vendredi 18 mars 2016

SE RECONCILIER AVEC SOI-MEME EN VUE D’UNE RELATION AUTHENTIQUE D’AMITIÉ AVEC DIEU ET AVEC LES AUTRES




SE RECONCILIER AVEC SOI-MEME
EN VUE D’UNE RELATION AUTHENTIQUE D’AMITIÉ
AVEC DIEU ET AVEC LES AUTRES

I – BLESSURES – RUPTURES – PECHES - REVOLTES
Introduction
Si on parle de réconciliation, veut dire qu’il y a eu une rupture avec quelqu’un qui nous a blessé ou révoltés et qui exige le pardon donné par une personne et reçu par l’autre.
1)      Ruptures ou blessures au niveau d’une ou plus des quatre dimensions de la personne (voir schéma : les quatre dimensions de la personne humaine) :
Ä La personne épanouieest en grade d’établir uneamitié profonde avec Dieu et avec les autres ;elle aperçut aussi la paix intérieur et l’harmonie avec la création (cf Gen 1,26-27 ; 2,19-20.25 ; 3,8 ; 1 Th 5,23). 
Ä L’être détruit vit en rupture avec Dieu, les autres, soi-même et la création. Elle est en proie de la peur; se cache, accuse Dieu, les autres et la création; n’admette pas son tort(Gen 3,6-13).

2)     «Nous sommes tous blessés de quelque manière, mais pas tous de la même manière et avec la même intensité. De même, nous portons ces blessures de manière différente. La profondeur et la perception de ces blessures peuvent être différentes, ainsi que la manière dont nous en sommes conscients et comment elles nous conditionnent» (P. Siro, mccj).
«Ce qui ne vient pas à la lumière ne peut pas être reconnu et arriver à connaître le pardon et la réconciliation, mais cela continue à nous conditionner et à exercer sa force destructrice qui engendre aussi des divisions parmi nous»(P. Alberto Pelucchi, mccj).

Pour analyser nos ruptures et blessures et les révoltes, que nous portons en nous, afin de pouvoir arriver à une réconciliation et éliminer les possibles divisions et conditionnements, nous pouvons nos servir du schéma : «La personne humaine est un être physique, psychique, spirituel et relationnel».

1.                  Les blessures du cœur (au sens biblique)= le moi profond= le roc de l’être = le siège des émotions et des sentiments (joie, peur, effroi, bien-être, malaise, timidité)= le siège de l’affectivité et de l’amour ; de la haine, de la colère et de la jalousie= le centre des rapports humains et transcendants. Ce sont des différentes façons de parler du «cœur» (cf Col 3,9-12).
Les blessures à ce niveau proviennent de la façon dont les autres se rapportent avec nous et la perception que nous avons de leur comportement. Ici joue beaucoup notre sensibilité.

2.                  Les blessures qui proviennent de notreêtre spirituel = l’âme immortelle, principe de la vie morale, l’esprit humain par lequel nous pouvons établir des rapports personnels et une vraie amitié avec Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit), la Vierge Marie, les Saints…
Les blessures dans cette dimension se manifestent normalement dans la révolte contre Dieu, pour n’être pas exaucé par Lui, lors de la prière ; par la mort de quelqu’un, etc.
3.      Les blessures qui proviennent de notreêtre psychique :

«A» = Affectivité :Il y a une relation profonde avec le cœur : l’affectivité estla capacité d’aimer et d’être aimé (Jn 13, 34-35 ; 15, 17) ; l’ensemble des phénomènes de la vie affective (cf l’amour agapè et l’amour éros. in «Dieu est amour», de Benoit XVI)
Dans ce domaine, les blessures proviennent normalement du manque de correspondance dans l’amour ; l’affectivité blessée ; la trahison d’une amieou d’un ami ; les jalousies…

«R» = Raison = l’être rationnel, volitif, opérationnel et libre :
Ø  La raison : La capacité pensante et son fonctionnement qui permet à la personne humaine de connaître et discerner, juger et agir, conformément à des principes (cf Rm 7,14-33 ; 12,2).
Ø  La volonté, les capacités volitives ; capacité d’appliquer le jugement à l’action ; la disposition (bonne ou mauvaise) à vouloir et à agir dans un cas déterminé ou à l’égard de quelqu’un.
Les blessures proviennent du mauvais usage de la volonté.
Ø  La liberté : la capacité d’opérations, de choix et de décisions libres (Jn 8, 31-36). 
Les blessures proviennent souvent de nos échecs qui provoquent une révolte intérieure contre nous-mêmes : on commence à se demander : «pourquoi ai-.je fais cela ?»…

«C» = Capacités cognitives, intellectives = l’être cognitif, intellectif.
ü  La connaissance – l’intelligence et la mémoire
ü  Toutes les facultés ou fonctions cognitives, intellectuelles et mentales.
ü  La capacité d’étude et de réflexion.
A notre niveau de personnes consacrées, souvent il y a un tiraillement pour les études, dont une révolte ou blessure intérieure si la personne n’a pas pu faire ce qu’elle voulait.

