malgré son
opposition, il sera sacré Evêque de Milan le 7 décembre 374, huit jours après
la réception du Baptême. Pour être à la hauteur de cette nouvelle charge et
vivre en communion avec les pauvres de son temps, l’Evêque renoncera à tous ses
biens, se mettra à l’école du Prêtre expérimenté Félicien afin d’approfondir sa
vie spirituelle et d’acquérir une connaissance théologique de l’Ecriture
Sainte, des Pères surtout grecs et de quelques Philosophes païens tels que
Philon et Plotin.
L’année 375
sera un tournant décisif dans l’action pastorale d’Ambroise, où il affichera
clairement sa position antiarienne. En effet pendant les obsèques de son frère
Satyre, décédé dans cette même année que Valentinien Ier, il profite
pour exposer sa position théologique et pastorale sur l’humanité et la divinité
du Christ, la place du Fils dans la Trinité, et lance un appel contre les schismatiques
lucifériens qui ont déformé à l’extrême les formules de Nicée. Ayant rencontré
vers 378, Gratien Successeur de Valentinien 1er, il entretient une
bonne relation avec lui dans la lutte antiarienne jusqu’à la mort de celui-ci
en 383. La montée sur le trône de Valentinien II provoquera, un temps soit peu,
le ralentissement de sa politique anti-aérienne. Ses relations avec Valentinien
II et Maxime ont reçu beaucoup de coups. Cependant, avec l’assassinat
de Maxime en mai 388, survint la subite réconciliation de l’Evêque avec
l’Empereur. Mais, ce dernier sera contraint de céder le trône à Théodose, au
courant de cette même année. C’est le début d’une nouvelle politique pastorale
d’Ambroise, mais qui malheureusement ne connaitra pas de succès comme à
l’époque de Gratien. En effet, Théodose ne cédait pas à toutes les requêtes de
l’Evêque, à cause des efforts de ce dernier pour affirmer clairement la
séparation du spirituel du temporel. La parfaite harmonie entre les deux ne se
réalisera que quelque temps avant la mort de l’Empereur ; mort survenue en
395. En février 397, alors qu’il était en chemin pour le Nord de l’Italie afin
d’assister à l’élection d’un Evêque, Ambroise tomba malade et, le 4 avril 397,
il rendit l’âme[4].
Mais quels sont,
au juste, les Ecrits laissés par ce personnage, qui pourront permettre d’apprécier
à sa juste valeur, sa densité spirituelle, intellectuelle et pastorale ?
B- Œuvres
Le fécond
épiscopat d’Ambroise se traduit aussi par ses nombreux écrits, dont la datation
de la plupart reste incertaine. Hormis les écrits exégétiques, nous avons les
écrits moraux et ascétiques, ceux dogmatiques, et plusieurs autres ouvrages à
savoir : les discours, les lettres et les hymnes.
Par rapport
aux Ecrits exégétiques, en s’accordant au triple sens littéraire, moral et
allégorique-mystique de l’Ecriture que soutiennent Philon et Origène, Ambroise
de Milan adopte l’exégèse allégorique typologique et morale comme toile de fond
de ses écrits exégétiques. Ainsi pourrions–nous citer au nombre de ses vingt
(20) écrits exégétiques quelques uns tels que : L’Hexaemeron (entre 386 et 390) : Commentaire du récit de
Gn1,1-26 relatif aux six jours de la création ; De Paradiso (entre 375 et 378) : Traité adressé à l’Evêque
Sabin dans lequel il commente Gn2, 8-3,9
pour parler du paradis terrestre et du péché originel ; De Abraham (entre 382 et 384) :
Paru en deux livres, le premier est une série d’Homélies adressées à des
Catéchumènes portant sur Gn12,25 qui raconte toute l’histoire d’Abraham, depuis
sa vocation jusqu’à sa mort. Quant au second, c’et un écrit adressé aux
Baptisés portant sur Gn17, 21 qui traite de la vie d’Abraham jusqu’au récit de
l’Alliance ; De Patriarchis
(390) : Homélie sur Gn49 ; Expositio
Psalmi (entre 386 et 390) : Homélies commentant vingt deux (22) strophes
du Psaume 118 sur les moyens d’atteindre la perfection.
