jeudi 7 février 2013

LA CRISE DU SACREMENT DE PENITENCE AU NIVEAU DES JEUNES DE LA PAROISSE SAINT JUSTIN


LA CRISE DU SACREMENT DE PENITENCE AU NIVEAU
DES JEUNES DE LA PAROISSE SAINT JUSTIN

0.1. Problématique.
Dans le Nouveau Testament, c’est d’abord par le baptême que Dieu accorde le pardon des péchés (Ac 2, 38). Mais, d’une manière plus large, Jésus Christ a donné aux douze Apôtres et à la communauté ecclésiale le pouvoir de remettre les péchés (cf. Jn 20, 22-23 ; Mt 16, 18-19 et 18, 15-18). Le Sacrement de Pénitence ou Réconciliation est une source de grâces. Cependant, pas mal de chrétiens, surtout les jeunes, tout en professant la foi de l’Eglise Catholique, négligent la grâce que Dieu leur offre en s’éloignant de ce sacrement. En voyant cette réalité, on se demande pourquoi tout cela ? Faut-il en conclure que les chrétiens d’aujourd’hui, surtout les jeunes, pèchent moins ou plutôt que la notion de péché a changé dans leur conscience ? Que devons-nous faire ? Faut-il supprimer ou modifier la confession telle que nous la pratiquons actuellement ? C’est à partir de ce constant que nous avons voulu travailler sur le thème de « la crise du sacrement de pénitence au niveau des jeunes de la paroisse St. Justin ». La paroisse St. Justin est une nouvelle  paroisse de l’archidiocèse de Kinshasa. Elle se trouve dans le quartier Congo, Avenue Maluku n° 24, dans la Commune de Ngaliema.
0.2. Choix du sujet
Nous avons retenu ce sujet parce que nous voulons découvrir les causes justes de la diminution du nombre des jeunes  au sacrement de pénitence. Cependant, ils reçoivent la communion chaque dimanche. Et si possible nous trouverons des suggestions pour promouvoir sa pratique. Les résultats   nous aideront, comme  future pasteurs, à comprendre les jeunes et à  savoir comment promouvoir leur participation  au sacrement de pénitence dans nos  paroisses.
0.3. Méthodologie
La méthodologie qui sera employée dans cette recherche pratique sur notre thème est celle de questions et réponses (questionnaire), suivie par nos humbles observations (commentaires)  à la fin de chacune des questions et réponses.  En bref, la méthodologie sera à la fois celle de questions et réponses et  analytique. L’analyse nous permettra de saisir profondément les conditions et les problèmes face aux quels les jeunes se trouvent confrontés. Par contre le questionnaire nous aidera à connaitre le point  du vue des jeunes vis à vis du sacrement de pénitence. Il  nous faut noter que, dans  ce travail, on ne citera pas les noms des  jeunes qui nous ont répondu à nos questions.
0.4. Délimitation du travail
Notre travail est composé de trois questions adressées aux jeunes dans leurs groupes de vie apostoliques et services. Dans la première partie, nous présenterons les définitions et les compréhensions du sacrement de pénitence selon les jeunes de la paroisse St. Justin. Dans la deuxième partie, nous allons présenter les difficultés et les causes de cette crise du sacrement de pénitence chez les jeunes.  Enfin, dans la troisième partie, nous  verrons  ce que les jeunes eux même  proposent comme solutions pour résoudre cette crise en question.  

                                                         PREMIERE PARTIE
LES DEFINITIONS ET LES COMPREHENSIONS DU SACREMENT DE PENITENCE SELON LES JEUNES DE LA PAROISSE SAINT JUSTIN