4.      Blessures qui proviennent de notreêtre Physique

«D» = l’être dynamique 
Ä  Les forces et les énergies physiques
Ä  les capacités de mouvement, de travail ou activités physique
Dans ce domaine, nous trouvons beaucoup de de blessures et ruptures intérieures, quand les supérieurs limitent notre activité matérielle (constructions, organisations, etc.) : ou quand on est affecté à une communauté, à un type de travail ou apostolat qu’on n’aime pas.

«G» = L’être génital = le sexe
·         les organes de la reproduction, inclusive les seins.
·         les organes génitaux externes et internes ; la vie sexuelle
Il peut avoir beaucoup de blessures intérieures et révoltes contre nous-mêmes ou autrui à cause de l’usage du sexe (rapports sexuels ; masturbation ; recherche d’érotisme, avortements, etc.)Aussi à cause de non acceptation de notre être sexuel physique (ex. Une femme qui n’aime pas ses propres seins ; ou qui vit révolté à cause du malaise des règles).

«V» = L´être végétatif :
®    L’appareil respiratoire, le système respiratoire, les vois respiratoires, les poumons…
®    L’appareil circulatoire : système cardiovasculaire, le cœur …  
®    l’appareil digestif : le gosier, l’œsophage, l’estomac, les intestins… 
®    l’appareil urinaire : les reins, la vessie, l’urètre
Les blessures peuvent venir surtout du fait de manger et boire ou de la non-acceptation d’une maladie physique ou limitations dues à une opération, comme l’imputation d’un sein, etc.

«S» = L’être sensitif, sensoriel, les organes des sens : la vue, l’ouïe, le gout, l’odorat, le tact.
Les blessures peuvent venir de quelqu’un des sens ; révolte parce que j’ai vue  des images ou j’ai écouté des choses qui m’ont dérangé.

5.      Blessures qui proviennent de notre être relationnel

«N» = La nature = l’ambiance naturelle qui nous entoure : animaux, plantes, soleil, pluie, objets…
La révolte contre les phénomènes naturels comme la pluie, le soleil, le froid, la chaleur ; contre les animaux (chats, chiens, oiseaux…) ; contre les plantes, les fleurs ; contre les objets… 

«S» =Toutes les personnes avec lesquelles nous sommes en contact : la communauté, la famille, le groupe  apostolique, les  collègues de travail, de l’école, etc.
Dans nos relations avec les membres de la communauté, nos collaborateurs, les gens qui nous visitent, les pauvres, nous pouvons blesser ou être blessés par quelqu’un, dont le malaise.

«T» =  Dieu, la Vierge Marie, les Anges et les Saints, nos ancêtres, les démons, les fétiches…
Il peut y avoir des révoltes contre Dieu à cause de ne pas être exhaussées dans nos prières : du malaise provenant du comportement de nos ancêtres, qui ont laissé des marques profondes ; la peur des démons et de l’occultisme, l’adhésion à des fétiches, faire la sorcellerie, etc.

6.      Blessures qui peuvent venir de notre Sensibilité

La sensibilité :
Ä  la propriété d’être informé des modifications du milieu et d’y réagir par des sensations agréables ou désagréables.
Ä  La capacité de perception et de réagir rapidement à un contact physique
Ä  Capacité de recevoir des émotions et des stimules qui proviennent du propre être ou de l’extérieur et d’en réagir positivement ou négativement.
Puis que la sensibilité atteint tout notre être, dans ce domaine y peut avoir beaucoup de blessures, qui créent malaise dans la communauté. Il y a des personnes très sensibles à la façon dont quelqu’un la regarde, à la façon de parler de l’autre ; aux gestes d’amour ou de colère de l’autre etc. (ex. Il y a des personnes toujours attentives aux autres…mais elles attendent une reconnaissance pour ce qu’elles font. Si cela manque, c’est un désastre).
Donc, chaque membred’une communautédoit être attentif à la sensibilité de l’autre, à des petites choses dont l’autre est sensible : un baiser, l’embrassement, une fleur, le féliciter pour son habillement ; les dates importantes, comme l’anniversaire de naissance, de profession religieuse…
Le manque d’attention à l’autre peut être cause de beaucoup de blessures intérieures. Dans ce cas il faut la réparation, la demande de pardon, etc. 

Conclusion
A partir de tout ce qu’on vient de dire, je crois qu’il est très facile de comprendre comme la guérison d’une ou plusieurs blessures ou ruptures intérieures portent le bienêtre, la joie, la paix, l’amitié, l’unité profonde entre les membres de la communauté.En effet, après la réconciliation,les membres de la communauté sont heureux et joyeux ; ils se sentent à l’aise entre eux et ils irradient la lumière du bienêtre autour d’eux. Dieu bénira aussi les gens qui visitent la communauté. C’est cela que nous allons voir dans la rencontre prochaine.


