vendredi 3 octobre 2014

L'Assomption de la Vierge Marie


Introduction
            « Toute grâce est mariale, »[1] telle a été comme un point culminant de notre parcours théologique dans la Mariologie. Nous avons d’emblée découvert que la théologie chrétienne sans Marie est vide, superficielle, et donc sans fondement. Même le réformateur protestant affirme cela en disant, « Marie est la Mère de Jésus et notre mère à tous. S’il est notre nous devons être dans sa situation : là où il est nous devons aussi et tout ce qu’il a doit être notre, et sa mère aussi est la notre. »[2]
            Cela dit, il nous est très étonnant de soulever la controverse qui existe dans la croyance de l’Assomption de la vierge. La plus part de nos frères protestants, l’Assomption de la vierge leur semble comme un dogme simplement imposé par le magistère pour une idolâtre. Peu de Protestants attestent  ce dogme comme un véritable dogme qu’il faut suivre. Au delà de cela, il y a d’autres même qui osent exclure Marie de la théologie chrétienne. Or notre Église notre mère nous enseigne l’Assomption de la Vierge Marie comme un dogme dont il faut respecter. Cela engendre un conflit dans la croyance entre les Catholiques et les Protestants.
            Dans ce travail scientifique nous tenterons de donner des arguments contre l’Assomption de la vierge Marie de la part des Protestants toute en gardant en Esprit ce que l’Église notre Mère nous propose afin d’en tirer une conclusion. Notre travail contiendra trois parties, origine de l’Assomption de la Vierge Marie, la pensée protestante vis-à-vis de l’Assomption de la Vierge Marie, et la conclusion là où nous démontrerons ce qui est fondamentale.

Origine de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie
            Le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie a été déclaré le 1 novembre 1950 par le pape Pie XII. Cela a été en accord avec le début de la définition implicite celle de l’infaillibilité pontificale proclamée en 1870. Voici comment Pie XII a défini le dogme de l’Assomption, dans la constitution apostolique « Munificentissimus Deus » du 1 novembre 1950. «En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste. »[3]
Bien que l’Assomption de Marie soit déclaré comme dogme tardivement, cette croyance a été d’abord une croyance populaire historiquement. L’humanité au cours des années s’est posé des questions sur la destinée de la Vierge Marie. Est-ce que Marie est morte comme tout le monde et que son corps s’est composé comme le corps de tout le monde? Pendant plusieurs siècles l’humanité a essayé comparer la valeur du témoignage de la Vierge Marie et comment une telle personne pourrait être abandonnée par Dieu et son Fils, Jésus Christ. C’est à cause de ces questionnements que la fête de l’Assomption s’est développée au fil des années. « Au VI Siècle, l’empereur byzantin Maurice instaure dans son empire, la fête de la Domination de la Vierge marie chaque année à la date du 15 aout, semble-t-il pour commémorer l’inauguration d’une Église dédié à la Vierge montée au ciel, le sépulcre de Marie. Par après la fête est introduite en occident sous l’influence du pape Theodore au VII siècle et prendre le nom de l’Assomption à partir du siècle suivant. En 1637, le roi Louis XIII désirant un héritier consacre la France à la Vierge Marie et demande à ses sujets de faire tous les 15 aout une procession dans chaque paroisse afin et en 1854 la proclamation du dogme de l’Immaculée conception entraine de nombreuses pétitions à Rome pour officiellement défini le dogme de l’Assomption, pour enfin le 1er novembre 1950 être déclaré le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie. »[4]
            Ce dogme est basé sur la qualité de la vierge Marie, elle qui n’a jamais connu le péché est directement montée au paradis avec son âme et aussi avec son corps épargné par le péché origine. Ce dogme a comme son point culminant par le fait que « Marie sans cesser d’appartenir à notre humanité et parce qu’elle a eu le privilège de porter corporellement le Verbe de Dieu, a atteint le plus haut degré de sainteté auquel puisse parvenir une créature humaine, et qu’elle est la première à bénéficier pleinement de la grâce que son Fils nous a acquise par sa Passion et sa Résurrection. »[5] .
La pensée protestante vis-à-vis de l’Assomption de la Vierge Marie.
            Les dogmes sur la Vierge ont été d’une part une source de la grande controverse entre le catholicisme et le protestantisme. Il est vrai que les deux côté ont été en erreurs dans le sens que de la part des catholiques, il y a eu une exagération dans les cultes pour la Vierge Marie à tel point que les Protestants ont jugé cela comme l’idolâtrie. Mais aussi de leur part, les protestants se sont trop fermés sur la « Sola Scriptura » en rejetant quelques dogmes mariaux, comme tel est le cas pour la part des Protestants vis-à-vis de la fête de l’Assomption de Marie. Pour eux, Marie est née et est morte comme tout le monde son élévation en corps et en âme pour eux est une invention de l’Église Catholique. Ils réfutent ce dogme en disant, l’élévation de Marie au ciel n’existe nulle part dans la Bible, donc il serait vague d’en parler. « On l’a bien vu, il y a treize ans, au moment de la promulgation du dogme de l’assomption. Tant du côté anglican que du côté luthérien ou reformé, on déplora qu’une telle initiative de l’Église romaine vint approfondir et élargir à la fois le fossé des séparations. »[6]
            Malgré cela, il y a plusieurs Protestants qui au lien de rejeter et de se battre contre ce dogme, puisent une théologie profonde que porte le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie. En effet, comme nous l’avons vu, Marie a été élevé corps et âme à cause de sa Foi et à cause de la faveur qu’elle a reçu dès sa naissance. Elle a été épargnée de péché originel. C’est pour cela qu’elle a été automatiquement élevée corps et âme au ciel. En plus de cela elle n’a pas été seulement épargnée du péché originel mais elle a été obéissante à la volonté du Père jusqu’à sa mort. Pour certains Protestants malgré que ce dogme ne soit pas basé bibliquement le trouvent d’une grande importance. Il porte une grande théologie. A partir de là, les protestants prend Marie comme modèle à l’obéissance de la volonté de Dieu. Pour eux si réellement a été élevée au ciel c’est parce qu’elle est restée fidele à la volonté du Père. Donc toute personne qui garde la volonté du Père sera aussi élevée de sa mort. Toute personne qui garde les commandements de Dieu le jour de sa mort, Dieu l’épargnera de la mort éternelle, la personne recevra une nouvelle vie celle qui n’a pas de fin. Par ce dogme, les Protestants nous disent, nous devrons être obéissants  comme Marie, nous devrons mettre la volonté du Père au centre de notre vie.
Dialogue personnel avec un pasteur d’une secte « JESUS CHRIST EST SEIGNEUR. »
            Comme il nous a été demandé au départ, j’ai pris l’initiative de rencontrer un pasteur d’une Église voisine de notre communauté, dont le nom figure au-dessus. En lui posant une question concernant sa compréhension de l’Assomption de la Vierge Marie, à ma surprise ce terme lui a semblé étranger. Il fallu que je lui explique de quoi il s’agissait, l’Assomption de la Vierge Marie. Après une longe explication de l’Assomption de la Vierge Marie, il a montré un grand intérêt de pouvoir comprendre en profondeur selon mes explications.
            En effet, au départ il a montré qu’il était sous informé mais après mon explication de l’Assomption de la Vierge Marie, il a aussi contribué à ce qu’eux comme Église de JESUS CHRIST EST SEIGNEUR croient en Marie. Pour eux, Marie est d’une grande valeur aux yeux de Dieu. Elle a contribué énormément au salut de toute l’humanité. Mais alors quant à sa mort pour eux ils croient qu’elle morte comme tout le monde meurt. Ils ne font pas une distinction entre sa mort et la mort de tout humain car pour eux malgré que Marie soit favorisé par Dieu, elle restée un être humain comme tout le monde. Pour eux parler de l’enlèvement du corps et âme de Marie au ciel pourrait la confondre avec la résurrection du Seigneur, lui qui a régné la mort.



