dimanche 4 août 2013

Vincent de Lérins dans son Commonitorium,

INTRODCTION
D’emblée, Vincent de Lérins est, par excellence, le Père de la Tradition, l’un de ceux qui ont le plus insisté sur le fait que l’Église « catholique », c’est-à-dire universelle, ne saurait avoir d’autre critère de Vérité que celui de la Tradition immuable et de l’antiquité. À une époque troublée, où l’Église est attaquée par de nombreuses hérésies, dont les plus importantes sont le pélagianisme, le monophysisme et le nestorianisme, saint Vincent rappelle dans son Commonitorium, daté de 434, la règle d’or de la catholicité orthodoxe, c’est-à-dire de ne croire et de n’enseigner que « ce qui été cru partout, toujours et par tous » (« quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditus est »).  Car le IVè et le Vè siècles sont des siècles qui posent le fondement christologique, théologique et trinitaire.
Si la Vérité ne saurait qu’être immuable, puisqu’elle est le Christ, Qui est « le même hier, aujourd’hui et éternellement », il ne faudrait pas croire que Vincent de Lérins soit partisan d’une sorte de sclérose, d’immobilisme, de rabâchage perpétuel de lieux communs. Pour lui, la Tradition est vivante, et peut « évoluer », non dans le sens que donnent à ce mot les catholiques romains partisans de Newman, mais dans celui d’une croissance organique. Vincent de Lérins exprime ainsi, en très peu de mots, toute la doctrine traditionnelle de l’Église, conservée dans l’Orthodoxie. Cette doctrine n’est paradoxale qu’en apparence : il n’y a pas de contradiction entre l’immutabilité de la foi transmise par les Apôtres et les promulgations dogmatiques, qui ne sont que des « développements organiques » apportés pour combattre les fausses doctrines. Dans le chapitre XXIX de l’Avertissement, Vincent de Lérins file cette métaphore de la croissance organique, mettant toutefois en garde contre les fausses évolutions, c’est-à-dire celles qui, sous couvert de développer la doctrine chrétienne, l’altéreraient. De même, la doctrine de la religion chrétienne doit suivre ces lois de perfectionnement, se consolider par les années, s’étendre avec le temps, s’élever avec l’âge, mais demeurer cependant pure et intacte, se montrer pleine et entière dans toutes les mesures de ses parties, comme dans ses sens et ses membres en quelque sorte, n’admettre aucun changement, ne rien perdre de ce qui lui est propre, et ne subir aucune variation dans les points définis.
On voit donc ainsi quelle est la conception traditionnelle du progrès dogmatique, celle d’une précision croissante de la formulation de la doctrine chrétienne, afin de répondre aux hérésies, mais sans jamais contredire le consensus patrorum.



O.    L’HOMME ET SON OUVRAGE[1]
 Né à Toul, Vincent est issu d'une famille illustre des Gaules, il exerce d'abord le métier des armes puis se retire au monastère de Lérins, sur une île en face de Cannes.
 C'est le frère de Loup de Troyes.[de Loup de Troyes]
Il rédige en
434 un Commonitorium où il énonce les critères qui permettent de savoir si une doctrine est orthodoxe ou hérétique. Les critères remarquablement présentés par saint Vincent sont justement ceux que l'Église orthodoxe continue à appliquer aujourd'hui. Vincent de Lérins est mort avant 450 (448 supposé).   
Vincent est le premier à définir les Pères de l'Église comme « ceux qui, vivant, enseignant, et demeurant dans la foi et la communion avec sainteté, sagesse et constance, ont mérité, soit de mourir dans le Christ en fidèles confesseurs de la foi, soit d'être mis à mort pour le Christ en bienheureux». Il situe l’Écriture dans la Tradition vivante de l’Église, alors que l’Écriture était manipulée en tous sens par les hérétiques, en admettant cependant un « progrès du Dogme », ou « progrès dans le Dogme », mais dans l'expression et non dans l'objet. Sa pensée est claire et ferme: il définit selon les termes du Concile d’Éphèse 431 « le Christ unique en deux natures », et il justifie la maternité divine de Marie, la Théotokos. 