Pour ce qui
est des Œuvres morales et ascétiques, retenons : De officiis ministrorum (377) : Homélies destinées surtout à
des Clercs, et qui mettent l’accent sur la différence radicale entre la morale
stoïcienne, qui part de l’homme, et la morale chrétienne, qui part de
Dieu ; De virginibus (377) :
Traité adressé à sa sœur Marcelline sur la virginité chrétienne ; De viduis (entre 377 et 378) :
Traité qui exhorte à maintenir le veuvage, sans pour autant jamais interdire le
remariage.
Quant aux
Œuvres dogmatiques, nous avons en tout
neuf (9) dont De fide ad Gratianum
(….) ; De Spiritu Sancto
(…) ; De incarnationis
dominicaesacramento (…) ; De
Sacramentis (vers 390) : Un ensemble de six (6) Homélies sur
l’initiation chrétienne dans le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie. Il
s’agit en fait d’une catéchèse mystagogique adressée à un groupe de Néophytes
femmes devenues Fidèles du Christ, afin de consolider leur foi naissante. De
Sacramentis est une rédaction sténographique dont le contenu porte sur des
thèmes fondamentaux, à savoir : les rites du Baptême et de l’Eucharistie
avec quelques explications sur leur symbolique ; des instructions sur la
prière ; un commentaire des demandes du « Notre Père » ; et
de larges citations tirées du Canon de la messe.
Au nombre des
Ecrits divers, citons quatre (4) Discours dont De excessu fratris (…) et De
obitu Valentiniani (…) ; quatre vingt onze (91) Lettres dont l’Epitre 19 à Vigile de Trente sur le
danger des mariages mixtes avec des païens ou des hérétiques d’origine Gothe,
et les Epitres 15 et 16 aux Evêques
de Macédoine à l’occasion de la mort de l’Evêque de Thessalonique ; des
Hymnes. Ambroise est en fait qualifié de Fondateur de l’Hymnologie occidentale.
Ces premiers hymnes remontent au contexte contrasté du conflit survenu à Milan
en 385-386 à propos de la Basilique réclamée par les Ariens.
Cependant, peut-on
maintenant penser au contenu que donne Saint Ambroise de Milan à l’Eucharistie
comme Sacrement nuptial ?
II- Conception de
l’Eucharistie comme Sacrement nuptial chez Ambroise de Milan
L’objectif
principal poursuivi par Ambroise, en donnant cette catéchèse à ce groupe de
Baptisées, est de leur faire comprendre qu’à travers le Corps et le Sang du
Christ auxquels elles viennent de prendre part, elles sont unies, de façon
irréversible, à lui comme une épouse à son époux. L’Eucharistie est un
Sacrement de noces ; et comme tout acte nuptial, elle est l’aboutissement
de tout un cheminement fait de rites dont le point de départ est le Baptême. Ainsi,
dans cette deuxième partie, allons-nous voir d’abord, sous forme de figures, le
Baptême et la Confirmation comme étant des étapes vers l’union avec le Christ ;
étapes faites d’une série de rites (Livres 1-3), puis l’Eucharistie-même comme
les noces du Christ avec son Eglise ou avec le Baptisé (Livres 4-6).
A- Baptême et
Confirmation: étapes vers l’union avec le Christ
Comme les
cinq vierges sages (Mt 25,01-13), avant de prendre part aux noces, il faut se
préparer convenablement. Et le but du Baptême est, justement, de préparer le
Néophyte à accueillir en lui le Corps et le Sang du Christ ; autrement dit,
à s’unir à lui. Pour expliquer aux nouvelles baptisées ce mystère, Ambroise
commence par poser une question : « Qu’avons-nous donc fait
samedi ? » Il y a l’ouverture de la célébration caractérisée par le
rite du toucher. Le Prêtre touche les oreilles et les narines. Les oreilles
pour signifier : « que tes oreilles s’ouvrent à la parole et au
discours du Prêtre ». Pour ce qui est des narines, pour signifier :
« que tu es la bonne odeur du Christ pour Dieu. Ainsi, qu’il y ait en toi
tous les parfums de la foi et de la dévotion. Cependant, pour respecter la
logique de l’Evangile, le toucher devrait porter sur la bouche pour
signifier : « toi qui étais incapable de parler des mystères
célestes, maintenant tu as reçu du Christ la parole ». Mais, par respect
de l’acte sacramentel et de la fonction du Prêtre, qui demeure après tout un être
de chair, les narines sont retenues, quand il s’agit d’une femme.
Après le
toucher, nous sommes arrivés à la fontaine. Un Lévite (Diacre) t’a accueillie.
Un Prêtre t’a ointe ; et tu as renoncé au mal et professé ta foi.