II – LA GUÉRISON DES BLESSURES OU RUPTURES INTÉRIEURES
PERMET A CHAQUE SŒUR DE SE RECONCILIER AVEC SOI-MÊME
ET D’ETABLIR UNE RELATION D’AMITIE AUTHENTIQUE
AVEC DIEU ET AVEC LES AUTRES

1.      La nécessité du pardon
 «Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez déjà reçu, et cela vous sera accordé si vous avez quelque chose contre quelqu'un, remettez-lui, afin que votre Père qui est aux cieux vous remette aussi vos offenses» (Mc 11, 20-25).
Dans ce texte de l’Evangile, Jésus nous révèle deux grands secrets :
Ä  Primo : si nous voulons être exaucés dans nos prières, il faut que nous ayons la foi :
Ä  Secundo : Pour être exaucés, nous devons aussi pardonner 
Le pardon est un don qui se demande, qui s'offre et qui s’accepte.
Quand Jésus nous a enseigné le «Notre-Père», Il nous a appris à demander :
«Remets-nous nos dettes comme nous-mêmes avons remis à nos débiteurs… Oui, si vous remettez aux hommes leurs manquements, votre Père céleste vous remettra aussi…» (Mt6, 9-15).
Jésus fait continuellement allusion à la nécessité du pardon. Voyons quelques exemples:

2.      Combien de fois dois-je pardonner ?
«Alors Pierre, s'avançant, lui dit: "Seigneur, combien de fois mon frère(ma sœur)pourra-t-il (elle) pécher contre moi et devrai-je lui pardonner? Irai-je jusqu'à sept fois?" Jésus lui dit: "Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.» (cfMt 18, 21-35). C’est-à-dire, pardonne toujours.
« Si ton frère (ta sœur) vient à pécher, réprimande-le et, s'il se repent, remets-lui. Et si sept fois le jour il pèche contre toi et que sept fois il revienne à toi, en disant: Je me repens, tu lui remettras» (Lc 17, 3-4).
 «Si ton frère (ta sœur) vient à pécher, va le (la) trouver et reprends-le (la), seul à seul. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère (ta sœur). S'il (s’elle) n'écoute pas, prends encore avec toi un ou deux autres, pour que toute affaire soit décidée sur la parole de deux ou trois témoins. Que s'il (s’elle) refuse de les écouter, dis-le à la communauté» (Mt 18, 15-18).

3.      Jésus nous a donné l’exemple : Il va à la recherche de qui l'a offensé
Lui-même va à la recherche du pécheur, pour lui pardonner et le porter, plein de joie,à lamaison du Père (cf Lc 15, 1-10).
Jésus prend l’initiative de donner le pardon. Voyant la foi d'un paralytique, Il lui a dit : « Homme, tes péchés sont pardonnés ». Et pour justifier le pardon donnée, Il le guérit de sa paralysie (cf Lc 5, 17-26). C’est aussi le cas de l’enfant prodigue accueilli, pardonné et fêté joyeusement, sans punition ni blâme, (cf Lc 15, 11-32).

4.      A la suite du Christ, Saint Paul nous recommande aussi le pardon réciproque
«Que le soleil ne se couche pas sur votre colère; il ne faut pas donner prise au diable. Ne contristez pas l'Esprit Saint de Dieu. Montrez-vous bons et compatissants, pardonnant mutuellement, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ» (Ep 4, 17-32).
« Vous donc, pardonnez-vous mutuellement, le Seigneur vous a pardonné, faites de même à votre tour. Enfin vivez dans l'action de grâces!»(Col 3, 12-15).

5.      Pardonner et oublier ? Ou pardonner sans oublier ?
‘Pardonner’  c'est un acte de la volonté, qui part de la raison et du cœur.
‘Oublier’ ne dépend pas de notre volonté, mais de la mémoire.
6.     La valeur thérapeutique du Sacrement de la Réconciliation 

« Bénis le Seigneur, mon âme, Lui qui pardonne toutes tes offenses, qui te guérit de toute maladie» (Ps. 103.1-2). A travers le Sacrement de la Réconciliation ou Confession, Il pardonne tous nos péchés et guérit nos maladies.
Le premier «Sacrement de guérison» est «le Sacrement de la Pénitence ou de la Réconciliation » (cf CEC 1420-1498). Cela mette en relief «la dimension thérapeutique du Sacrement de la Réconciliation ». Après vient l'«Onction des Malades ».

1 - Jésus a institué le Sacrement de la Réconciliation

Le jour de sa Résurrection, il en a confié l’exercice à ses Apôtres, en leur disant :
 «Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.»(Jn. 20, 21-23 ;
Les deux premiers dons, que le Christ Ressuscité a offerts à son Église, sont donc le Saint-Esprit et le Sacrement de la réconciliation.

2- Dieu nous a créés à Son image et ressemblance (Gen 1,26-28). Pour que nous vivions en amitié filiale avec Lui ; en amitié fraternelle entre nous ; en relation harmonieuse avec les créatures et en harmonie intérieure.Le péché est venue détruire la personne humaine (Gen 3, 1-15)(voir le schéma).Il a créé la rupture à l’intérieur de la personne, avec les autres, avec Dieu et la création.