«  Dès lors, que personne n'essaye de dérober à la Vierge Marie le privilège de la grâce divine et sa gloire spéciale ; par un particulier bienfait du Seigneur, notre Dieu et son fils, on doit la proclamer en toute vérité et pour son plus grand bonheur Mère de Dieu ; Mère de Dieu, non pas dans le sens où l'entend une erreur impie qui prétend que ce nom n'est qu'un simple titre, dû à ce qu'elle a engendré un homme qui est devenu Dieu depuis lors. Mais en ce sens que déjà dans son sein sacré ce mystère sacro-saint s'est accompli; en raison de cette unité particulière et unique de la personne, le Verbe est chair dans la chair, et l'homme est Dieu en Dieu »[2].
Il est reconnu saint par les Eglises Catholiques et Orthodoxes qui le fêtent le 24 mai.
 Le Commonitorium ou Aide-mémoire fut écrit par saint Vincent de Lérins sous le pseudonyme de Peregrinus, peut-être trois années avant le Concile d’Éphèse (431).
Vincent en définit ainsi l'objectif :
"Ici commence le traité de Peregrinus pour l'antiquité et l'universalité de la foi catholique (comprendre catholique dans le sens "exacte", ne pas confondre avec Eglise Catholique) contre les nouveautés profanes de toutes les hérésies."
Vincent met en exergue trois critères : l’universalité, l’antiquité et l’unanimité :
« Quod ubique, quod semper, quod ab omnibus »
« Tenir pour vérité de foi ce qui a été cru partout, toujours et par tous ».
Pour contrebalancer ce qu’ont de rigide ces trois repères, Vincent ajoute qu’il existe un progrès dans les sciences théologiques, mais toujours « selon leur nature particulière, c’est-à-dire dans le même dogme, dans le même sens, et dans la même pensée. »
Disons que le Commonitorium est encore utilisé de nos jours par l’Eglise Orthodoxe.     
I.                   LA PREFACE
D’entrée de jeu, Vincent annonce ce qu’il va entreprendre c’est-à-dire transcrire ce qui a été transmis par ses ancêtres et déposé auprès d’eux, avec la fidélité d’un simple rapporteur plutôt qu’avec l’initiative d’un auteur, tout respectant la règle qui dit : ne pas exposé tout, amis l’essentiel, de façon que la plupart des points semblent indiqués que développés. IL le stipule lorsqu’il dit : « quant à moi, afin de suppléer à mes souvenirs ou plutôt à mes oublis, il me suffira d’avoir rédigé pour moi-même  ce Commonitorium, que je m’efforcerai toutefois, en méditant à nouveau sur ce que je sais, de corriger et de compléter peu à peu chaque jour, avec l’aide de Dieu »[3].
Disons que s’il fait cet avertissement, c’est pour que, au cas où l’ouvrage viendrait à lui échapper et à tomber être les mains de quelques saints personnages, ils ne se hâtent point trop d’y blâmer certains passages qu’ils verraient encore possible de rectifier par la correction qu’il avait promise.
      Au deuxième paragraphe, Vincent cherche comment distinguer la vérité de l’erreur. Il l’exprime ainsi : « souvent donc, quand j’enquêtais avec beaucoup d’application et la plus grande attention, auprès de nombreux personnages éminents par leur sainteté et leur savoir, comment je pourrais  savoir une méthode sûre, générale pour ainsi dire et constante, discerner la vérité de la foi catholique d’avec les mensonges de la perversité hérétique, etc. »[4]. On le voit, pour parvenir à cette distinction entre la vérité et l’erreur, l’auteur s’appuie sur certains personnages de haute culture et de vie exemplaire. Il s’ensuit que s’il la réponse qu’il obtient est que s’il veut prendre sur le fait les sophismes des hérétiques et éviter de tomber dans leurs pièges, et demeurer ainsi dans la foi catholique, il faut avec l’aide de Dieu, entourer cette foi d’un double rempart : d’abord l’autorité de la loi divine et la tradition de l’Eglise Catholique. En outre, il dit que s’il faut joindre au canon des Ecritures l’autorité de l’interprétation de l’Eglise, c’est parce que l’Ecriture sacrée, en raison simplement de sa profondeur, tous ne l’entendent pas de même manière, en ce sens que les mêmes énoncés sont interprétés de façon différente par l’un ou l’autre. Raison pour laquelle il est nécessaire de faire appel à la règle du sens ecclésiastique, en face d’un si grand nombre de replis d’une erreur aux formes diverses. Il propose finalement qu’il faut suivre l’universalité, si nous confessons comme uniquement vraie, la foi que confesse l’Eglise entière répandue par tout l’univers ; l’antiquité si nous ne nous écartons des sentiments partagés par nos saints aïeux et nos pères, le consentement, si dans cette antiquité, nous adoptons les définitions et doctrines de tous, ou du moins de presque tous les évêques.