L’onction signifie ton état d’athlète du Christ, qui se prépare à livrer une
lutte. Mais la lutte suppose la présence d’un ou des adversaires ; ce qui
justifie la renonciation au mal que tu as faite. Tes adversaires sont au juste
le diable et les plaisirs du monde. Aussi la lutte suppose-t-elle un but à
atteindre ; cela justifie la profession de foi que tu as faite. En effet,
comme garantie à la victoire que tu auras sur tes adversaires, le Christ te
promet une couronne. Cependant souviens-toi du lieu où tu t’es engagée en renonçant
au mal et en professant ta foi, et le Ministre devant lequel tu l’as fait,
et tu comprendras que cette couronne t’est réservée au ciel. Tu t’es engagée
devant l’autel, symbole de la présence du Corps du Christ et des Anges au
nombre desquels se trouvent tous les Hommes qui annoncent l’Evangile.
En somme, si
à travers l’onction, la renonciation et la profession, le Christ s’engage à
payer une garantie au Baptisé, celui-ci, de son coté, s’engage à lutter contre
le mal sur la terre afin d’acquérir cette garantie. Mais pour y arriver, il a
besoin de la force que procure l’onction, et qui fait de lui un athlète du
Christ.
Après la
renonciation au mal et la profession de foi, tu t’es approchée de la fontaine.
Tu as vu l’eau, le Prêtre et le Lévite ; ce qui symbolise l’innocence et
la sainteté du lieu et de l’acte qui va suivre : le baptême proprement
dit. Le Baptême, c’est le passage des choses terrestres aux choses célestes, de
la souillure à la sainteté, de la mort à la résurrection. Tu as vu l’eau sur
laquelle repose la grâce trinitaire (Mc 1, 9-11 : baptême de Jésus au
Jourdain; Ex 14, 15-31 : Traversée de la mer rouge : Bâton, Colonne
de lumière, Colonne de nuée). En effet, à travers la reprise par le Prêtre de
la formule d’envoi des disciples, formule prononcée par le Christ lui-même :
« Allez dans le monde entier. Baptisez-les aux Noms du Père et du Fils et
du Saint Esprit », la grâce trinitaire descend sur l’eau du baptême, sous
forme de signe, pour faire naitre la foi chez les incroyants et parfaire celle
des croyants. Soulignons que cette eau est tirée de la terre pour que se
réalise la sentence de Dieu : « Tu es terre, et tu retourneras en
terre » La fontaine est donc comme un sépulcre dans lequel le candidat au Baptême
est enseveli trois fois de suite pour en ressusciter avec le Christ.
Le déluge
préfigure aussi le Baptême. De même que par le déluge, Dieu a purifié la face
de la terre en périssant toute la corruption de la chaire, pour ne laisser
survivre que le juste, de même le Baptême du Christ efface les péchés, et seuls
l’esprit et la grâce du juste ressuscitent. C’est un Baptême qui, contrairement
aux baptêmes des païens et ceux des Juifs, ne tient pas compte des différences
de race, mais de la dignité de la personne qui le reçoit. Ainsi, par le bain
baptismal, meurs-tu sur la croix avec Christ, et partages-tu sa sépulture en
vue de la vie éternelle.
Après le Baptême,
il y a l’Onction du Saint Chrême sur la tête, symbole de l’action de l’Esprit
Saint pendant la Confirmation. En
vous oignant sur la tête, le Grand Prêtre (l’Evêque) signifie par là qu’étant donné que la tête est le siège des
sens du sage, il faut l’aide de la grâce pour que son œuvre soit active et
parfaite. Le Saint Chrême a pour rôle de régénérer le croyant, et lui donner la
force de poser tous les actes du Christ, ou encore de rechercher, en tout, la
volonté du Père. Ainsi, le Confirmé a-t-il déjà la forme du Christ, une créature divine,
donc en mesure de s’unir au Christ Dieu.
Après l’Onction,
tu es remontée de la fontaine, et tu as écouté la lecture de la Parole de Dieu
portant sur la passion du Seigneur. Le Grand Prêtre a relevé ses vêtements pour
te laver les pieds. Le lavement des pieds est un signe d’humilité et de
sanctification. L’exemple de l’Apôtre Pierre nous invite à nous attacher avec
ferveur et foi à la tradition de l’Eglise, tout en restant ouverts aux
interprétations fondées.