3 - Le Sacrement de la réconciliation est venu restituer l’intégrité à la personne

Ce Sacrement rétablit la réconciliation avec Dieu, avec les autres, avec nous-mêmes et avec les créatures. Le Christ, par sa Croix, nous a réconcilié avec Dieu et entre nous (cf Ep  2, 14-18)
«Si quelqu'un est dans le Christ, c'est une création nouvelle: l'être ancien a disparu, un être nouveau est là. Et le tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation» (2 Cor. 5.17-21; cf. Rom. 5,1-11).
Il restitué l’harmonie intérieure et avec toutes les créatures, la relation fraternelle avec les autres et filiale avec Dieu (cf schéma : les quatre dimensions de la personne humaine).

6 – Pratique de la Confession

1º. La confession de louange et action de grâce à Dieu pour toutes ses merveilles
2º. La confession de la vie : les situations qui ne nous laissent pas en paix
3º. La confession des péchés, c.à.d. des actes concrets que nous avons pratiqués.

7 – Les fruits du Sacrement de la Réconciliation 

1º. Le pardon des péchés et la récupération de la grâce que nous avions perdue.
2º. Recevons l’Esprit Saint, si nous l’avions perdu par le péché mortel et les dons de
     L’Esprit  dont nous avons besoin pour lutter contre le péché.
3º. La guérison intérieure de toutes les maladies psychosomatiques, causées par le péché
4º. Souvent la guérison physique de certains maladies, d’origine spirituelle. 





RESUME DE LA TROISIEME PARTIE DE L’EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE SACRAMENTUM CARITATIS DU PAPE BENOIT XVI

RESUME DE LA TROISIEME PARTIE DE L’EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE SACRAMENTUM CARITATIS DU PAPE BENOIT XVI

Le livre intitulé sacramentum caritatis est une exhortation Apostolique post-synodale du Pape Benoît VXI. C’est un document de 133 pages repartis en 3 grandes parties dont la troisième fera l’objet de notre résumé.  Ce document en général propose une actualisation de certaines vérités essentielles de la doctrine Eucharistique, encourage à une célébration liturgique digne et en fin recommande une pratique quotidienne de la vie eucharistique.
En effet, l’Eucharistie, mystère à vivre, qui est la troisième partie du livre et dont notre travail consiste à la résumer comprend trois sous points : d’abord, la forme eucharistique de la vie chrétienne ; puis le mystère à annoncer et enfin, eucharistie, mystère à offrir au monde.
Du premier point : la forme Eucharistique de la vie chrétienne, le Pape nous fait comprendre que, l’Eucharistique est dans toute sa force, source et sommet de l’existence chrétienne, le commencement et l’accomplissement du culte nouveau. Pour ce faire, elle doit être l’offrande totale de chaque chrétien en communion avec l’Eglise à offrir à Dieu tous les jours de sa vie. C’est ainsi que le Catéchisme de l’Eglise Catholique au numéro 1369 illustre que l’eucharistie  qui est sacrifice du Christ devient également celui de l’Eglise et des fidèles.
De ce fait,  le pape ressort que « vivre selon le dimanche » l’expression chère à saint Ignace trouve place dans la nouveauté Eucharistique ; en introduisant dans la vie et conscience du chrétien à vivre le précepte dominical comme une obligation de tous les jours. Le contraire fera que, la vie de la foi du chrétien soit en danger surtout quand on ne ressent plus le désir de participer à la célébration Eucharistique où l’on célèbre et fait mémoire du mystère pascale. Ainsi, ne pas avoir le sens du dimanche comme jour du Seigneur à sanctifier est le signe d’une perte du sens authentique de la liberté chrétienne et de la liberté des fils de Dieu.
Dans cette logique, le Saint Père, pense qu’il est nécessaire que le sens du repos et du travail s’incarne dans la conscience des chrétiens. Les missionnaires et tous les autres ouvriers apostolique doivent rappeler urgemment et à chaque instant  que le jour du Seigneur est aussi le jour du repos par rapport au travail.
Néanmoins, le Pape reconnait que le travail est d’une importance capitale pour la réalisation de l’homme et pour le développement de sa société. C’est pourquoi il convient qu’il soit toujours organisé et accompli dans le plein respect de la dignité humaine et au service du bien commun. En même temps, il est indispensable que l’homme ne se laisse pas emporter dans l’activisme, qu’il n’en fasse pas une idole, prétendant trouver en lui le sens ultime et définitif de la vie. Mais c’est seulement dans le jour consacré à Dieu que l’homme peut comprendre le sens de son existence aussi bien que de son travail.
Par ailleurs, il reconnait que le problème de manque des prêtres dans certains endroits pose un problème non négligeable en ce qui concerne la célébration Eucharistique. Pour ce faire, il faut avouer aussi que les chrétiens se trouvent face à des situations très différentes les unes des autres. Le Synode a tout d’abord recommandé aux fidèles un certain sacrifice : se rendre dans des églises du diocèse où est garantie la présence du prêtre, même quand cela demande un certain.
Mais quand la distance est grande rendent et rende pratiquement impossible la participation à l’Eucharistie dominicale, il est important que les communautés chrétiennes se rassemblent également pour une célébration sans ministre sacré afin de louer le Seigneur et faire mémoire du jour qui lui est consacré. Faut-il encore que cela soit fait sur base d’une instruction appropriée sur la différence entre la Messe et les assemblées dominicales en absence de prêtre.
Dans ce cas, le soin pastoral de l’Eglise doit veiller à ce que la liturgie de la Parole, organisée sous la présidence d’un diacre ou d’un responsable de la communauté légalement désigné et à qui l’on a confié ce ministère, le faire selon un rituel spécifique, élaboré par les conférences épiscopales et approuvé par elles à cette fin. L’on veillera aussi à ce que ces assemblées en absence de prêtre ne donnent pas prise à   des visions ecclésiologiques qui ne seraient pas fidèles à la vérité de l’Evangile et à la Tradition de l’Eglise.
Outre, de tout ce qui a été, il en ressort aussi que le mystère Eucharistique nous met en dialogue avec les différentes cultures où le Christ est la Tête de l’Eglise. De ce fait, tous les chrétiens forment à leur tour « la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu pour annoncer ses merveilles », (1P 2, 9). Cependant, étant mystère à vivre, l’Eucharistie s’offre à chacun de nous dans la condition où il se trouve. Et fera de sa situation existentielle le lieu où il faut vivre quotidiennement la nouveauté chrétienne.
Selon le Pape, si le sacrifice Eucharistique nourrit et fait grandir dans le chrétien ce qu’il a reçu par le baptême, duquel nous sommes tous appelés à la sainteté, cela doit apparaitre et se manifester dans les situations ou dans les états de vie dans lesquels chaque chrétien se trouve pour que tout soit fait à la gloire de Dieu. Qu’en est il donc de la deuxième partie ?
 Dans la deuxième partie : Eucharistie, mystère à annoncer, le Pape met en évidence le couple « Eucharistie et mission ». C’est pour ressortir que nous ne pouvons garder pour nous l’amour que nous célébrons dans le sacrement de l’Eucharistie. En effet, ce dont le monde a besoin, c’est l’Amour de Dieu, c’est rencontrer le Christ et croire en lui.
Ce qui fait l’Eucharistie ne saurait pas seulement être source et sommet de la vie de l’Eglise mais aussi source et sommet de la mission. Car : « une Eglise authentiquement Eucharistique est une Eglise missionnaire ». Suivant donc l’interpellation de 1 jean 1,3 nous avons-nous aussi cette grande mission de pouvoir dire avec conviction : « ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous ». Raison pour laquelle, la mission première et fondamentale de tout chrétien, est de rendre témoignage par notre vie.
Quant à la dernière partie : Eucharistie, mystère à offrir au monde, il est question de savoir que, l’Eucharistie est pain rompu pour la vie du monde. « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donné pour que le monde ait la vie » (Jn 6, 51). Par ces paroles, le Pape laisse entendre que le Seigneur révèle la véritable signification du don de sa propre vie pour tous les hommes. C’est ainsi que, mainte fois, les Evangiles nous rapportent les sentiments de Jésus à l’égard des hommes, tout particulièrement des personnes qui souffrent, des pécheurs (Cf. Mt 20, 30, Mc 6,34, Lc 19, 41). Pour cela, autours de l’Eucharistie doit naître le service de la charité face au prochain. Cette charité « consiste précisément dans le fait que j’aime aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n’apprécie pas ou que je ne connais même pas ». Cela nécessite d’apprendre à voir la personne humaine  non plus seulement avec un regard de sentiment, mais dans la vision de Jésus Christ. Seulement ainsi, nous reconnaitrons en les personnes que nous  approchons des frères et des sœurs pour lesquels le Seigneur a donné même sa propre sa vie.
Suite à cela donc, nos communautés, quand elles célèbrent l’Eucharistie, doivent prendre toujours conscience que le sacrifice du christ est pour tous, et que l’Eucharistie presse alors toute personne qui croit en Lui à se faire « pain rompu » pour les autres et à s’engager pour un monde plus juste et fraternel. D’où l’impératif de l’implication sociales du mystère Eucharistique. Cette union au Christ se réalisant dans le sacrement doit nous ouvrir aussi à une nouveauté dans nos rapports sociaux. Cette union au Christ est en même temps celle avec tous ceux auxquels Il se donne.
C’est dans cette perspective de la responsabilité sociale de tous les chrétiens que les pères synodaux ont rappelé le sens profond du Christ comme mystère de libération nous interpelant et nous provoquant continuellement. Par conséquence, celui qui participe à l’Eucharistie doit s’engager à construire la paix dans notre monde marqué de beaucoup de violences et de guerres, et donc aujourd’hui de façon particulière, par le terrorisme, la corruption économie et l’exploitation sexuelle.
Concluons en fin que cette troisième partie de Sacramentum caritatis sur l’Eucharistie nous à fait découvrir  qu’il est nécessaire et urgent dans l’Eglise que le Très Saint Mystère de L’Eucharistie objet de foi, doit être célébrée avec dévotion et vécu intensément dans tous les différents aspects de notre vie. Car le Seigneur qui s’est offert définitivement dans l’Eglise par le mystère eucharistique demeure toujours parmi nous. Et la joie de sa présence parmi nous doit nous pousser à la partager avec les autres.




Le mariage traditionnel au Nord du Cameroun

INTRODUCTION
On peut situer le peuple Moudang dans la région du Nord Cameroun, précisément dans le département du Mayo Kany qui a pour chef lieu Kaélé et, dans la région du Sud Est du Tchad, dans le département de Mayo Dallah ayant pour chef lieu la ville de Léré. C’est un peuple à la fois pasteur et agriculteur. Le peuple Moudang est foncièrement attaché à la tradition des ancêtres en ce qui concerne : le legs des terres aux descendants, les rites ou coutumes, la célébration du mariage de leurs enfants[1], etc. Et, c’est à cette dernière pratique de la tradition à savoir  la célébration du mariage que nous allons le plus nous intéresser  dans le cadre de notre travail sur le mariage traditionnel chez le peuple Moudang du nord-Cameroun et du Sud Est du Tchad.
Pour bien aborder ce thème, nous allons nous évertuer à présenter dans un premier temps la conception du mariage traditionnel et ses contours et enfin nous parlerons du mariage dans le sens que revêt le mariage coutumier. Pour réaliser ce travail, certains documents consultés nous ont été d’un grand apport. On peut citer par exemple : Une source orale, la Bible, et bien d’autres ouvrages relatant l’histoire de ce peuple. Vis-à-vis de toutes ces recherches, l’on peut alors se rendre compte que le modernisme a altéré le mariage traditionnel sans le vider complètement de sa substance.
Ainsi, l’on peut remarquer que le mariage traditionnel tel que pratiqué par les ancêtres ont fait ses preuves et doit par conséquent demeurer une source d’inspiration pour les générations futures. C’est pourquoi nous pouvons maintenant nous lancer à l’étude du mariage traditionnel et ses contours.
I.                   Le mariage traditionnel et ses contours
I. 1.  Les fondements du mariage dans les temps anciens
Il est important de souligner de prime à bord que le mariage  chez les Moudang n’est pas un contrat entre deux personnes, mais entre deux familles, entre deux sociétés, entre deux peuples, avec pour exécutants un homme et une femme qui ne sont pas consultés au préalable[2]. Donc une femme épouse une famille et non un homme, mais elle vivra maritalement avec un seul membre de cette famille. Mentionnons aussi en passant qu’un homme épouse en effet la famille qui lui a donné la femme, mais sans toute fois oublier qu’il ne vivra maritalement qu’avec sa femme.
Ainsi, la famille se comprend ici au sens de la large famille africaine contrairement  l’assertion biblique qui stipule que : «  l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme » (Gn 2, 34). Chez le peuple Moudang, c’est la femme qui quitte ses parents pour rejoindre la famille de son époux. Raison pour laquelle que c’est l’homme qui prend l’initiative d’aller dans une famille quelconque pour y demander la main de la fille qu’il désire avoir pour épouse et non le contraire. Par contre, même s’il arrivait qu’une femme tombe amoureuse d’un homme, elle est sensée maitriser ses sentiments et non l’extérioriser. Cependant, force est de signaler que, il n’est pas impératif aux futures époux de se connaitre au préalable à savoir l’expérimentation de leur vie conjugale avant le mariage. Tout de même, ils le feront le moment venu de manière légale. Par ailleurs, la fille peut se familiariser afin d’apprécier sa future belle famille bien avant le mariage.  


I.1.2. Le but du mariage
Le but du mariage est aussi d’avoir un compagnon attentionné et agréable à vivre, avec pour caractère une « femme docile et généreuse, et par ailleurs un ami fort et respecté »[3]
La fécondité et le caractère sont les deux critères principaux des fiancés. Et pour ce, la base de l’information reste et demeure la mère de la fille à marier et sa famille. Prenons un exemple pour expliciter nos propos : si elle (c’est-à-dire la belle mère) a fait beaucoup d’enfants, sa fille sera considérée autant.  Si elle a un bon caractère, si elle est travailleuse, l’on n’a pas intérêt à tergiverser. On peut se donner le luxe de choisir ses filles les yeux fermés, parce que quelqu’un la connait bien, espérant qu’elles ressembleront à leur mère.  Et la conséquence d’une telle pratique, résidera dans la difficulté d’accepter une fille dont les origines sont douteuses, bref une fille dont on ne connait pas les parents. Faisons remarquer ici que le physique n’est pas un critère de choix (l’on remarque alors que le mariage dans l’Afrique traditionnelle ne fait pas mention de la beauté. Les critères saillants, sont ceux que nous avons énumérés plus haut).