II.                APPLICATION PRATIQUE DU CRITERE
La question qui mérite d’être posée ici est celle de savoir ce que le chrétien catholique doit faire lorsque quelque parcelle de l’église vient à se détacher de la communion de la foi universelle ; Quel parti prendre, et aussi que faire si quelque contagion nouvelle s’efforce d’empoisonner non seulement une partie de l’Eglise, mais l’Eglise tout entière à la fois ? Dans ce cas aussi, il faut faire appel à l’antiquité qui ne peut être séduite par n’importe quelle nouveauté mensongère, quelle qu’elle soit. Et si là on rencontre une erreur qui soit celle de deux ou trois, ou même de toute la province, on va préférer à la témérité ou à l l’ignorance d’un petit nombre, les décrets si et seulement s’ils existent d’un concile universel tenu anciennement de façon universelle.
Mais, afin que nos affirmations soient plus claires, ajoute Vincent, il faut les illustrer successivement par des exemples tels que : le donatisme et l’arianisme. Au temps de Donat par exemple de qui viennent les Donatistes, alors qu’une  grande partie de l’Afrique se précipitait dans les déchainements de son erreur et oublieuse de son nom, de sa profession de foi, faisait passer la témérité sacrilège d’un seul homme avant l’Eglise du Christ. Et lorsque l’arianisme eut infecté non plus une faible partie, mais la presque totalité de l’univers, si bien que tous les évêques de la langue latine ses ont laissés séduire, les uns par la violence, les autres par la ruse, et qu’une sorte de nuage avait caché aux esprits la véritable route à suivre, alors qu’il y avait de vrais disciples et de vrais adorateurs du Christ, préférant la foi antique à une nouvelle hérésie, ne furent pas tâchés par la contagion du fléau. Avec ce nouveau dogme, beaucoup de choses ont été bouleversées pas seulement de petites choses, mais aussi de  très grandes telles que les alliances, l’amitié, bref l’empire tout entier furent agités et ébranlés jusque dans leurs fondements.
Enfin, en s’attachant aux décrets et définitions de tous les évêques de la sainte Eglise, héritiers de la vérité apostolique et catholique, ils aimèrent mieux se livrer eux-mêmes que de trahir la foi de l’antique universalité. C’est à ce prix qu’ils ont mérité un tel degré de gloire et qu’on les considère, non seulement comme des confesseurs, mais comme les princes des confesseurs. Ces bienheureux sont un grand exemple et qui doit être repris par tous les vrais catholiques dans une infatigable méditation, car ils sont comme le chandelier à sept branches, et ils ont révélé à la postérité le principe très lumineux grâce auquel, plus tard, dans les vains propos des erreurs, l’audace d’une nouveauté profane serait laminée par l’autorité de la sainte antiquité.