Après ce rite
de lavement des pieds, le Prêtre a invoqué sur toi les sept (7) vertus
cardinales de l’Esprit Saint que sont : la sagesse et l’intelligence, le
conseil et la force, la connaissance et la piété, la sainte crainte. Ainsi
désormais es-tu apte à t’approcher de l’autel, et de voir ce que tes yeux ne
voyaient pas avant, c’est-à-dire la lumière des Sacrements (Mc 8, 22-25 :
guérison de l’aveugle de Bethsaïde). En effet, quand tu t’es inscrite au
catéchuménat et que tu as reconnu ton humanité, ton état de pécheur, tu as
accepté par cet acte-même que le Christ te mette de la boue sur les yeux, toi
qui était aveugle par rapport aux réalités spirituelles. Ensuite, par le bain
de la fontaine et la prédication de l’Evangile de la passion du Christ, les
yeux de ton cœur se sont ouverts. Tu es, maintenant, en mesure de comprendre,
de voir la lumière des sacrements. En d’autres termes, tu es en mesure de venir
à la rencontre de l’époux.
Une fois cet essai
fait sur le Baptême et la Confirmation comme étapes préparatoires aux noces
avec l’Agneau pascal, peut-on, maintenant, voir à travers le symbolisme de
l’Eucharistie, en quoi ce Sacrement unit le Baptisé au Christ ?
B- Eucharistie :
Sacrement nuptial
Cet aspect
est développé en profondeur dans les Livres 4 à 6. Lorsque tu t’es approchée de
l’autel, tu y as vu le calice et le pain. Dans le calice se trouvent du vin et
de l’eau. L’eau, dans le calice, symbolise l’eau du rocher qui abreuva le
peuple d’Israël au désert. Comme Moise qui toucha le Rocher, qu’est le Christ,
avec son bâton, c’est-à-dire la Parole de Dieu, et l’eau jailli, ainsi le Prêtre
touche le calice avec la formule consécratoire pour faire jaillir l’eau de la
vie. Elle symbolise aussi l’eau jaillissant du coté du Christ mort sur la
croix. En effet, quand le soldat transperça son coté sur la croix, il y jaillit
de l’eau et du sang ; l’eau pour purifier, le sang pour racheter ; et
le coté, car la grâce vient d’où la faute est venue.
Tu t’es
approchée de l’autel. Qu’est-ce que cela veut dire au juste ? Tu t’es
approchée de l’image du Corps du Christ. Désire donc qu’il te donne un baiser,
toi dont le nom est un parfum répandu. Laisse-toi attirer par le Christ, ainsi
tu pourras mieux le suivre. C’est une grande joie pour l’Eglise de voir près
d’elle sa famille ou l’âme du baptisé vêtue de blanc, ornée de diadème comme la
fiancée parée pour son époux. Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi
ton âme ne désire qu’une seule chose, l’unique de son cœur : « que le
Christ me donne un baiser, qu’il me baise des baisers de sa bouche ». En
effet, il a appelé ton âme, parce qu’il voit que tu es pure de tout péché, et
que maintenant tu peux t’unir à lui par le truchement de l’Eucharistie.
L’Eglise se réjouit donc de votre rédemption, vous la vigne qui a donné un
fruit parfumé comme le vendange. Sois donc enracinée dans le Christ, toi qui
t’enivres de l’Esprit ; car cette ivresse produit la sobriété de l’âme. En
effet, étant désormais unie au Christ, Fils du Père, la prière du « Notre
Père » doit t’engager quotidiennement sur les sentiers du monde en vue de
sa transformation.
Pourquoi recevons-nous, dans la Liturgie, le Vrai
Corps et le Vrai Sang du Christ sous les apparences du pain et du vin ?
Tout juste pour éviter qu’un plus grand nombre d’entre nous ne se retire, au
contact réel du Vrai Corps et du Vrai Sang. En recevant symboliquement le
Sacrement, tu reçois la grâce et la vertu qu’il renferme réellement. Par
conséquent, tu participes à la nature même de Dieu. Grâce au Sacrement,
traversé de bout en bout par le mystère de la Trinité, tu as donc la pleine
connaissance de tout. Tu as été ointe par Dieu, marquée du signe de sa croix
par le Christ et inhabitée par l’Esprit Saint qui donne au Baptisé la force de
vivre à l’exemple du Crucifié-Ressuscité. Il te faut alors demeurer fort dans
une attitude constante de prière, pour ne pas perdre cette grâce reçue, à cause
des malices du diable et des plaisirs de ce monde. Dans n’importe quelles circonstances,
tu dois apprendre à prier à l’intérieur de la chambre de ton cœur ; Dieu
qui y habite est toujours prêt à t’exaucer. Mais pour cela, il faut que tes
mains élevées vers lui soient pures, sans colère, sans querelle. En fait, la
colère conduit même les sages à la perdition. Dans ta prière, donne priorité
aux choses de Dieu par rapport à celles terrestres. Toute ta vie doit être
louange à Dieu. Ainsi tu dois toujours commencer ta prière par la louange à
Dieu, suivie respectivement de la supplication, des demandes et des actions de grâce.
