INTRODUCTION
Si
c’est une grâce de faire l’expérience de Dieu, comme le disait en substance
Sainte Thérèse d’Avila, il est aussi important de savoir en rendre compte.
C’est sur cette brève présentation et au terme de notre cours de la
spiritualité missionnaire que nous voulons présenter le rêve qui nous habite une fois envoyer en mission. L’expérience
missionnaire du Père HALLAIRE Jacques, un des missionnaires fondateurs de
l’Eglise en pays Sar au Tchad, nous a servi de modèle. Le Père HALLAIRE Jacques a reçu une double grâce selon le modèle
de Sainte Thérèse d’Avila : « celle
de vivre l’expérience missionnaire exceptionnelle, et savoir en rendre
compte », comme se présenté en tête de notre présentation. Il s’agit
vraiment des actes des premiers apôtres du Tchad qui méritaient bien être
retenus dans la mémoire des communautés chrétiennes Sar aujourd’hui et demain,
mais aussi à l’Eglise universelle, cinquante ans après l’arrivée des premiers
pères Jésuites missionnaires au Tchad.
En
effet, l’expérience du Père HALLAIRE Jacques constitue surtout un témoignage à
la parole de Dieu qui a été semée, qui a germé et grandi pour donner des fruits
en abondance.
En
outre, ce cheminement spirituel et apostolique du Père HALLAIRE Jacques qui se
caractérise surtout par un très grand respect de l’homme, de sa langue et de sa
culture, nous a inspiré par rapport à la manière missionnaire que nous voulons
être. Nous sommes appelés en terre de mission à comprendre l’importance
capitale de pays de l’initiation, en voyant se mobiliser toute la communauté
villageoise à recevoir le Christ comme Sauveur. Cela n’exclut pas d’entrer en
dialogue avec les autorités traditionnelles pour trouver la voie d’une double
fidélité, à savoir : la foi chrétienne et la tradition de ce peuple.
Il
est toujours important de faire la traduction des textes de l’Ecriture et de la
liturgie en langue de ce peuple pour savoir comment organiser la catéchèse, et
comment expliquer à ce peuple la prise en charge matérielle de leur jeune
église et aussi comment leur apprendre le développement et l’amélioration de
l’agriculture de leur région.
Quand
on arrive à s’installer, il faut tout faire pour entrer dans la mentalité de ce
peuple, c'est-à-dire accepter d’être reçu par ce peuple, selon le conseil de
Jésus dans l’Evangile :
« mangeant ce qu’on lui présentait, restant dans le logement qu’on lui
donnait ». Apprendre la langue de ce peuple, afin de rejoindre le
monde des adultes et ne plus cantonner l’évangélisation au monde des enfants. L’expérience
rude et joueuse à la fois, de se dépouiller de ses propres schèmes de pensée
habituels, de ses évidences culturelles, pour rentrer dans une autre vision du
monde, dans le sens où d’avoir une nouvelle façon de penser. Voilà ce qui
constitue le socle de notre vision missionnaire.
Par
ailleurs, il est aussi important de porter une grande attention aux anciens des
villages qui sont des héritiers des traditions ancestrales pour que la
conversion de ce peuple à évangéliser soit une garantie la plus sûre de
l’adhésion de ce peuple au Christ.
Il
faut être un homme de prière, afin de communiquer un goût de Dieu aux
catéchumènes et aux baptisés qu’on va guider pour les initier à une relation
personnelle au Christ et par Lui à Dieu le Père.
Nous
venons de présenter l’image d’un missionnaire qui est pour nous un modèle d’un
rêve missionnaire. Cette manière de vivre la vie missionnaire du révérend Père
HALLAIRE Jacques nous a plus inspiré à vivre nous aussi la vie missionnaire
dans un pays qui accueille l’évangile du Christ d’un cœur joyeux.
C’est
à la manière du Christ, comme un Bon Pasteur qui connait ses brebis et
celles-ci le connaissent, a fait que le Père HALLAIRE Jacques puisse réussir sa
mission. C’est sur cette optique que notre rêve missionnaire un jour se
réalisera.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire