samedi 4 mai 2013

la théologie morale de TERTULLIEN


INTRODUCTION
 Notre réflexion porte Sur l’idolâtrie ou la vie chrétienne au milieu du paganisme qui est un  des traités disciplinaires et catéchétiques, issus de la théologie morale de TERTULLIEN, œuvres qui ont marqué la participation de l’Eglise d’Afrique en générale et de façon  particulière de l’école de Carthage face au développement de la littérature chrétienne et aux  multiples difficultés et problèmes qui accompagnaient l’œuvre du salut  aux toits premiers siècles de son histoire. En cette période comme estime le professeur    ATTITUNG : « l’Eglise prend forme par son organisation interne,  dans ses formes de culte, dans la vie quotidienne de la communauté,  dans son but d’élaborer la théologie ».  [1]
     Dans cette optique, on voit naître beaucoup d’écoles théologiques destinées à former une élite chrétienne pouvant justifier rationnellement la doctrine chrétienne. C’était en outre  un temps  de grand combat  contre les persécutions et  les hérésies primitives ayant comme objectif empoisonner et détourner la vérité révélée. Dans cet ordre d’idée, Tertullien cherchera à  « conduire la science du devoir sur les principes de l’Evangile »[2]. Car le souci  mangeur de l’époque était  celui de prouver  en se basant sur la bible que la foi  chrétienne  n’est pas une foi idiote mais une foi raisonnable. Pour ce faire, Tertullien affirma avec force l’incompatibilité de la foi chrétienne avec bon nombre des  métiers ; car ces derniers sont  pense-t- il,  servants du paganisme. C’est d’ailleurs ce point qui ferra l’objet de notre exercice.
I.  VIE ET ŒUVRES   DE L’AUTEUR
I.1  VIE 
     Quintus Septimius Florence TERTULLIEN dont l’état n’est presque pas clair, était né à Carthage vers les années 155 / 160. Fils  d’un centurion païen qui rendait service dans la milice proconsul d’Afrique, Tertullien fut un homme  de charisme,  d’une intelligence que nul  ne peut remettre en question. Saint Jérôme qui l’avait connu de son vivant atteste que : « le jeune africain s’appliqua de bonne heure à l’étude de toutes les matières qui composaient la science de son temps. Doué d’un esprit vif et pénétrant, il dévora les monuments littéraires de l’antiquité païenne avec cette énergie passionnée qui faisait le fond de sa nature »[3]. Cette  supère intelligence fera de lui un  homme de  grande renommé, d’une connaissance encyclopédique qui a tout lu, tout étudié ; A qui,  le monde aussi bien des pères que des scientifiques de l’époque l’avait grandement estimé. C’était un homme de caractère qui n’acceptait guère l’erreur. Amoureux  de la justice, Tertullien était  contre  l’impureté et tout ce qui la ressemblait. Bref, Tertullien était un extrémiste rigoureux,  assez naturel de pensée, polémiste très habile. Il  a vécu à l’époque  de Septime Sévère. Epoque  de la théologie spéculative  dans l’Eglise et où la persécution  était l’égalisée par la loi, le conflit religieux politisé et les chrétiens qui étaient regardés comme des traitres, victimes des accusations populaires et de crime de lèse majesté devraient  subir une oppression sanglante. La conversion de Tertullien était intervenue à son jeune âge vers  197. Marié, le prêtre de Carthage  se voit charger  du catéchuménat de sa ville et déploya au service de la vérité son comportement  passionné et son habitude polémiste.