A travers la louange, tu reconnais en Dieu un arbitre bienveillant. Ainsi, par
les supplications, tu le pries de daigner écouter avec patience l’objet de ta
demande. Tu clôtures ta prière encore par des louanges sous forme d’actions de grâce.
Mais comment
comprendre à fond le lien qui existence entre le Mariage et l’Eucharistie pour
que Saint Ambroise de Milan puisse
désigner l’Eucharistie : Sacrement nuptial? Ne serait-il pas intéressant
pour nous de questionner Saint Thomas d’Aquin ? Ce faisant, nous pourrions
avoir plus de lumière pour apprécier la façon dont se déroule présentement la
catéchèse de base dans notre pays la République Démocratique du Congo.
III- Pensée
eucharistique de Thomas d’Aquin et implications pastorales aujourd’hui
A- Eucharistie :
Sacrement nuptial chez Thomas d’Aquin
Si dans son De Sacramentis, Ambroise de Milan
souligne le caractère nuptial de l’Eucharistie, Thomas d’Aquin, dans sa Somme théologique, nous permet de mieux
cerner le lien qui existe entre le Mariage et l’Eucharistie ; lien qui
fait qu’on peut qualifier ce dernier de nuptial. En effet, Saint Thomas, en
établissant une analogie entre les différentes étapes de la croissance humaine
et les différents Sacrements, arrive à une conclusion selon laquelle ce que le
Mariage réalise au niveau corporel entre l’homme et la femme, c’est ce que
l’Eucharistie réalise au niveau spirituel entre le Christ et l’Eglise. Si le
Mariage est ordonné au bien commun corporel, le bien spirituel de toute
l’Eglise réside substantiellement dans le Sacrement de l’Eucharistie. En fait
l’Eucharistie unit à l’Homme, le Christ lui-même[5]. L’Eucharistie est l’aliment de
l’esprit. Elle donne la vie et la force de lutter contre le péché, dans une disposition
de charité. Par rapport à son contenu, elle contient le Christ lui-même, son
Corps et son Sang, sous les espèces du pain et du vin. En les recevant, le
Chrétien reçoit en lui le Christ, et le Corps et le Sang du Christ s’unissent à
son corps et à son sang comme l’épouse, parée pour son époux, s’unit à ce
dernier. Il est appelé alors à partager le sort du Christ. La vie du Christ
devient sa vie ; l’histoire du Christ, son histoire. L’Eucharistie engage
donc, à l’action, celui qui la reçoit. Elle n’est Sacrement nuptial qu’étant
Sacrement de l’engagement à l’action, dans la fidélité au Christ.
Aussi selon
une connexion interne de l’organisme sacramentel, tous les autres Sacrements
sont ordonnés à l’Eucharistie comme à leur fin. Ainsi l’Ordre à-t-il pour
finalité la consécration de l’Eucharistie ; le Baptême, la réception de
l’Eucharistie ; la Confirmation, l’audace de l’approcher ; la
Pénitence et l’Extrême Onction, la fierté de la recevoir dans la dignité. Pour
ce qui est du Mariage, dans l’ordre du symbolisme, il a pour finalité la
conjonction du Christ et de l’Eglise dont l’union est figurée par l’Eucharistie[6].
Le Mariage, qui unit l’épouse à l’époux, est donc une figure symbolique de
l’union de l’Eglise au Christ. Il est le Sacrement dans lequel l’humanité de
tout le Peuple de Dieu, donc celle de chaque fidèle, se mélange à la divinité
du Christ ; ce que produit, au juste, l’Eucharistie.
