samedi 4 mai 2013

COMMENTAIRE SUR LES THEMES DE L’HOMMELIE IV ET V DE THEODORE DE MOPSUESTE.


ANALYSE DE L’HOMELIE IV ET V DE THEODORE DE MOPSUESTE
I. LA VIE ET LA SITUATION DE L’HOMELIE
Nous sommes dans le quatrième et le cinquième siècle de notre ère, ou l’Eglise se heurte à la question christologique avec les hérétiques. Ces siècles sont décisifs et ont marqué l’ère nouvelle pour la pensée, la liturgie et l’art de l’Eglise. En effet, Libre des persécutions et de l’oppression externe,  L’Eglise s’était battue pour faire assoir  ses principes de base. Il apert qu’à cette époque, le développement de la science ecclésiastique  allait à une vitesse de croisière  grâce  aux efforts des pasteurs, exégètes et théologiens  qui métrèrent leurs connaissances théologiques, rhétoriques et leur culture hellénistique au service de l’Eglise. Cette période est en plus caractérisée par des grands conciles œcuméniques, avec une activité théologique qui résulte des querelles christologiques. Voilà pourquoi ces auteurs consacrèrent leurs forces  à la pastorale, à l’exégèse et à la dogmatique, en vue d’une formation consciente et solide du chrétien, basée sur la profession de foi et la connaissance de la bible.
C’est au cours de cette période que Théodore de Mopsueste est né vers 350 d’une famille aristocratique de la métropole  Syrienne. Il ut compagnon de Jean Chrysostome. Apres avoir vécu comme les jeunes de son temps dans les plaisirs profanes, il rebrousse chemin grâce à l’invitation de Jean Chrysostome et reçoit le baptême à vingt ans et commença une expérience d’une vie ascétique avec Diodore comme son maitre, puis fut ordonné prêtre en 383 par Flavien à l’âge de trente trois ans, ou il se consacra à l’activité pastorale et théologique. Mais vers 392, Théodore fut élevé à l’épiscopat de Mopsueste. Ainsi va exercer une grande influence sur l’Eglise de Perse qui fut à l’époque sous la juridiction de l’Eglise d’Antioche. Ill fut un très célèbre et excellent écrivain et défenseur de la foi orthodoxe, et il a laissé une œuvre considérable dont les seize homélies catéchétiques redécouvert après sa mort. Il est à noter qu’il est difficile  de dire qu’il a écrit ses homélies lorsqu’il était prêtre ou évêque.
Notre travail s’articule sur les homélies IV et V de Théodore de Mopsueste. Après avoir relevé les principaux thèmes de ces homélies, nous essayerons de les commenter et enfin nous donnerons notre appréciation personnelle.


II. LES PRINCIPAUX THEMES
-La divinité du Christ (Homélie IV)
-L’humanité du Christ (Homélie V)
-L’union de la divinité et de l’humanité dans le Christ