VII. TACTIQUES DES HERETIQUES
Ici, Vincent nous montre comment Paul a dénoncé tous ces hérétiques à l’avance. Il dit : « de fait, tout le monde sait avec quelle sévérité, avec quelle force, le bienheureux apôtre Paul s’emporte contre certains hommes qui, avec une étrange légèreté, s’étaient écartés trop vite de celui qui les avait appelés à la grâce du Christ, pour passer à un autre Evangile, quoiqu’il n’y en ait point d’autre… attirant la condamnation parce qu’ils avaient rendu vaine leur première fois»[5]. Raison pour laquelle il est dit de ces hommes qu’ils ne feront pas d’autres progrès, car leur folie sera connue de tout le monde, comme celle de ces hommes le fut aussi.
C’est ainsi que commentant l’épitre aux Galates, et voyant comment les Galates s’étaient détournés de l’Evangile qui leur avait été annoncé par Paul, il leur dit que si quelqu’un même un ange du ciel venait à tenter de modifier la foi transmise une fois pour toutes, qu’il soit anathème ! C’est-à-dire séparé, rejeté du troupeau, exclu, afin que la brebis n’infecte pas, par un mélange de son poison, l’innocent troupeau du Christ.
IX. PORTEE UNIVERSELLE ET PERMANENTE DES PRECEPTES DE SAINT PAUL
      Comme son titre l’indique si bien, ces prescriptions ne s’adressent pas seulement aux seuls galates, mais à tous également. Et si tel le cas, il en résulte que les dispositions doctrinales tout comme les préceptes purement moraux, doivent être adoptés par tous les hommes, et, de même qu’il n’est permis à personne de provoquer ou de jalouser autrui, de même qu’il ne soit permis à personne de recevoir un autre Evangile que celui enseigné en tous lieux par l’Eglise Catholique. En ce sens,  ces  préceptes doivent être observés à tous les âges ainsi les lois qui ont été établies pour que rien ne soit changé  à la foi, s’imposent également à tous les âges. Ainsi, prêcher aux chrétiens catholiques une autre doctrine que celle qu’ils ont reçue n’a donc jamais été permis, n’est permis nulle part, et anathématiser ceux qui annoncent autre chose que la doctrine  reçue. L’on se demande ainsi si dans ces conditions, est-il quelqu’un d’assez audacieux pour prêcher autre que ce qui a été prêché dans l’Eglise, ou d’assez léger pour accepter autre chose que ce qu’il est accepté de l’Eglise ?
Au-delà de tout, la question qui se pose est celle de savoir pourquoi Dieu permet-il l’hérésie dans l’Eglise ? Pour répondre à cette controverse, il vaut mieux recourir à l’autorité de la loi divine et à l’enseignement du magistère de l‘Eglise. Disons simplement à la suite de Moïse que si Dieu permet l’hérésie, c’est pour nous tenter, pour si nous l’aimons ou non, de tout notre cœur, de toute notre âme. Vincent appuie donc les affirmations du vénérable Moïse par des exemples ecclésiastiques des faits récents et connus tels que Nestorius, Apollinaire qui causa des troubles et angoisses dans les cœurs de ses chrétiens qui ne savaient que choisir ente l’autorité de l’Eglise et ce qu’il enseignait ; et Photin  qui causa le scandale en Pannonie, selon la tradition dans l’Eglise de Sermium.
XII. DIGRESSION SUR L’HERESIE DE NESTORIUS, APOLLINAIRE ET PHOTIN
      Il n’est pas question de combattre les hérésies particulières nous dit Vincent, mais de présenter quelques exemples pour montrer de façon claire et évidente ce qu’ a dit Moïse au sujet du mauvais prophète ou visionnaire. Il expose ainsi en manière de digression, les opinions des hérétiques dont il a été question plus haut, c’est-à-dire Photin, Nestorius et Apollinaire.
Pour Photin, Dieu est unique et solitaire et qu’il le confesser à la manière des Juifs ; il nie donc la plénitude de la Trinité, et pense qu’il n’y a ni personne du verbe ni personne du saint esprit. Quant au Christ, il pense qu’il n’était qu’un homme purement et simplement, à qui il attribue un commencement tiré de Marie, et soutien enfin qu’il faut adorer seulement la personne de Dieu le Père et le Christ, homme.