Mais comment l’épouse
qui s’est disposée à aller à la rencontre de l’époux, peut-elle se laisser
distraire par la durée de la nuit (Mt 25, 1-13 : parabole des dix Vierges)
ou par les préoccupations du jour (Lc 14, 15-24 : les invités qui se
dérobent). L’Eucharistie nous
communique la vie du Christ, Celui là même qui a partagé, en tout, la condition
humaine, excepté le péché ; afin que nous aussi nous passions notre
humanité à lutter contre le mal autour de nous. Ayant reçu le Christ, nous
devenons des Christ appelés à poser, dans le présent, tous les actes du Christ ;
à partager sa mission. Ainsi l’Eucharistie est-elle Sacrement nuptial parce
qu’étant Sacrement de l’engagement dans l’Eglise et dans la société.
Cependant, face
aux questions éternelles que posent nos sociétés africaines à la nouvelle évangélisation
ou l’évangélisation en profondeur, n’est-il pas impérieux pour nous de nous
questionner sur notre compréhension du sens des Sacrements que nous
recevons, en particulier de ceux de l’initiation à la vie chrétienne? Cette
question ne trouvera de réponses satisfaisantes que lorsque nous aurons
emprunté le chemin de la pratique catéchétique en Afrique noire, plus
précisément en République Démocratique du Congo, et les défis qui s’imposent à
cette catéchèse aujourd’hui.
B- Implications
pastorales aujourd’hui
La catéchèse,
en tant que l’un des moments essentiels dont dispose l’Eglise pour accomplir
son œuvre d’évangélisation, elle se définit comme étant « une éducation à
la foi des enfants, des jeunes et des adultes, qui comprend spécialement un
enseignement de la doctrine chrétienne, donné en général de façon organique et
systématique, en vue de les initier à la plénitude de la vie chrétienne »[7].
Ainsi, si par son activité évangélisatrice en général, l’Eglise s’adresse aux
non croyants, à travers sa catéchèse, l’Eglise s’adresse particulièrement à
ceux qui ont manifesté le désir de suivre le Christ. Elle leur enseigne ce en
quoi elle-même croît, la doctrine chrétienne, afin de favoriser leur adhésion
libre et responsable à la foi catholique. La catéchèse naît donc de la foi, et
elle vise la naissance et la consolidation de la foi chez le croyant en vue de
son engagement dans l’Eglise et dans la société[8].
Mais en observant
les zones d’ombre qui continuent de miner l’activité évangélisatrice en Afrique
noire, peut-on affirmer sans réserve aucune, que la catéchèse initiatique a
permis réellement à la majorité des Chrétiens africains d’atteindre la maturité
de la filiation divine ? En fait, un bilan de l’œuvre d’évangélisation en
République Démocratique du Congo a montré que certains facteurs sociopolitiques,
économiques et religieux sont à la base de l’échec de la première phase de
l’évangélisation du pays. On peut citer, entre autres, la mauvaise
compréhension du sens des Sacrements, et surtout du Baptême, par les
Catéchumènes ; les sérieuses difficultés et contradictions que rencontrent
les articles de la foi véhiculés par la catéchèse, devant certains éléments fondamentaux
de l’arsenal culturel de l’Africain (fétiches, totems, sorcellerie…), des
difficultés qu’au départ, la catéchèse ne prenait pas suffisamment au sérieux.
La catéchèse se contentait d’imposer seulement aux autochtones les Vérités
qu’elle renferme, grâce à la collaboration qui existait entre Missionnaires et
chefs indigènes. Tous les sujets sont tenus de recevoir le baptême, sans grande
connaissance des implications du Sacrement[9].En
somme, la première phase de l’évangélisation du Congo n’a pas tenu compte des
aspirations profondes de l’Homme noir, les interrogations existentielles que
pose la culture des «Bakongo » au Message du Christ tel qu’annoncé par les
Missionnaires Blancs.
Cependant la
deuxième phase de l’évangélisation du Congo, débutée en 1880, s’efforcera de
redresser la pente. Ainsi aurons-nous à l’actif de l’annonce de l’Evangile, des
lumières comme : la formation des Catéchistes autochtones, des gens
intègres ayant dévoué leur vie à l’initiation de leurs frères noirs ; le
fort engagement pastoral des Chrétiens dans les mouvements au sein des Eglises
locales.
