I. Introduction
Du coup, il nous semble urgent et important en premier
lieu de comprendre d’abord cette déclaration d’après son contexte. Cette déclaration a été publiée en 2000 par la Congrégation
pour la doctrine de la foi ; présidée par le Cardinal Joseph Ratzinger[1].
Certes, il sied de noter qu’elle n’était pas la bienvenue. Elle a connue des
réactions négatives. Citons ici en passant celles de Claude GEFFRE[2],
Hervé LEGRAND[3]
et de Joseph FAMEREE[4]. Par
ailleurs, lors de sa présentation en édition française, le Cardinal Pierre Eyt,
reconnaissait déjà la problématique de sa réception[5].
Toutefois, une chose est vraie, Dominus Iesus a osé
d’apporter des clarifications sur un sujet délicat : la tolérance à l’égard
d’autres Eglises et religions. Quoi qu’il en soit, que certaines expressions,
comme on doit croire fermement ne devraient
choquent pas certaines sensibilités à notre humble avis.
II. Contenu
Par rapport à son contenu,
signalons qu’à l’introduction, Dominus Iesus expose les motivations de son
existence. C’est au nom du respect des valeurs spirituelles d’autres traditions
religieuses que le magistère apporta un éclairci. Autrement dit, elle vise une
multitude théories relativistes qui justifieraient le pluralisme religieux. Ces
théories s’appuient sur quelques présupposés philosophiques et/ou théologiques,
et qui ne permettent pas de bien assimiler Dominus Iesus pour ainsi dire.
Dominus Iesus est pour nous, un vibrant rappel aux
pasteurs (évêques), théologiens et les fidèles Catholiques, de certains points essentiels
de la foi. Par conséquent, Dominus Iesus vient fustiger l’opinion selon
laquelle la révélation de Jésus serait
limitée, incomplète et imparfaite par le fait même. C’est-à-dire complémentaire
des révélations présentes dans les autres traditions religieuses. En effet il
s’oppose catégoriquement à certaines réflexions théologiques contemporaines qui
attestent que Jésus est une figure particulière,
finie, c’est-à-dire du divin, mais sans exclusive, et donc complémentaire
d’autres présences révélatrices et salvifiques. Dominus Iesus dénonce la négation de l’unicité et de
l’universalité du mystère salvifique de Jésus-Christ car n’ayant aucune référence
biblique. Pour les Catholiques, envisager une action salvifique de Dieu sans
l’unique médiation christique semblerait contraire à la foi chrétienne et
Catholique ; selon son esprit pour ainsi dire. Dominus Iesus a aussi fait
allusion à l’unicité et l’unité de
l’Eglise. Car le Christ et l’Eglise ne peuvent être confondus ni séparés. Et
cette unique Eglise subsiste dans l’Eglise Catholique gouvernée par le
successeur de Pierre, l’Evêque de Rome et les évêques en communion avec lui
bien entendu.
Dominus Iesus souligne enfin le lien étroit qui existe entre le Christ, le Royaume et l’Eglise.
Ce qui ne signifie pas que le Royaume de Dieu, même considéré dans sa phase
historique, s’identifie avec l’Eglise.
III. Conclusion
Que conclure ? Notons que Dominus Iesus précise sa
position sur la portée salvifique de l’Eglise et des autres religions. Car il
insiste sur l’unicité et l’universalité salvifique du Christ et de l’Eglise, en
tenant deux vérités. Le lien irremplaçable de l’Eglise pour le salut, avec le
salut de tout homme. Ainsi, d’autres religions ne lui sont ni complémentaires
ni équivalentes bien qu’elles convergent avec l’Eglise vers le Royaume.
L’Eglise n’est pas un chemin de salut parmi d’autres. Les religions du monde
font partie de ce que l’Esprit fait dans le cœur des hommes et l’histoire des
peuples[6].
Dominus Iesus souligne quant à ce au n° 7 le caractère plénier et définitif de
la révélation de Jésus-Christ comme l’unique révélation surnaturelle en face
d’autres religions.
[1] Cf. La documentation catholique,
2233 (2000), pp. 812-822.
[2] Claude GEFFRE, L’avenir du
dialogue interreligieux après Dominus Iesus, in Sedos Bulletin, 34, 2002, 5,
pp. 131-137.
[3] Hervé LEGRAND, Dominus Iesus et
l’œcuménisme, in Unité des chrétiens, 122, 2001, 10-16.
[4] Joseph FAMEREE, Ecclésiologie
catholique. Différences séparatrices et rapprochements avec les autres Eglises,
in R.T.L., 33, 2002, 28-60.
[5] Cf. La documentation catholique
du 5 Novembre 2002, p. 909.
[6] Dominus Iesus, n° 21.
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