            Dans l’Eglise catholique, il est obligatoire, même pour les enfants  baptisés, d’avoir d’abord la confession avant la première communion (cf. Canon 914). Et tout fidèle parvenu à l’âge de discrétion est tenu par l’obligation de confessé fidèlement ses péchés graves au moins une fois par an (Canon 989). Mais ces derniers temps, les choses semblent d’avoir changées. Les jeunes ne veulent plus se confesser et pensent que ce sacrement est pour les vieilles personnes. On se pose la question : pourquoi ce changement ?
1.1. Selon vous, le sacrement de la Pénitence c’est quoi ?
Les jeunes de Saint Justin  ont une variété de compréhensions du sacrement de pénitence. En bref, voici ce qu’ils pensent :
Pour d’aucuns, ce sacrement  est compris comme une affaire d’aller  devant le prêtre, et lui raconter ses péchés,  afin d’en recevoir le  pardon.
Pour  d’autres, c’est le sacrement par lequel Dieu nous pardonne tous les péchés commis après le baptême.
Pour  d’autres encore, surtout le groupe des acolytes, c’est le rite accompli pour communier le lendemain.
Observation personnelle
Parmi plusieurs aspects de ce sujet, qui sont  traités, le Catéchisme parle de la conversion, comme « appel du Christ auquel nous devons donner une réponse : effort de pénitence et  de renouvellement » (CEC 1428). Il parle aussi de Pénitence intérieure comme réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché, une aversion du mal (CEC 143). Beaucoup de jeunes ne prennent pas en considération la dimension de  la conversion.  Ils considèrent plutôt, seul l’aspect d’avouer.
                                         DEUXIEME PARTIE
DES DIFFICULTES ET  CAUSES DE  LA CRISE DU SACREMENT DE PENITENCE CHEZ LES JEUNES (St. Justin)
En regardant de loin, nous pouvons facilement condamner ces jeunes comme étant des gens qui ne sont pas solides dans la foi. Alors, pour éviter les préjugés, nous allons leur poser la question, pour savoir pourquoi ils  participent moins ou restent indifférents vis-à-vis du sacrement de Pénitence.
1.2. Pourquoi les jeunes  ne se confessent pas ?
Voici  le résumé des réponses que les jeunes de la paroisse St. Justin nous donné.
En relation à cette question, quatre (4) jeunes, dont deux (2) sont des filles m’ont dit qu’ils ne se confessent pas parce qu’ils n’arrivent pas à pardonner leurs parents. Parmi eux, il y a ceux qui n’arrivent  pas à le faire parce que leurs parents ont refusé de payer leurs frais scolaires. Les autres n’y arrivent pas parce que leurs papas ont abandonné leurs mamans, et sont partis prendre d’autres femmes etc. Alors, ces jeunes affirment qu’ils ne trouvent pas le sens de demander pardon et de se confesser, quand eux-mêmes ne sont pas encore prêts à pardonner les parents.
Ensuite, beaucoup de jeunes m’ont dit qu’ils ne se confessent pas, parce que les situations de  la vie les obligent à poser des actes permanents de mensonge, d’infidélité et toutes sortes d’abus, en vue de la réussite. Par exemple, il faut créer des histoires pour gagner un peu d’argent auprès des parents, tricher pendent les examens pour ne pas échouer, etc. Cela fait qu’ils trouvent inutile d’aller se confesser les péchés qu’ils ne peuvent jamais éviter.
Puis, beaucoup d’autres encore, surtout ceux qui ont suivi la catéchèse des grands jeunes (adultes), dirent qu’ils ont du mal à se confesser  parce qu’ils ont peur du prêtre. Et ils n’arrivent pas à se souvenir de certaines  prières et l’ordre du rite du sacrement de Pénitence.
Apres, ils y a un bon nombre qui disent  qu’il est difficile et humiliant d’avouer ses péchés, en allant jusqu’aux racines. «  L’acte de se confesser en avouant réellement nos péchés est souvent accablant »,ils ajoutent. Alors, ils jugent mieux de se confesser directement à Dieu, sans aucune médiation.
Ensuite, beaucoup des grands jeunes (adultes), bien engagés dans l’Eglise, toujours présents et actifs dans les activités de la paroisse, disent qu’ils n’arrivent pas trouver l’argent pour payer la dot. Alors, ils vivent dans le concubinage  et engendrent des enfants, sans avoir célébré le mariage sacramentel ; ce qui  les empêche de recevoir le Sacrement de Pénitence.
Enfin, il y a un bon nombre encore  qui disent qu’ils ne se confessent pas, parce qu’ils n’ont pas des péchés : «  Pourquoi  se confesser quand je n’ai suis pas tué quelqu’un ni volé, etc. »
Observation personnelle
De l’ensemble des raisons signalées ci-dessus, en dehors de celles qui peuvent être réduites ou supprimées par une formation doctrinale-chrétienne plus exacte, il faut souligner qu’une raison générale de fond, qui demande d’être mieux examinée pour savoir comment y répondre et y remédier, réside dans la conception traditionnelle du péché et de la réconciliation. Cette crise nous montre certainement que l’Eglise doit retrouver les dimensions essentielles de la pénitence et la façon de la vivre aujourd’hui.