      Par ailleurs, ce qui avait motivé la conversion d’un esprit    hanté de discerner la vérité de l’erreur, c’est  comme le souligne monseigneur Freppel : « d’une part, l’absurdité manifeste des religions polythéistes et l’insuffisance des systèmes philosophiques  pour la satisfaction des besoins de l’âme ; de l’autre la divine majesté des  Ecritures, la vie exemplaire des chrétiens le pouvoir surnaturel que ceux-ci exerçaient sur les démons…, la constance des martyres au milieu de tourments qu’ils souffraient pour la foi »[4].  A cet effet,  il se cria : « qui peut assister à ce spectacle, sans éprouver le désir de scruter le mystère qu’il renferme ? Le mystère une fois pénétré, ne vient-on  pas se joindre à nous ? Une fois dans nos rangs, n’aspire – t - on  pas souffrir ? Pas d’homme qui, à l’aspect de cette prodigieuse patience, se sentant pressé comme par un aiguillon d’examiner ce qui est en cause n’embrase la vérité aussitôt qu’il la connait ».  [5]Aussitôt converti, Tertullien se lança à la défense « de  la religion  contre le paganisme, attaquant les hérésies, encourageant les martyrs et tonnant contre le désordre de mœurs avec  une véhémence qui ne se lasse jamais »[6].Il  fut un éminent écrivain de son époque. Il avait été de beaucoup aussi dans l’élaboration du latin chrétien.
I.2. ŒUVRES
     La grandeur   de cet homme réside non seulement dans son caractère  rigide mais aussi et  surtout  dans  la réflexion qu’il coucha sur papier et qu’il légua à la postérité du christianisme   présentée de la manière  suivante : apologétique qui compte cinq traités ;  œuvres anti hérétiques , subdivisée en huit traités ;  les écrits disciplinaires  et catéchétiques divisés en deux périodes, comprenant vingt  traités dont neuf rédigés pendant  la période qu’il était en communion  avec l’Eglise catholique et onze  autres pendant qu’il consommait la rupture avec l’Eglise en faveur du montanisme  qu’il rationalisa  par après.
Mgr Freppel qui  avait approfondi l’activité littéraire de Tertullien  note  à cet effet qu’ : « il est facile de ramener à trois chefs principaux les différents écrits  de Tertullien, en l’envisageant successivement comme apologiste comme moraliste et comme  controversiste »[7].  De rendre clair sa pensée, il dit «les œuvres de ce grand écrivain embrassent la doctrine et la vie chrétiennes considérées soit dans leurs rapports avec le paganisme, soit en elles mêmes,  soit dans leur opposition avec les hérésies »[8]. Comme apologiste, il dénonce dans son apologétique l’illégalité dont les chrétiens sont victimes et démontre leur innocence en  repoussant les accusations que l’athéisme  leur  faisait porter.
      Tout indigné, Tertullien  dans son traité sur le spectacle « demande aux chrétiens  de renoncer  au spectacle monté par le prêteur ou le consul, car, sans  attendre, les chrétiens possèdent déjà en esprit, la vie du seigneur  dans toute sa majesté »[9]. Comme controversiste, Tertullien s’opposa  farouchement aux institutions et prôna l’impossibilité d’un état chrétien.   C’est lui aussi le protagoniste  de la réflexion théologique en occident.  Vers les années109, il abandonna temporairement  la foi catholique pour qui, il militait  pendant longtemps avec conviction et se retrouva dans le montanisme qu’il finira par quitter ; pour fonder sa propre secte  nommée « tertulianisme »[10].
II. LA DECOUVERTE  DU THEME
      Autant qu’il est vrai  que l’esprit  de l’homme qui  commence une  expérience aussi bien scientifique que religieuse  n’est pas vierge : il dispose de prime abord  de certaines connaissances riches et  variés, il a déjà assimilé le contenu des traditions  soit  familiales  soit de culture païenne ; autant qu’il est également vrai que le néophyte qui, disposant d’avance de certain  bagage  cognitif, ne saurait  vivre la profondeur de son  expérience chrétienne  sans aucune référence à son  passé. C’est exactement l’aventure d’un bon nombre des chrétiens qui, avant    de se convertir au christianisme  vivait  de métier  qui rendait vivant le culte païen qu’aborde  Tertullien dans son traité sur l’idolâtrie.  Comme susdit, le traité sur l’idolâtrie est l’une des œuvres morales de Tertullien qui fait le fond de la vie chrétienne  dans  son rapport avec le paganisme, situé à la  douzième position dans l’ouvrage de Mgr Freppel  intitulé : Tertullien : cours d’éloquence sacrée, vol 1, Paris, Retaux,- Bray, 1887, consacré  à l’étude  sérieuse des œuvres de ce dernier.