Toute fois, certaines
zones d’ombres persistent, au nombre desquelles on peut citer : la
croyance en la sorcellerie et ses corollaires par nombre de Chrétiens ; le
mauvais engagement social ; l’adoption et l’encouragement d’attitudes tribalistes et ethnocentriques par
des Chrétiens ; l’adhésion massive de Chrétiens dans les mouvements
religieux (sectes) ; la forte adhésion à la nouvelle éthique du monde qui
favorise la relativisation de certaines valeurs traditionnelles. Face à ces
ombres, la question de la nouvelle évangélisation de l’Afrique se pose ;
une évangélisation qui nécessite une nouvelle approche catéchétique capable
d’initier objectivement le Catéchumène aux implications des Sacrements. Cette
évangélisation doit enfoncer ses racines dans les profondeurs de la culture de
l’Homme africain, afin de lui annoncer Dieu à partir de son propre actif culturel[10]. Ainsi, aujourd’hui, la catéchèse de
base, qui a pour but de préparer le Catéchumène à la réception des Sacrements
de l’initiation chrétienne, doit-il tenir compte des défis ci-dessus cités. Ce
faisant, la Catéchèse sera à même de fournir au Chrétien les armes nécessaires
pour affronter les antivaleurs dans la société. Cependant, pour y arriver, un
travail de fond doit être fait au niveau des différents lieux où elle se
déroule à savoir : la famille, les Communautés Ecclésiales Vivantes de
Base (C.E.V.B.), les paroisses. En effet, étant définie comme l’Eglise
domestique, la famille est tenue à une éducation catholique à donner au
Catéchumène, dans une attitude de témoignage de vie chrétienne. Il en est de même
des C.E.V.B. En tant que regroupement de quelques familles du point de vue
géographique ou socioprofessionnel, elles ont l’obligation de présenter au
Catéchumène des modèles de vie chrétienne en communauté ; ce qui
facilitera l’engagement généreux de ce dernier sur la paroisse. Aussi une
promotion de l’acteur catéchétique doit-elle se faire. En effet, chacun des
personnes responsables de la catéchèse de base : les parents, tuteurs et
parrains, l’Evêque, le Curé, aidé des autres Prêtres attachés à la paroisse et
les Religieux, le Diacre et les Catéchistes, doit assumer cette charge en bon père de famille, étant donné que le souci
de la catéchèse les concerne tous, chacun pour sa part (Canon774). Mais surtout,
l’Evêque doit veiller à porter des normes qui tiennent compte des défis
concrets du milieu, à mettre à la disposition de la catéchèse les instruments
nécessaires pour son bon déroulement et à encourager et promouvoir les
initiatives dans ce domaine. Il est tenu aussi à l’obligation d’assurer aux
Catéchistes une formation adéquate à la Doctrine chrétienne et l’acquisition de
certains principes propres aux sciences pédagogiques (Canon 775. 780). Ceci
étant, le Chrétien africain, et d’une façon particulière le Chrétien congolais,
sera à même de s’engager pleinement, et de façon généreuse, dans la vie et la
mission de l’Eglise en vue de la transformation salutaire de son milieu de vie.
CONCLUSION
Sacré Evêque
de Milan le 7 décembre 374, alors qu’il n’était encore que Catéchumène,
Ambroise passera son Episcopat à lutter contre les hérésies, plus
particulièrement l’Arianisme, et à exposer sa théologie et sa pastorale sur
l’humanité et la divinité du Christ et la place du Christ dans la Trinité. Il
laissera alors une grande bibliographie dont le De Sacramentis écrit vers 390. Dans cet Ecrit à caractère
dogmatique, il y présente l’Eucharistie comme Sacrement nuptial, où le Baptisé,
qui reçoit en lui le Corps et le Sang du Christ, se trouve uni à ce dernier,
comme une épouse à son époux.
Mais avant que ne s’opère cette union, avant
que l’épouse ne prenne part aux noces de l’Agneau pascal, faudra-t-il qu’elle
passe d’abord par les étapes préparatoires que sont le Baptême et la
Confirmation. Ainsi, approchée de la Table où se trouve le Sacrifice Saint,
l’âme du Baptisé, comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ne désire que
l’union avec le Trois Fois Saint. Cette union implique l’enracinement dans le
Christ ; un enracinement que Saint Thomas d’Aquin qualifie d’engagement.
Il s’agit, en fait, pour celui qui reçoit l’Eucharistie de s’engager dans
l’Eglise et dans la société, dans un esprit de fidélité, comme l’épouse reste
fidèle à l’époux, recherchant en tout à faire sa volonté.