                                         
                                          TROISIEME PARTIE
    PROPOSITIONS   DES JEUNES POUR RESOUDRE CETTE CRISE

Nous sommes tous d’accord qu’il n’y a pas de  problème sans solution. Ainsi, dans cette partie,  sommes-nous entrain de chercher à savoir comment pour que ce sacrement soit fréquenté et reçu par tous les baptisés, surtout les jeunes. Nous voulons donc voir le point vue des jeunes de la  paroisse St. Justin.
1.3.  Pour promouvoir le sacrement de Pénitence chez les jeunes, que proposez-vous à l’Eglise ?
D’abord, un bon nombre de jeunes,  surtout ceux qui sont bien engagés dans l’Eglise, proposent qu’il faut former les jeunes à une vie chrétienne solide. Ils continuent en disant que beaucoup de jeunes ne sont pas formés, et ils ignorent même la doctrine fondamentale de leur foi  chrétienne et catholique.
Puis, il y a aussi un bon nombre de jeunes qui proposent qu’il faut une bonne préparation d’assemblé comme cela  se fait  pendant le temps forts c’est-à-dire avant Noël et Pâque. Ils disent ceci : «  la préparation nous aide à nous reconnaitre pécheurs, et nous nous sentons encouragés par les paroles encourageantes et la formation que le prêtre donne au début de la célébration pénitentielle ».
Ensuite, six jeunes proposent que la prière de demande de pardon, au début de la célébration eucharistique, puisse être considérée au même pied d’égalité que le Sacrement de Pénitence.
Puis, il y a ceux qui proposent qu’il faut pratiquer seulement l’absolution collective, et pas la confession individuelle. Ils disent ceci « que chacun demande pardon dans son cœur ; et que le prêtre donne l’absolution générale à la fin ».
Plus encore, il y a ceux qui proposent qu’il faut toujours inviter un prêtre de l’extérieur qui ne les connait pas.
Enfin, il y a ceux qui proposent que le prêtre ait les yeux bandé  pour ne pas voir ceux qui se confessent.

Observation personnelle
Nous pensons, sans doute, que  ces propositions des jeunes montrent qu’ils désirent voir quelques changements dans la pratique de la célébration de ce sacrement. Mais, au même moment, nous pensons que l’ensemble de ces propositions  signalées ci-dessus peuvent être  supprimées par une formation doctrinale-chrétienne catholique plus exacte. Ainsi pensons- nous  que l’Eglise doit prendre  conscience du fait que les jeunes d’aujourd’hui sont différents de ceux d’hier, afin de mieux corriger leur approche du Sacrement.
Conclusion
Nous sommes arrivés à la fin de notre recherche pratique sur le problème que nous nous sommes proposés, les jeunes ne se confessent pas, parce que ils n’ont pas vraiment comprit en quoi consiste le sacrement de Pénitence. Beaucoup n’arrivent pas  à voir le prêtre in  persona Christ. Beaucoup d’autres encore ont du mal à comprendre et faire la distinction entre les péchés mortels et péchés véniels. C’est pourquoi la question du péché doit être approfondie dans  nos  catéchèses. Ainsi  pourrions-nous traduire, dans nos langues, toutes  les catégories du mal. En fait il y a beaucoup des péchés qui ne s’expliquent pas directement à partir du décalogue comme il est présenté dans la Bible. Nous sommes tous invités à participer à la formation adéquate des jeunes  dans nos paroisses. Selon notre analyse, il nous semble que  c’est  le manque de formation solide à la foi qui  est à la base de la crise du sacrement de la Pénitence chez les jeunes.









                                              BIBLIOGRAPHIE
A.  LA BIBLE

Ø  LA BIBLE DE JÉRUSALEM, les éditions du Cerf/ Verbum, Bible, Paris, 1991, 188p.

B. DOCUMENTS DU MAGISTERE

Ø  CATÉCHISME DE L’EGLISE  CATHOLIQUE, Kinshasa, Médiaspaul, 1994, 176p.

Ø  CODE DE DROIT CANONIQUE ANNOITE, Cerf/ Tardy, Paris, 1989, 111p.


D. D’AUTRES SOURCES

Ø  Les réponses données par les jeunes de paroisse Notre Dame de Bon Secours.









                                      TABLES DES MARTIERES
0.1.Problématique……………………………………………………………………………...1
0.2. Choix du sujet………………………………………………………………………….….1
0.3. Méthodologie……………………………………………………………………………...1
0.4.Délimitation du travail……………………………………………………………………..2
PREMIERE PARTIE : LES DEFINITIONS ET LES COMPREHENSIONS  DU SACREMENT DE PENITENCE SELON LES JEUNES DE LA PAROISSE NOTRE DAME DE BON SECOURS .………………………………………………………………..2
1.1.  Selon vous, le sacrement de la Pénitence c’est quoi ? ……………………………………2
Observation personnelle……………………………………………………………………...3
DEUXIEME PARTIE : DES DIFFICULTES ET CAUSES DE LA CRISE DU SACREMENT DE PENITENCE CHEZ LES JEUNES…………………………………3
2.1. Pourquoi les jeunes  ne se confessent pas ?.........................................................................3
Observation personnelle……………………………………………………………...............4
TROISIEME PARTIE :   PROPOSITIONS DES JEUNES POUR RESOUDRE CETTE CRISE ………………………………………………………………………………………...5

3.1  Pour promouvoir le sacrement de Pénitence chez les jeunes, que proposez-vous à l’Eglise ? …………………………………..........................................................................5
Observation personnelle…………………………………………………………………...…6
Conclusion……………………………………………………………………………………..6
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………....7TABLES DES MARTIERES………………………………………………………………..8



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