I.1.3. La cérémonie de la dot[4]
Nous aimerions ici présenter un squelette de la cérémonie de la dot chez le peuple Moudang. C’est une cérémonie assez détendue où l’on s’exprime en parabole pour faire passer un message assez chargé de sens et de signification.
C’est le père de la future mariée qui commence la conversation en demandant par exemple :
·         « Que venez-vous faire ici » ?
Et au représentant qu’on nomme (Pâfâyé) = les pieds qu’on envoie = l’envoyer/ le messager) du groupe de ceux qui demandent la main de la fille de répondre :
·         « Nous avons faim et nous venons chercher un épi de mil que nous pourrons semer et entretenir ».
Le père de la jeune fille peut donner alors une réponse défavorable comme celle-ci pour décourager ce dernier et sa suite :
·         «  Nous n’avons pas d’épi de mil ».
Alors l’envoyé essaie à sa manière d’expliciter sa demande en ces termes :
·         « Au fait, nous venons chercher quelqu’un qui peut nous préparer à manger ».
Le père de la jeune fille reste rigide sur ses propos en rétorquant :
·         « Cette personne n’est pas ici ».
Mais l’envoyé insiste :
·         « Nous savons que celle que nous cherchons est ici ».
Alors le père de la jeune fille contrarié, donne l’ordre de vérifier si réellement la personne recherchée est dans sa concession. Il dira :
·         « Allez voir si la personne qu’ils cherchent est dans la maison »
Puis, il envoie une fille. Elle part et revient avec une jeune fille, mais pas celle que l’on cherche. Et il pose la question :
·         «  C’est elle que vous voulez ? »
L’envoyé répond :
·         « Non »
La fille envoyée ramène la fille qu’elle était partie chercher et revient seule.
Et le porte-parole demande de nouveau :
·         « Où est-elle ? »
La fille répond :
·         « La voiture n’a plus d’essence ».
Et le père de la jeune fille ajoute :
·         « Il faut de l’essence dans la voiture »
Puis, on donna une enveloppe pour l’essence, mais elle revint bredouille car dit-elle, la voiture s’est embourbée et il faut pousser. On donna encore une enveloppe et elle revint avec une autre fille, qui n’est pas celle recherchée.
·         « Voilà celle que vous cherchiez », dit le père de la mariée.
·         « Ce n’est pas elle », répond le porte-parole en précisant que : « celle que nous cherchons s’appelle Esther ».
·         « Va chercher Clarisse ! », dit alors le père de la future mariée.
·         « Il faut ajouter l’essence », insista la jeune fille

L’on avança en donnant des enveloppes à plusieurs reprises pour mettre le carburant ou encore pousser une voiture embourbée dans une maison voisine. C’est ainsi qu’en fin de compte la vraie Clarisse fera son entrée sous les ovations de l’assistance. L’on peut alors constater que la cérémonie du mariage traditionnel chez les Moudang se passe dans un véritable concours de patience.
Après cette étape qu’on appelle « le droit du sol foulé »[5], les parents des deux cotés se retirent pour s’entretenir à huis clos. A près cette étape, c’est le retentissement des tam-tams synonyme d’un début de fête où la bière des mil coule à flot et la danse bat son plein. C’est vraiment la fête au vrai sens du mot. Ceci dit, nous passons à la préparation du mariage coutumier.
II. LE MARIAGE COUTUMIER
II.1. La préparation au mariage
La préparation au mariage dans la culture Moudang diffère selon qu’on est garçon ou fille. Nous prendrons chaque cas pour élucider cette vie commune.