Apollinaire quant à lui, targue à peu près d’être d’accord avec nous sur l’unité de la trinité quoique sur ce point sa foi ne soit irréprochable, mais en ce qui concerne l’Incarnation du Seigneur, il blasphème ouvertement, disant que dans la chair de notre Sauveur, ou bien il n’y eut point du tout d’âme humaine, ou que, du moins, elle était telle que ne s’y trouvait ni l’intelligence ni la raison d’un homme ; et que la chair même de notre Seigneur n’avait pas été tirée de la vierge Marie, mais était descendue du ciel.
Et Nestorius pour sa part, pris d’une maladie tout opposée à celle d’Apollinaire, feint de distinguer dans le Christ deux substances, et, soudain, il y introduit deux personnes, et par un crime inouï, il veut qu’il y ait deux fils de Dieu, deux Christ l’un Dieu et l’autre homme, l’un né du Père et l’autre de la mère. Il soutient enfin que la Vierge Marie ne doit pas être appelée mère de Dieu, mais mère du Christ, puisque ce n’est pas le Christ-Dieu, mais le Christ-Homme qui est n é d’elle.


XIII. LA VRAIE DOCTRINE CATHOLIQUE SUR LA PRSONNE DE LA TRINITE ET LA PERSINNE DU CHRIST
      En réponse à tous ces « chiens enragés » qui aboient contre la foi catholique, qui possède sur Dieu et notre Sauveur la vraie doctrine, ne blasphème ni contre le mystère de la Trinité ni contre l’Incarnation du Christ. Elle vénère une divinité unique dans la plénitude de la Trinité, et l’égalité de la Trinité dans une seule et même majesté, et elle confesse un seul Jésus-Christ, non deux, tout à la fois Dieu et homme ; elle croit qu’il y a en lui une seule personne, mais deux substances ; deux substances, mais une seule personne. Et en Dieu, il y a une seule substance, mais trois personnes, dans le Christ, deux substances, mais une seule personne ; dans la Trinité, il y a des personnes différentes, et non des substances différentes ; dans le Sauveur, il y a des substances différentes, non des personnes différentes. Par rapport à la Trinité, Vincent dit que autre est la personne du Père, autre est la personne du Christ, autre la personne du Saint Esprit ; et pourtant le Père, le Fils et le Saint Esprit pas trois natures différentes, mais une seule et même nature.
Ainsi donc, Dieu s’est fait homme en prenant la nature humaine parfaite en soi, il a été chair lui-même, homme lui-même et personne non simulée, mais véritable, non imitée, mais substantielle ; personne qui ne point cesser d’être, une fois la pièce jouée, mais qui devait demeurer intégralement dans sa substance. Et  l’unité de la personne du Christ, ce n’est pas au moment de l’enfantement de la Vierge, mais dès la conception virginale qu’elle s’est réalisée et achevée.
Dès lors, que personne n’essaie de dérober à la vierge Marie le privilège de la grâce divine et sa gloire spéciale. On doit la proclamer mère de Dieu, non pas dans le sens où l’entend une erreur impie, mais parce que c’est déjà en son sein sacré que ce mystère très saint s’est accompli, vu qu’en raison de cette unité spéciale, unique, de la personne, de même que le Verbe est chair dans la chair, de même que l’homme est Dieu en Dieu.

CONCLUSION
Somme toute, nous disons que cette œuvre mérite bien sa place, car elle est une sorte de réponse à une période des eaux troubles où l’Eglise est attaquée par de nombreuses hérésies, notamment le pélagianisme, l’arianisme et le nestorianisme pour ne citer que ceux là. Et saint Vincent de Lérins nous invite donc à ne croire et de n’enseigner que ce qui a été cru partout toujours et par tous. Et le Commonitorium, véritable discours de la méthode, donne les règles fondamentales qui permettent de discerner l’erreur de la foi catholique ; cela vaut pour tous les âges, même jusqu’à nos jours.










[2] Vincent de Lérins, Commonitorium, §XV, 6.
[3] Vincent, Op. Cit. § I, 7.
[4] Ibid., § II, 1.
[5] Vincent, Commonitorium, § VII, 5.

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