III. COMMENTAIRE SUR LES THEMES DE L’HOMMELIE IV ET V DE THEODORE DE MOPSUESTE.
Le 4e et 5e siècles de notre ère sont marqués par la question christologique dans l’histoire de l’Eglise. Ainsi Théodore de Mopsueste dans ses homélies 4 et 5 va se tenir fermement à la tradition orthodoxe. Tandis que les cappadociens et le concile de Constantinople (381) avaient déjà trouvé la solution définitive pour la doctrine sur la trinité. Cette solution va faire défaut pour la christologie à savoir la question du mode d’union  de la divinité et de l’humanité dans le Christ, sans qu’elles se dissolvent l’une dans l’autre. Théodore pour lutter contre la doctrine d’Apollinaire qui prétend que le logos a substitué la nature rationnelle (schéma logos-sarx), va écrire les homélies 4 et 5 pour montrer la vraie nature du Christ.
En effet, la quatrième homélie sur la foi de Théodore s’ouvre sur cette phrase qui dit : « qui est né de son Père avant tous les siècles et non pas fait » et ajoute « comme les hérétiques disent que c’est par un nom d’emprunt qu’il est fils… » Théodore montre là que « l’unique fils de Dieu est de la même nature que le Père ». Pour lui, si Dieu le Père de toute éternité existe, le Fils de Dieu lui aussi de toute éternité existe. Théodore continue de défendre la foi orthodoxe formulée durant les deux premiers conciles œcuméniques. Pour s’attaquer à l’hérésie d’apollinaire, Théodore s’appuyant sur l’Evangile, affirme avec Saint Jean « le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe est Dieu » (Jn 1, 1). On comprend que la doctrine christologique que prône Théodore se heurte contre les monophysites qui exaltaient la divinité du Christ au détriment de son humanité. C’est pourquoi il se pose la question de savoir : étant donné chacune des personnes trinitaires est Dieu par nature, comment peut on penser que l’une est plus élevée que tel autre est plus inférieure puisqu’ils sont tous  Dieu de par leur nature ? » Pour Théodore, le Fils est connaturel au Père ainsi  le Christ dira« qui me voit, voit le Père et moi je suis en mon Père et mon Père est en moi. » (Jn 14, 9-11). Ainsi donc pour terminer cette quatrième homélie, loue le Père, Fils et le Saint Esprit pour des siècles des siècles relevant la place grandeur de la trinité dans notre symbole de foi.
Concernant la cinquième homélie, il veut montrer que dans le Christ, il y a une nature humaine complète, car il a assumé pleinement une âme humaine pour que s’accomplisse le mystère de la rédemption c’est pourquoi il dit : « à cause de nous homme, et cause de notre salut, le Christ prend notre nature humaine. Car « s’appliquant à nous instruire son humanité, avant tout, il leur fallut dire la cause pour laquelle s’abaissa tellement la nature divine : à cause de nous, en effet, et parce qu’elle avait souci de notre salut ». Mais le Christ ne se contente pas  seulement  montrer sa nature humaine, il montre aussi sa nature divine. Car dans le Christ, selon Théodore, il faut mettre la distinction et la perfection des deux natures : divine et humaine, mais qui se séparent. Ainsi, l’on pourrait se demander « qui s’est incarné et devint homme ? ». Car pour les marcionistes en effet, et pour les manichéens ainsi que les disciples de Valentin et les autres hérétiques, affirment que notre Seigneur n’a pris aucune nature humaine. Pour eux, il a fait semblant d’être homme « c’était un semblant, qui paraissait aux yeux des hommes à la manière de notre père Abraham qui vit trois hommes dont nul n’était de nature corporelle… » Quant aux disciples d’Arius et d’Eunomeus, le Christ a prit corps mais pas une âme. Une manière de dire que le Christ n’a pas assumé pleinement la nature humaine. L’effort de Théodore est de montrer que cette union des deux natures dans le Christ est un grand mystère, car il n’y a eu en définitive qu’un même Christ.  Et en lui, chacune des deux natures conserve ses propres caractéristiques. Théodore fait recourt à l’Evangile pour bien expliquer l’incarnation du Verbe parmi nous (Jn 1,14) dans le « temple » de l’humanité (Jn 2, 21).
Eu égard, à tout ce qui précède, nous pouvons comprendre que Théodore apparait comme un excellent défenseur de l’orthodoxie contre l’arianisme, le pélagianisme…Notons que dans la ligne des écoles théologiques, il est du courant de logos anthropos, tandis que ses adversaires sont du courant logos sarx.


IV APPRECIATION PERSONNELLE
Théodore de Mopsueste a le mérite de défendre l’orthodoxie de la foi catholique contre les hérétiques de son temps. Pour Théodore, l’Eglise est apostolique d’où ses enseignements prennent source non seulement dans la parole de Dieu mais aussi de la tradition des pères. L’interprétation du mystère du Christ nous permet de sauvegarder l’intégrité de la liberté humaine et sa possibilité d’être pleinement unit à Dieu dans la personne sauveur.
Voila une très belle occasion pour moi et pour tout chrétien, de savoir expliquer sa foi dans cette année de foi que l’Eglise notre mère nous propose.   Pour palier à cette crise en cette année de la foi, les homélies catéchétiques de Théodore   de  Mopsueste constituent une source fiable  pouvant nous aider  à méditer et à réfléchir   sur le comment parler  de notre foi et le comment vivre de cette foi  aujourd’hui. 

         

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