Dans ce traité en effet, l’auteur aborde la question de rapport entre deux mondes  qui se rattachaient et qui se disputaient l’avenir, en  vue de libérer  l’un et sa morale  des  entraves  de l’  idolâtrie.  Il s’agissait du vieux monde qui, complètement imprégné dans le culte païen influait en mal, non seulement dans la vie  morale du citoyen mais pesait  de tout son poids dans l’activité naissante de la proclamation de la bonne nouvelle.  L’Eglise en croit Mgr Freppel : « vivait au milieu d’une société dont les idées, les coutumes et les institutions étaient en opposition  formelle  avec sa  morale et son dogme. Les disciples  de  l’évangile ne pouvaient faire  un pas autour d’eux sans rencontrer sur leur chemin  un péril ou un scandale. Et ce   pendant, il leur était impossible de s’isoler entièrement d’un monde auquel mille liens les rattachaient »[11].
Cela étant, pour que le christianisme se  déploie dans toute authenticité et toute honnêteté, il fallait que ceux qui s’y engagent se dépouillent de toute  pratique païenne  et se libèrent de tout service populaire. Car  «  tous les métiers et  tous les commerces sont au service du paganisme »[12]. De ce point de vue, il  ressorte que  vivre la foi chrétienne aux  premiers âges  de l’Eglise, caractérisés par des impasses n’était pas une mince affaire. Car souligne Mgr Freppel : « avant  leur conversion, beaucoup de chrétiens exerçaient des professions qui se rattachaient indirectement au culte des idoles, fabriquaient des simulacres,   construisaient des niches pour  les temples, vendaient  de l’encens ou des victimes destinées  aux sacrifices »[13]. Cette situation ne pouvait que causer   la panique  qui susciterait sans  doute des interrogations   telles que : « N’était ce pas dès lors une adhésion tacite  au polythéisme ? Les concernés, pouvaient- ils en sureté de conscience, continuer à faire le même métier ?  A quelles limites devait s’arrêter ce commerce inévitable avec les païens ? Dans quelle mesure pouvait- on sans manquer au devoir prendre part à  leur divertissement, trafiquer avec eux, remplir un emploi ou une charge publique ? »[14].  C’est dans ce contexte des crises morales chrétiennes  et sur base de ces interrogations préoccupantes que Tertullien se déploya en bon moraliste   pour  y répondre.
 Il convient également de signaler que  ce traité a été élaboré pendant que Tertullien partageait le point de vue montaniste. Le montanisme  est une secte  illuminée qui  « s’attribuait les dons surnaturels, une secte pour qui la prophétie ou  l’inspiration particulière se place au dessus de l’enseignement de l’Eglise qu’elle domine et doit  perfection »[15]. Montan disait « loin de fuir la persécution, il faut aller au devant d’elle et s’en félicité comme  du plus grand bien qui puisse  nous arriver ».
III. COMMENTRAIE DU THEME
      Répondant aux  préoccupations susmentionnées,  Tertullien  part d u principe  proche  du premier commandement,  selon la quelle « Dieu défend aussi bien de faire une dole que de l’adorer ; par conséquent, le crime est le même départ au d’autre »[16].  Tertullien qui refuse de comprendre  qu’un homme  puisse proclamer  un Dieu véritable, unique ; en fabrique en même temps une multitude   d’imaginaire, s’en prend non seulement aux fabriquant et adeptes du culte  idolâtrique, mais condamne avec force tout domaine vital  s’enracinant au paganisme.