II.1.1. Pour le garçon
On remarque chez ce peuple que le garçon, avant l’âge de la circoncision (5-10 ans), dort dans la case de sa mère, mais se forme à l’école de la vie auprès de son père qu’il accompagne dans ses tâches quotidiennes.[6] Il apprend en observant, en aidant à faire et en faisant. Ce qui ne le met pas aussi à l’abri de subir des tests d’intelligence. Par exemple quand on est entrain d’attacher quelque chose (la clôture,  le toit de la case, ou du bois) et qu’une liane se coupe, on l’envoie chez un parent prendre un sac où l’on met les bouts des lianes coupées. Et ce dernier peut l’envoyer chez un autre, ainsi de suite jusqu’à ce qu’il comprenne ou bien que quelqu’un lui dise que cette chose n’existe pas.
Le garçon devient un homme dès qu’il sait faire ce que son père fait. Mais le premier acte de préparation du garçon au mariage est la circoncision.[7] C’est là où il devient homme et commence à prendre distance des femmes car il entre désormais dans la classe des initiés, le rang des hommes (il ne pourra plus manger avec des femmes ni entrer dans la cuisine ni encore moins rester dans l’assemblée des femmes).
On ne lui parle pas des relations sexuelles c’est-à-dire il n’y a pas une période où on apprend au garçon l’exercice des relations sexuelles. Dès qu’il en prend conscience, il ne doit plus dormir chez sa mère. Il fait une extension de la case maternelle pour en faire son habitation. C’est la deuxième étape car c’est une malédiction d’avoir une relation sexuelle dans la maison parentale. Cette étape est « fonction de taille de l’enfant et de son degré d’intelligence et non de son âge. »[8]
Et une fois qu’il ait intégré sa case à coté de celle de sa mère, son père lui délimite une portion de terrain qui sera sa concession, ou l’envoie en demander au chef du quartier. L’enfant commence par y faire une clôture et le faire cultiver. Le père le presse de construire une case. Une fois la case terminée on peut lui trouver une femme, ce qui veut dire qu’il est apte à recevoir une femme et d’en prendre soin.
II. 2. Pour la fille
La fille se forme accompagnée de sa mère qui devient son professeur, « sa conseillère et sa confidente »[9] en quelque sorte. Elle apprend tous ce qu’une femme doit savoir et faire, particulièrement à s’occuper d’un enfant, à s’occuper du ménage à la maison. Ainsi, dès qu’elle peut préparer toute seule des mets comme les « nâh rifilî », on considère qu’elle acquiert déjà une certaine maturité à rendre un grand nombre de service à son mari en prenant soin de lui. C’est ainsi que la jeune fille en plus de cette capacité suscitée pourra se marier dès qu’elle aura vue ses premières menstruations « weu sangni » ce qui veut littéralement dire les  périodes de femmes.
Reste à régler le problème de corpulence. Une fille commence à devenir femme quand ses seins commencent à prendre forme. Cependant, s’il pousse trop vite alors qu’elle est toute petite de taille, on les masse pour freiner la croissance et lui laisser le temps de grandir un peu. S’il ya au contraire un retard de croissance, on recourt à une pratique traditionnelle pour donner autant que possible la forme d’une femme à la fille. La femme doit avoir une bonne forme (grasse pour la plupart des cas). Après cette étape, « les demandes en  mariage commencent à affluer »[10]  













CONCLUSION
En définitive, nous avons pu constater tout au long de notre analyse que, aller en mariage pour une fille c’est une fierté aussi bien pour elle que pour ses parents qui ont l’impression d’avoir réussi l’éducation de leur enfant. Car, on dit de la fille non mariée qu’elle est fanée « mungoro », donc plus il y en a beaucoup des filles non mariées au sein d’une même famille, plus cela donne une mauvaise impression à l’entourage.
Par ailleurs l’homme non marié (mungoro) est une hideur dans la société. Il est qualifié d’irresponsable, il est le type d’exemple à ne pas suivre. Car à la différence de la fille, qui a des circonstances atténuantes (d’autant plus que c’est l’homme qui doit faire les avances), c’est de lui que dépend son mariage.
Et nous avons aussi pu constater qu’en pays Moudang, l’objectif premier du mariage est avant toute chose la procréation.[11] Nous sommes donc de plein pied dans une société où la puissance d’un homme se mesure par le nombre de ses femmes et de ses enfants.


BIBLIOGRAPHIE
v  Bible
v  Jean-Pascal BENOIST, « kirdi au Nord du Monde », Julliard, 1957, p. 268.
v  Pierre BILLARD, Le Cameroun, Essai de géographie physique, Lyon Beaux-arts, 1968.
v  Yves PLUMEY, Mission Tchad-Cameroun « L’annonce de l’évangile au nord –Cameroun et au mayo kebbi (1946-1986), Italie, éd. Oblates, 1990.
REVUES
v  Yves JOCTEUR-MONROZIER, Revue Pole et tropiques, 1948, n. 5
v  Pole et Tropiques n. 1950.




[1] Yves PLUMEY, Mission Tchad-Cameroun, « L’annonce de l’évangile au Nord-Cameroun et au mayo kebbi (1946-1986) », Italie, éd. Oblates, 1990, p. 177.
[2] Cf. Idem, p. 182.
[3]  Yves PLUMEY, op-cit, p. 183.
[4] Ici l’intégralité de la procédure de cette cérémonie est d’une source orale. TEROSSE, Source orale, réalisée par le Père REMJEMO Christophe (omi), le 24 février 2012, Poli, 15h30.
[5] Yves PLUMEY, Op. cit., p. 187.
[6] Cf. Ibidem, p. 187.
[7] Cf. Yves PLUMEY, Idem, p. 188.
[8] Yves JOCTEUR /MONROZER, Revue Pole et tropique 1948, No 5, p.25.
[9] Yves PLUMEY, Idem, p. 188.
[10] Pole et tropique, n 8, 1950, p. 33.
[11] Jean-Pascal BENOIST, « kirdi au bord du Monde », Julliard, 1957, p. 268.