Conclusion.
            En guise de conclusion de nous pouvons dire que la plupart des protestants réfute l’idée de l’Assomption de la Vierge Marie. Cela engendre une barrière pour le dialogue œcuménique avec nous les Catholiques. Les protestants comme nous l’avons évoqué, rejettent l’Assomption de la Vierge Marie sous base qu’elle n’est pas fondée bibliquement. Pour eux, Marie comme tout être humain est morte.
            Cependant d’autres Protestants malgré leur difficulté d’accepter ce dogme sous base qu’il n’est pas fondé bibliquement, profitent pour puiser une grande théologie qui réside derrière ce dogme. Pour eux à travers ce dogme on peut arriver à dire que Dieu ne peut laisser son enfant obéissant comme Marie mourir éternellement. Dieu donnera la Vie Éternelle à toute personne qui obéit à sa volonté comme a fait Marie. Marie reste une modèle dans la Foi. En effet, par là, certains Protestants adhérent à l’Assomption de la Vierge Marie car Dieu ne pouvait pas laisser sa servante dans le tombeau.
En plus Jésus  son Fils ne pouvait pas se contenter de voir sa Mama abandonnée dans le tombeau. Jésus nous a dit, « moi je suis la vie celui qui croit en moi-même vivra pour toujours. » Or nous disons que Marie est la toute première personne qui a cru en son Fils. Marie est modèle de tous les apôtres de Jésus  Christ. Voila pourquoi il nous est évidement difficile de voir Marie et son corps pourrir dans le tombeau. Marie est montée au ciel en âme et en corps.








Bibliographie
1.      Georgette Blaquiere, L’Évangile de Marie, Éditions du Lion de Juda, Paris, 1986.
2.      Groupe des Gombes, Marie Dans le Dessein de Dieu et la Communion des Saints II Controverse et conversion. Edition Bayard, Paris, 1998.
3.      Henri Brincard, Marie et l’Église dans la lumière du Jubilé de l’An 2000, Éditions Salvator, Paris, 1999.
4.      Jacques Duquesne, Marie, Edition Plon, Paris, 2004.
5.      La Bible de Jerusalem.




[1] Cf. Cours de Mariologie Prof. Habel Nsolo.
[2] BLAQUIERE George, L’Évangile de Marie, Edition du Lion de Juda, 1981, P. 176.
[3] Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, § 44[]

[4] Groupe des Dombes, Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints II les questions controversées et la conversion des Églises. Edition Centurion, 1998, P. 82.
[5] Ibid. 33.
[6] Marie, Bilan de l’Écriture au point de vue protestant, Pasteur Hebert ROUX Revue Études Mariales, 1963.

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