      A ce propos il écrira : «  j’en fabrique dira quelqu’un, mais je ne les adore pas comme si la raison qui défend  de les adorer  ne devait pas interdire également de le faire, puisque des deux côtés même offense envers Dieu. Mais je dirai plus : tu les adores non pas avec la fumée de quelque sacrifice  grossier,  mais avec le parfum de toi-même. Ce n’est pas la vie d’un animal que tu leur  offres, mais la tienne propre que tu leur sacrifies. Tu leur immoles ton génie ; c’est avec ta sueur  que   tu leur présentes tes libations : ton intelligence, voilà l’encens que tu brûles en leur honneur. Tu es pour eux plus qu’un prêtre, puisqu’ils te doivent d’avoir des prêtres. C’est ton industrie qui les transforme en dieux. Tu n’adores pas me dis-tu, les divinités que tu fais, mais elles ne te désavouent pas pour leurs adorateurs, elles à qui tu immoles la plus riche, la plus succulente, la plus grande des victimes ton propre salut ».[17]
     La société carthaginoise était une société essentiellement industrielle et commerciale. Ainsi, la grave déclaration de Tertullien suscita  à nouveau une interrogation : comment alors subvenir à ses besoins vitaux ? De répondre, le moraliste   chrétien intervint  rigoureusement en disant : « la foi ne redoute pas la faim. Si un chrétien a appris à mépriser la mort, il n’hésitera certainement pas à mépriser aussi les exigences de subsistance humaine »[18]. D’ajouter d’ailleurs dit- il, « la seule chose qui importe aux chrétiens dans ce monde, c’est de le quitter au plus vite »[19].  Tertullien interdit aux chrétiens en outre de ne point enseigner la littérature païenne plutôt que d’en avoir une connaissance  parce que dit-il : « l’étude de la  littérature est lucite pour les fidèle, plutôt que son enseignement, car le principe de l’étude diffère de celui de l’enseignement… Sans aucun doute ; dès lors qu’il enseigne, il commende ; dès lors qu’il débite, il affirme, dès lors qu’il apporte un témoignage… Mais lorsqu’un fidèle étudie ces choses, il est  déjà capable de comprendre ce qu’est l’idolâtrie, il ne les accepte ni ne les admet,  et à plus forte raison s’il le comprend depuis longtemps déjà ».[20]
IV. APPROCHE PERSONNELLE DU THEME
      Notre appréciation commence par l’affirmation de Mgr Freppel qui souligne que l’étude des solutions proposés par notre auteur « est fort intéressante pour nous, parce qu’elle nous fait assister au  premier travail de science théologique dans son application aux devoirs de la vie   civil, ici, comme sur bien de points, l’esprit initiateur de Tertullien a su frayer des voies que les pères de l’Eglise ont élargies après lui ».[21]
      Certes, à l’époque où l’idolâtrie  était au top, il fallait  au christianisme qui  y introduisit un esprit nouveau  des hommes avertis, d’une moralité sévère  capable de tracer un chemin  de  fidélité pour l’avenir  de l’Eglise grandissante, qui  courait déjà le risque  d’être infectée par la pratique idolâtrique. Soucié de marquer la nette distinction du christianisme de la pratique païenne, Tertullien  obligea  au  néophytes de consommer une rupture totale avec tout ce qui entraverait l’épanouissement du message chrétien, aussi cher qu’ils puissent le payer, pour recevoir en retour le royaume du christ qui a vécu lui-même dans une pauvreté sans pareille, au point de  manquer  une demeure.  Il conseilla  aux débutants d’éviter toute naïveté, de connaître la littérature chrétienne pour ne pas se laisser prendre par le vent païen.  Il ya là un appel  à une formation intellectuelle consciente de  son être chrétien qui doit être caractérisé par  les vertus aussi bien  théologales que cardinales.
La façon dont Tertullien  condamna avec fermeté le monde païen traduit à surement son comportement rigoriste mais prouve à suffisance l’influence incontestable  de l’idolâtrie  dans toute la société antique.  Il est  vrai  que la façon de penser L’Eglise  dans  ses relations avec l’état civil aujourd’hui l a beaucoup plus évolué et est loin d’être comparée  du contexte dans lequel L’Eglise des premiers siècles avec ses dilemmes  avait  marché.  Nous croyons que  c’est cet  environnement problématique qui a poussé Tertullien de travailler avec intransigeance   pour léguer à sa postérité une Eglise sans tâche, assise sur des données moralement  solides   que nul vent ne saurait ébranler l’assise
.       Qu’a cela ne tienne, il nous semble ce pendant que  Tertullien ait  placé la barre très haut. Ses interventions nous semblent très dangereuses pour une Eglise qui se cherchait encore.  Nous osons croire  que  d’une manière ou d’une autre,  Tertullien avait  été une occasion de chute  pou  bon nombre des néophytes nouvellement convertis du paganisme.  Sa rigueur exagérée l’amena  à minimiser  la sacralité de la vie humaine, et pourtant la gloire de Dieu, nous dit  le psalmiste n’est ni l’homme malade, ni  l’homme à famé, ni l’homme perdu, mais la gloire du Seigneur, C’est l’homme débout.  Il ferait mieux de  proposer aux néophytes d’autres métiers qui pourraient être  compatibles avec leur état de chrétien ; au lieu de les imposer une vie l’oisive, des affairés sans rien faire. En outre, ces débordements le poussèrent à une interprétation biaisée des Ecritures saintes. Il agissait en défenseur non modéré et moins prudent au lieu d’être un pasteur soucieux du salut des brebis égarées.   En ce sens, il va jusqu’ à penser  la doctrine évangélique  comme antisociale en disant : « les césars ne peuvent être césars et chrétiens tous ensemble »  [22]
      En revanche, nous pensons que la mission de l’Eglise d’évangéliser le monde ne peut se faire que dans le monde. Car Pour  changer la vision du monde, le christ a demeuré  au monde, pour évangéliser les nations païennes, Paul a  travaillé avec les païens. La meilleure solution ne serait pas de rester à la marge du mécanisme païen, mais de le rapprocher afin de purifier et transformer  toute  la couche païenne.  A la contre de Tertullien, l’histoire  atteste  que le mariage entre l’Eglise et l’état civil est bel et bien possible.
Eu égard ce qui précède, il nous parait  intéressant de souligner que l’étude  du traité sur l’idolâtrie  nous est  utile par ce qu’elle nous permet de voir comment n’ayant pas gardé l’équilibre entre le relâchement et le rigorisme dans ses réflexions morales, Tertullien tomba dans des erreurs qui vont  le poursuivre jusqu’à la fin de sa vie.


[1] ATTITUNG C., Notes du cours  de patrologie, Inédit, 2011-2012.
[2] FREPPEL  Mgr.  Tertullien : cours d’éloquence sacrée, Troisième Ed,  tome1,  Paris, Retaux-Bray, 1887, p.177.
[3] Ibid.,  p.29
[4] Ibid. p.32.
[5] Ibid., p.32.
[6] Ibid. p.33.
[7] Ibid.  p.
[8] Ibid. p.
[9] Paul CHRISTOPHE, P, L’Eglise dans l’histoire des hommes : des origines au XVème  S. Paris, Droguet-ardant, p.63.
[10]Freppel Mgr, Op.cit.p.243.
[11] Ibid., P.177
[12]  Paul Christophe, Op.cit. p.64.
[13] Freppel Mgr, Op.cit. p.222.
[14] Ibid. p.222.
[15] Ibid,   p.226.
[16] Ibid.  p. 226.
[17] Ibid.   p.227.
[18] Quasten J., Initiation aux Peres de l’Eglise, T.11, Paris,  Cerf, 1956 
[19] Paul Christophe, op.cit.p.63.
[20] Ibid., p.369
[21] Freppel Mgr., op.cit., p.222.
[22] Ibid. p.240.

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