Cependant,
face aux éternelles questions que posent nos sociétés africaines en général à
l’acte de l’annonce de l’Evangile, tel qu’il est pratiqué chez nous, il est
urgent de repenser la catéchèse de base et de l’adapter aux exigences de
l’heure. Ainsi le Catéchumène et le Chrétien africains peuvent s’engager pleinement,
et de façon responsable, dans l’œuvre d’évangélisation comme de véritables
ferments de transformation au sein de nos sociétés en quête de justice et de
paix.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………………………01
I- Vie et œuvres d’Ambroise de
Milan…………………………………………………………………………………02
A- Vie…………………………………………………………………………………………………………………………………02
B- Œuvres……………………………………………………………………………………………………………………………03
II- Conception de l’Eucharistie comme Sacrement nuptial chez
Ambroise de Milan……………04
A- Baptême et Confirmation : étapes vers l’union avec le
Christ…………………………………………04
B- Eucharistie : Sacrement
nuptial………………………………………………………………………………………06
II- Pensée eucharistique de Thomas d’Aquin et implications
pastorales aujourd’hui…….……08
A- Eucharistie : Sacrement nuptial chez Thomas
d’Aquin……………………………………………………08
B- Implications pastorales……………………………………………………………………………………………………09
CONCLUSION………………………………………………………………………………………………………………………11
BIBLIOGRAPHIE
-
Catechesi
Tradendae
-
Conférence
Episcopale Nation ale du Congo, Nouvelle évangélisation et catéchèse dans la
perspective de l’Eglise famille de Dieu en Afrique. Instruments à l’usage des
agents de l’évangélisation et de la catéchèse en République Démocratique du
Congo, Secrétariat général de la CENC, B.P. 3258 Kinshasa-Gombe, 2000, 142 p
-
Facultés
catholiques de Kinshasa, Semaines théologiques de Kinshasa, Quelle Eglise pour
l’Afrique du troisième millénaire ? Contribution au Synode spécial des
évêques pour l’Afrique. Actes de la Dix-huitième Semaine Théologique de
Kinshasa du 21 au 27 avril 1991, Fondations « Evangelii Nuntiandi in
Africa », Kinshasa, 1991, 335 p
-
Hamman
A., Les Pères de l’Eglise, Desclée de Brouwer, Paris, 1977, 348 p
-
De
Bernardino Angelo, Initiation aux Pères de l’Eglise. Les Pères latins, vol. 4,
Cerf, Paris, 1986, 799 p
-
Prof.
Mgr Joseph NTEDIKA KONDE, Patrologie et histoire des dogmes, Saint Paul,
Limete-Kinshasa, 90 p
-
ROGUET
A. M. o.p., Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique. Les Sacrements. 3a,
Questions 60-65, Desclée et Cie, Paris, Tournai, 26 Mai 1945, 399 p
[1] De BERNARDINO A., Initiation aux Pères de
l’Eglise. Les Pères latins, vol 4, Cerf, Paris, 1986, pp.234-235.
[2] Mgr NTEDIKA KONDE J., Patrologie et Histoire
des Dogmes, Saint Paul, Limete-Kinshasa, p. 79.
[3] HAMMAN A., Les Pères de l’Eglise, Desclée de
Brouwer, Bourges, 1977, p.233
[4] De BERNARDINO A., Op. Cit., pp.201-208.
[5] A. M. ROGUET O.P., Saint Thomas d’Aquin,
Somme Théologique. Les Sacrements. 3a, Questions 60-65, Desclée et Cie, Paris,
Tournai, 26 Mai 1945, p. 195.
[6] Op.cit., p. 193.
[7] Conférence Episcopale Nation ale du Congo, Catechesi
Tradendae. 18, in Nouvelle évangélisation et catéchèse dans la perspective de
l’Eglise famille de Dieu en Afrique. Instruments à l’usage des agents de
l’évangélisation et de la catéchèse en République Démocratique du Congo,
Secrétariat général de la CENC, B.P. 3258 Kinshasa-Gombe, 2000, p. 59
[8] Catechesi Tradendae. 25
[9] Facultés catholiques de Kinshasa, Semaines
théologiques de Kinshasa, Quelle Eglise pour l’Afrique du troisième millénaire ?
Contribution au Synode spécial des évêques pour l’Afrique. Actes de la
Dix-huitième Semaine Théologique de Kinshasa du 21 au 27 avril 1991, Fondations
« Evangelii Nuntiandi in Africa », Kinshasa, 1991, p. 28-30
[10] Conférence Episcopale Nationale du Congo,
Nouvelle évangélisation et catéchèse dans la perspective de l’Eglise famille de
Dieu en Afrique. Instructions à l’usage des agents de l’évangélisation et de la
catéchèse en République Démocratique du Congo, éd. Secrétariat général de la
CENC, Kinshasa-Gombe, 2000, P. 53-55
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